lundi 31 août 2009

Le chemin de croix du Mont-Saint-Martin (Bovigny).

V. d. G., dans G.S.H.A. n°6 (1977), p. 76.

La meule de La Bèdine.

P. LEJEUNE, dans G.S.H.A. n°6 (1977), pp.75-76.

A propos de la pierre à rasoir de Vielsalm, belgische Stein.

V. ALIE, dans G.S.H.A. n°6 (1977) p.74.

sur le médecin Boset.

A. ROLLE, dans G.S.H.A. n°6 (1977) p.74.

A propos de la disparition des malles-poste.

S. de LAUNOIS, dans G.S.H.A. n°6 (1977) p.74.

A propos d'une ancienne borne-frontière.

V. d. G., dans G.S.H.A. n°6 (1977) p.73.

A propos de l'étymologie du mot "coticule".

M. GESTER, dans G.S.H.A. n°6 (1977) p.73.

Sur les ardoisières.

P. LEJEUNE, dans G.S.H.A. n°6 (1977) p.71.

Sur le service postal.

P. LEJEUNE, dans G.S.H.A. n°6 (1977) pp.70-71.

Coutumes d'autrefois. Fiançailles et mariage.

H. DUPONT-SOUBRE, dans G.S.H.A. n°6 (1977) pp.67-69.

Des modes alimentaires dans la vallée de la Lienne au XVIIIe siècle; café, thé et chocolat.

C. LEESTMANS, dans G.S.H.A. n°6 (1977) pp.63-66.

Le vocabulaire de l'élevage à Brisy (Cherain) (2).

J.SAMRAY, dans G.S.H.A. n°6 (1977) pp.58-62.

Notes sur la paroisse Sainte-Anne de Commanster.

P. LEJEUNE, dans G.S.H.A. n°6 (1977) pp.48-52.

Deux documents concernant les remplacements à l'armée, au début du XIXe siècle, à Grand-Halleux.

G. GERARD, dans G.S.H.A. n°6 (1977), pp.46-47.

Jeu d'autrefois, à Courtil-Bovigny.

C. GUILLAUME, dans G.S.H.A. n°6 (1977), pp.44-45.

Le dénombrement de 1589 de la mairie de Malempré.

C.LAURENT, dans G.S.H.A. n°6 (1977) pp.41-43.

Mai 1940 à Provèdroux.

P. POTELLE, dans G.S.H.A. n°6 (1977) pp.34-38.

Observations botaniques après l'incendie du "Thier-des-Carrières" de Vielsalm.

P. ANDRIANNE, dans G.S.H.A. n°6 (1977), pp.31-33.

Dotation de la chapelle de Règné (Bihain) en 1717.

L. MARQUET, dans G.S.H.A. n°6 (1977) pp.25-30.

A l'époque de l'offensive des Ardennes. Les Tailles.

S. de LAUNOIS, dans G.S.H.A n°6 (1977) pp.23-24.

Retraites pénitentielles chez les capucins à Malmedy.

F. DANDRIFOSSE, dans G.S.H.A. n°6 (1977), pp.16-17.

Notes techniques relatives à la fabrication des ardoises dans la région salmienne.

G. MAILLARD, dans G.S.H.A. n°6 (1977) pp.5-15.

Propriétaires successifs du château de Wanne (Trois-Ponts)

F.MICHEL, dans G.S.H.A. n°6 (1977), pp.3-4.

Editeurs de cartes postales illustrées de Vielsalm et Salmchâteau.

R. NIZET, dans Dimension 9 X 14, n°9, mars 1976, Bruxelles, pp.9-10.

La tannerie à Stavelot à la fin du XIXe et au début du XXe siècle.

A.RENARD, dans Le Pays de saint Remacle, n°11, 1973-1974, pp.31-82.

Note complémentaire sur la famille Otte.

G. REMACLE, dans G.S.H.A. n°5 (1976), pp.93-94.

Note complémentaire à la "Notice généalogique sur la famille Otte au comté de Salm en Ardenne".

P.-A. EVEN, dans Les amis de l'histoire, t.10, Luxembourg, 1973, pp.263-269.

La fortification du "Cheslé" de Bérismenil.

M. MEUNIER / A. CAHEN-DELHAYE, dans Archeologia belgica, n°185, S.N.F., Bruxelles, 1976.

Les tombelles de La Tène en Ardenne, Cartes archéologiques de la Belgique.

A. CAHEN-DELHAYE, Bruxelles, 1975.

La famille Burnay.

A. de LOOZ-CORSWAREM, dans Le Parchemin, n°58, mars 1960, pp.46-47.

Zur Genealogie des Papiermachergeschlechtes PIETTE.

H.BORST, dans Saarlländddische Familienkunde, Band 3, 1976, Helft 33, pp.4-8.

Le schiste ardoisier d'Ardenne septentrionale du Moyen Age à l'Epoque contemporaine.

H. d'OTREPPE de BOUVETTE, Liège-Louvain, 1976.

Inventaire archéologique de l'arrondissement de Bastogne des origines au XIXe siècle. V. Le canton de Vielsalm.

A.SIMONET / J.-M. CAPRASSE, C.R.I.L., Vielsalm-Ambly, 1976.

Vielsalm.

C.-J. COMHAIRE, dans Le Vieux-Liège, n°195, 1905, coll.234-235.

Vielsalm.

C.-J. COMHAIRE, dans Le Vieux-Liège, n°195, 1905, coll.234-235.

A propos des pierres à rasoir du XIXe siècle.

L.P., dans G.S.H.A. n°5 (1976) p.87.

A propos du serment des sages-femmes.

S. de LAUNOIS, dans G.S.H.A. n°5 (1976) pp.86-87.

A propos d'assiettes de mariage du Pays de Salm.

C. GERARD, dans G.S.H.A. n°5 (1976) pp.85-86.

Enquêtes archéologiques.

V. d. G., dans G.S.H.A. n°5 (1976) pp.83-84.

Deux nouveaux broyeurs néolithiques.

P. LEJEUNE, dans G.S.H.A. n°5 (1976) p.83.

Un fer à cheval de cuivre dans un tertre.

P. LEJEUNE, dans G.S.H.A. n°5 (1976) p.82.

La villa romaine de Rouvroy (Limerlé).

P. LEJEUNE, dans G.S.H.A n°5 (1976) p.80.

Une ancienne borne-frontière.

G. REMACLE, dans G.S.H.A. n°5 (1976) p.80.

Bovigny. Droits du curé relatifs à la nomination et à la révocation des vicaires.

(publié dans le Bulletin paroissial de Bovigny, septembre 1910)

Article 15. le curé at le droit et privilège de mettre et changer le vicaire de Rogery à sa volonté sans la participation des habitans du dit Rogery. Item a le droit et le privilège de mettre et changer le vicaire ou marguillier de la paroisse sans la participation des paroissiens, le tout suivant la teneur et soub l’exception de la convention suivante dont la copie se trouve authentiquée écrite sur un papier timbré de mot à mot comme il suit icy :

Cejourd’huy 19e jour du mois de may en l’an 1682, par devant moy Henri du MOULIN, notaire soussigné à Houffalize est comparu en sa propre personne Me Henry RUTTE, vénérable pasteur de Bovigny d’une parte ; Jacob JONAS et Henry COLAY résidents à Rogery ; Guillaume MATHIEU de Honvelez ; de la parte du dit Bovigny et Longchamps, Henri HUART et Bartholomé JACQMIN, et de la parte du village de Cortil, Jean Hubert de REMACLE et Jean WYEMME, tous de la paroisse de Bovigny d’autre parte ; lesquels m’ont declarez que difficulté s’alloit entre eux naître selon toute apparence, pour laquelle éviter et vivre en bon pasteur et paroissiens, ils se sont le jour d’hier pourparlé à l’intervention de Cola PYRA et de Jean PAQUAY de Halconreux absents, iceux aussi de la parte des manants du dit Halconreux, et envoyez exprès à ce sujet aussi bien que les susmentionnés de hacun de leur communauté, ont tombez d’accord par forme de transaction volontaire avec le dit leur révérend pasteur en la forme et manière suivante, savoir :
Que comme cy devant il estoit de coutume qu’en la ditte paroisse il y avait pour servir à l’église du dit lieu un marguillier séculier et qu’en la place d’icelui et pour la plus grande comodité de la ditte paroisse le dit Révérend Pasteur leur a ccordé de prendre unchapelain, qui se devra contenter avec les simples droits qu’avait le dit éculier sans qu’il puisse prétendre autre droit du dit Pasteur, non plus que des dits paroissiens, lequel célébrerat une messe basse tous les dimanches et fêtes à l’intention de la dite paroisse, pour laquelle les dits paroissiens pourront convenir avec les chapelains qui seront cy après établis ; et sans préjudice toutefois de la messe haute qui se célébrera aussi ès dits jour par le Rd Pasteur et ses successeurs en charge, laquelle messe basse se célébrerat à telle heure qu’il plaira au dit Pasteur, à laquelle place de chapelain seront doresnavant préferez à tous autre tous les enfants de la paroisse qui viendront à être prêtre et sera seulement pour un an, après lequel le dit Rd pasteur les pourrat congédier sans qu’il sera ni ses dits successeurs obligez de déclarer à leurs paroissiens les causes et raisons pourquoy ils seront ainsy congédiez après le dit an, et jouiront les dits chapelains alternativement de pareils droits qui seront promis et payé au premier qui serat cy après établit et seront aussi obligez à rendre pareille service qui sera divisé avec le dit premier.
Avec ce, tout différents seront extincts et abolys, qui pouvaient être pour cet égard entre le dit Révérend pasteur et les dits ses paroisssiens, promettant l’une et l’autre des parties, tant pour eux que pour leurs voisins absents de ne jamais dir ni aller à l’encontre de la teneur du présent instrument soub obligation que de stil, rennçant à toute exception et bénéfice de droit pouvant faire à ce contraire ainsi fait et passé au dit Bovigny en la maison pastorale les jour, mois et an que dessus, en foy ont parties hinc inde soussignez et soubmarquez en présence de Henri LAPLUME aussi notaire roial résident à Salm, pour lors présent pris pour témoin et aussi soubsigné, et après lecture parties ont là même conditionné que le présent acte sera lu à haute et intelligible voix un jour de dimanche devant l’église paroissiale du dit Bovigny après la grand’messe présents tous les paroissiens afin que chacun d’eux aurat à se déclarer en cas ils y remarquent aucun point en yceluy leur préjudiciant, à peine que par après ils n’y seront plus reçus en justice ni autrement et sortirat le dit acte en ses pleins et entiers effets.
Suivent les signatures.

Bovigny. Procession du 2 juillet.

(publié dans le Bulletin paroissial de Bovigny, septembre 1909)

1750.
Du temps passé, on faisoit une procession solennelle le jour de la Visitation de la Ste. Vierge (2 juillet) avec le Vénérable d’icy à St. Martin, de St. Martin à Cortil, de Cortil on revenait à Bovigny. Mais comme j’ai trouvé cette procession très fatigante et peu dévote parce qu’il n’y assistait que quelques jeunes gens. J’ai présenté une supplique à Liège pour la raccourcir où je n’ai pu rien obtenir, de là j’ai fait la même au Nonce Apostolique à Cologne, qui a permis au curé de la raccourcir. Depuis lors, j’ai allé avec la dite procession d’ici en droiture à la croix sur le gros Baileux, et de cette croix à la chapelle de Cortil, et de là on est retourné en droiture icy à Bovigny. ENGLEBERT, doyen.

Depuis l’abrogation des fêtes, la procession est remise par le Grand vicaire de Liège au jour de l’Assomption, 15 d’août. Signé J. LEMOINE, curé.
Extrait d’un vieux registre paroissial.

Paroisse de Bovigny. Édifices religieux.

(publié dans le Bulletin paroissial, août 1910)

L’ancienne chapelle de Notre-Dame, érigée à Bovigny au 15e siècle devint officiellement le centre paroissial en 1717. Elle avait été reconstruite et agrandie en 1684 sous le pastorat de Sire Henri RUTH. Elle fut consacrée en 1714, sous le pastorat de Sire Nicolas MACHURAY, par Mgr. LIBOIS, évêque suffragant de Liège. La cloche actuelle date de 1723.
L’église actuelle a été réédifiée et agrandie en 1891, elle est dédiée à St. Martin.

Courtil possédait une chapelle, dédiée à St. Hubert, déjà citée en 1604. Elle a été démolie et remplacée par la belle chapelle actuelle en 1898. Courtil fut érigé officiellement en chapellenie l’an 1762.

Rogery fut doté d’une chapelle en 1714. Le patron était St. Eloi. L’érection en paroisse eut lieu en 1839.
La section paroissiale de Cierreux, sauf 3 maisons situées sur l’ancien chemin de Vielsalm (le moulin) avait une chapelle vicariale dépendant de Vielsalm et construite en 1704. Le village de Cierreux fait partie de la paroisse de Bovigny depuis 1802. Jusqu’en 1816, un vicaire y résidait. L’ancienne maison vicariale a été démolie il y a quelques années. Actuellement Cierreux n’est plus qu’une annexe reconnue vers l’an 1874 desservie par e vicaire de Courtil.

Halconreux possède une petite chapelle d’origine inconnue et dédiée à St. Donat. Souvent les habitants de Halconreux ont engagé un prêtre qui célébrait la messe le dimanche. Nous trouvons les noms de Sire PIROTTE, de 1759 à 1763, de Sire RENARD en 1763, de sire CRINE en 1762. C’est à Halconreux que M. WAGNER vicaire de Courtil se retira en 1861. Il y mourut en 1866.

dimanche 30 août 2009

Au temps des pâturages communs. un petit "traité de paix" entre Rencheux et Goronne en 1660.

G. REMACLE, dans G.S.H.A. n°8 (1978) pp.67-69.

Le chevalier de Hennuy.

G. REMACLE, dans G.S.H.A. n°8 (1978), pp.18-19.

Notes complémentaires sur la paroisse Sainte-Anne de Comanster.

G. REMACLE, dans G.S.H.A. n°8 (1978), pp.5-8.

La croix "Madjène".

G. REMACLE, dans G.S.H.A. n°7 (1977) p.72.

La pierre tombale d'une comtesse de Salm, à Vielsalm.

G. REMACLE, dans G.S.H.A. n°7, 1977, pp.69-70.

Coutumes d'autrefois. Fréquentations, mariages, naissances, décès.

G. REMACLE, dans G.S.H.A. n°7 (1977), pp.43-46.

Sur la fontaine Saint-Gengoux à Vielsalm.

G.REMACLE, dans G.S.H.A. n°6 (1977) p.72.

Sur le peigne à myrtilles.

G.REMACLE, dans G.S.H.A. n°6 (1977) pp.71-72.

" La place du vieu chateau à la vielle Salm".

G. REMACLE, dans G.S.H.A. n°6 (1977) pp.53-57.

Et les "jardins du roi de Rome" au Grand-Bois ?

G. REMACLE, dans G.S.H.A. n°6 (1977), pp.39-40.

Les deux "château" de Gouvy.

G. REMACLE, dans G.S.H.A. n°6 (1977) pp.18-22.

Sur les ruines du château de Salm.

(inédit ?)

Ce qui subsiste actuellement du château de Salm est dénommé traditionnellement, par les habitants de Salmchâteau, « la vieille prison ». l’appellation est exacte.

Les deux tours d’entrée, dont il reste le bas, comportaient un sous-sol ; on peut encore voir l’escalier qui y conduisait.
Un passage souterrain reliait le sous-sol des deux tours, ainsi qu’il vient d’être dégagé récemment par M. De BREMAECKER.

Une grande salle s’étendait au-dessus de l’ogive d’entrée ; elle était probablement la salle de justice dont on parle dans certains documents.

Le corps de logis se situait à gauche de l’entrée. Il n’en subsiste rien de façon visible. En 1964, M. SIMONT, propriétaire à ce moment, m’a décrit l’emplacement de la grande cuisine, selon détails au parquet qu’il avait constatés en son jeune âge, et dont on pourrait trouver des vestiges en grattant le sol. Cette cuisine comportait un puits.

Devant la porte d’entrée et l’emplacement du pont-levis, se trouvait un fossé, aujourd’hui comblé. Il devait être assez profond, à en juger d’après le creux qui s’étend à droite.

En face de l’entrée, et l’autre côté du chemin, s’élevaient des écuries et remises.

Enfin, un souterrain au moins débouchait au flanc de la colline, au-dessus de l’emplacement du vieux moulin.

En septembre 1944, après la libération par les troupes américaines, celles-ci entreprirent de prélever des pierres aux ruines du château, en vue de les utiliser comme matériau de remblai en d’autres endroits. Le bourgmestre GOMEZ intervint rapidement pour arrêter ces déprédations.

Au cours de l’offensive des Ardennes, l’ogive d’entrée fut endommagée ; une restauration l’a remplacée par un plein cintre.
Quelques indications sur la succession des divers propriétaires des ruines du château.
Le 12 novembre 1807, Michel-Dieudonné SAUVEUR, de Liège, en avait fait l’achat, comme il a été rappelé ailleurs.

Le 19 août 1821, vente par SAUVEUR à Guillaume-Joseph THUNUS, de Salmchâteau.
(A.E.S.T.H. Notariat JACQUES, Vielsalm, 1821)

Le 12 juin 1857, vente par Marie-Catherine THUNUS, épouse TROUET, fille de Guillaume-Joseph THUNUS, à Duncan DAVIDSON of TULLOCK, écossais, pour 900 frs., le château seul. L’épouse TROUET en était propriétaire depuis le partage familial du 8 mai 1857.
(A.E.S.T.H. Notariat JACQUES, Vielsalm, 1857)

Le 7 février 1865, Joseph OFFERGELD, de Vielsalm, devient propriétaire des biens DAVIDSON, saisis, pour 10 500 frs.
(A.E.S.T.H. Notariat JACQUES, Vielsalm, 1865)

Le 1er mai 1865, OFFERGELD met ces biens en vente.
(Journal l’Annonce de Stavelot)
Mais c’est le 1er octobre 1865 que les achète Gustave JOTTRAND, de Bruxelles, puis qui construisit un chalet à proximité des ruines en 1874.

Après le décès, le 7 août 1912, à Salmchâteau, de Léonie-Henriette BERNARD, veuve de Gustave JOTTRAND, les biens immobiliers en question devinrent propriété des époux BERNARD-JOTTRAND (Eugène BERNARD et Julie JOTTRAND, décédés respectivement le 3 février 1915 et 7 avril 1922, Julie étant sœur de Gustave JOTTRAND précité).



carte envoyée par Madame BERNARD à Madame Henri SIMONT, oblitérée le 13-14 août 1905.

La succession BERNARD-JOTTRAND fut recueillie par leurs trois enfants, Georges (né en 1871), Cécile (décédée le 28 juin 1933) épouse BOENS, et Hélène (décédée le 23 mars 1952) épouse Henri SIMONT, dont cinq enfants parmi lesquels Henri-Georges SIMONT (né en 1898).





Cartes envoyées par Juliette SIMONT.

La succession de Cécile alla à son frère Georges (décédé après 1954) et sa sœur Hélène, veuve SIMONT, puis les cinq enfants devinrent seuls propriétaires.

En 1965, Henri-Georges SIMONT a vendu la propriété à Pierre De BREMAECKER, 24 Avenue DUPUICK, Uccle.

Gaston REMACLE, 1966


Ndlr. :

Merci à Raphaël MONTLAHUC pour ces cartes intéressantes !

Au château de Salm.

(inédit ?)

Au cours du XVIe siècle, les seigneurs de Salm abandonnèrent leur résidence à Salm et, désormais, habitèrent le plus souvent leur château de Bedbur-Dyck (Près de Neuss, Allemagne).

C’est le comte Werner (1545 – 1629) qui reçut l’investiture du château et seigneurie de Bedbur, de la part d’Ernest de BAVIÈRE, évêque de Liège ; en récompense de services rendus, Werner ayant pris le parti de l’évêque dans la guerre que celui-ci soutenait contre son prédécesseur au siège de Cologne.
(De BECDELIEVRE, Biographie liégeoise, t.I, p.371)

Le comte Werner est encore né à Salm, le 17 août 1545 ; il est enterré, ainsi que son épouse, à Reifferscheidt (Eifel). Il est certainement venu, à plusieurs reprises, dans la région de Salm.

Son oncle, François, fils de Jean VIII, est également né à Salm, le 4 octobre 1508.
(FAHNE, Geschichte…)

Les comtes se faisaient remplacer par un haut-officier. Plusieurs fois, ils furent de passage à Salm. Le 4 novembre 1644, le comte Eric-Adolphe établit et signe « à notre chestiau de Salm », écrit-il, deux documents, l’un par lequel il vend son fief d’Amberloup, l’autre qui constitue une donation d’ « une pièce de terre située à la petite croix desseur Vielsalm », à Willem le Maréchal de Vielsalm, pour le récompenser d’avoir servi durant dix ans le comte Salentin, oncle d’Eric-Adolphe.
(CS 1628-1648/226vo)



Le 11 avril 1654, il arrive encore à Salm, pour y séjourner quelque temps.
(Doc. d’OTREPPE)

Cette visite coïncide avec la réalisation d’une série de travaux au château.

En 1714, immédiatement après le traité de Rastatt, on vit aussi à Salm le comte François-Guillaume, sans doute pour remettre en ordre, dans son comté, bien des choses, à la suite des années d’occupation française et de la confiscation de ses revenus à partir de 1702.
(A.N.LUX. Cons. Prov. Luxembourg, requêtes, liasses 201 et 211)

En 1751, le comte Charles-Antoine († 1755) se déplaça expressément de Bedbur, bien que sans succès, pour régler diverses difficultés avec ses sujets.
(G. REMACLE, Vielsalm et ses environs, 1968, p.80)

Quatre ans plus tard, son frère Léopold († 1757), curateur des enfants mineurs de Charles-Antoine décédé, vint également à Salm pour le même motif.
(CS 1753-1757/280)


Puis, en septembre 1758, après le décès de Léopold, le comte Frédéric-Charles, comte de LIMBOURG, succédant comme tuteur à Léopold, fit aussi un séjour à Salm, avec même préoccupations.
(A.E.A. Cons. de Luxembourg, liasse Salm)

Les secrétaires communaux de Vielsalm.

(publié dans L’Annonce de Vielsalm le 4 juin 1976)

C’est en vertu des dispositions de la loi du 28 pluviôse an VIII (17 février 1800) qu’a été créée la commune de Vielsalm.
Celle-ci a-t-elle disposé dès ce moment d’un fonctionnaire chargé spécialement des écritures et ce qui peut s’appeler un secrétaire ?
Le budget communal de 1809 et celui des années voisines prévoyait bien une dépense pour le traitement d’un secrétaire de mairie.

En 1809, 150F. ; 150 en 1813 ; 180 en 1814 ; 200 en 1815. En 1815 et 1816 notamment, le maire J.-Nicolas ORBAN signe un reçu à son nom, d’une somme reçue « pour le Secrétaire de la mairie et frais de bureau du maire »
(Fonds hollandais)


Mais aucun nom de fonctionnaire de ce genre ne nous est connu, et il semble bien d’ailleurs que le travail d’un secrétariat communal à ce moment devait être assez minime et, qu’en fait, pour la commune de Vielsalm, le maire ou son adjoint l’assurait du moins pour les choses courantes.

La première indication que nous avons pu recueillir au sujet de l’existence réelle d’un secrétaire communal est du 3 novembre 1823. À cette date, le Conseil communal jugeait que l’administration de la commune demandait beaucoup de travail et il proposait de porter au budget de 1824 une somme de 60 florins pour le traitement d’un secrétaire.

À partir de 1825, on peut établir la liste des personnes qui ont rempli les fonctions de secrétaire de la dite commune.

En 1825, François-Joseph HUBERTY est nommé secrétaire par arrêté royal du 12 août.

En 1827, Jean-Nicolas-Joseph ARCHAMBEAU, de Provedroux, est nommé par arrêté royal du 22 avril. Il prête serment devant le Conseil communal le 31 mai 1827.

En 1830, le 14 juillet, Jean-Nicolas ARCHAMBEAU donne sa démission. Pierre-Joseph JACQUES, notaire, est désigné pour continuer provisoirement les fonctions.

Le 11 décembre suivant, le Conseil charge le bourgmestre Christophe LAMBERTY de cumuler les deux fonctions.

En 1831, le 5 février, Jean-Henri ROUCHE, de Salmchâteau, est nommé. Il démissionne le 7 avril 1833. De 1836 à 1866, il sera bourgmestre de la commune, tenant à son domicile même, durant plusieurs années, les séances du Conseil communal et les cérémonies de mariage.

Le 1er juin 1833, nomination de Jean-Bernard LAMBERTY, de Vielsalm, au traitement de 100 florins par an. Il est en même temps instituteur communal.

En 1837, J.-B. LAMBERTY ayant quitté Vielsalm, Jean-Nicolas ORBAN, ancien bourgmestre, est installé comme secrétaire, le 15 février.

En 1849, le 12 septembre, ORBAN ayant démissionné, le Conseil nomme Jean-Guillaume LEBARON, de Vielsalm.

En 1858, LEBARON démissionne. Le 13 mai, il est remplacé par Jean-Bernard LAMBERTY, précité, qui est revenu à Vielsalm comme instituteur en 1838.

En 1872, LAMBERTY, âgé de 66 ans, a démissionné. Le 21 décembre, le Conseil nomme Armand GILLET, originaire de Seraing, auparavant clerc de notaire à Vielsalm. Il est au traitement annuel de 1 000 frs., porté à 1 400 en 1880.

En 1900, A. GILLET étant décédé le 2 février, le Conseil nomme, le 10 juin, Ernest-Joseph LEDUC, de Vielsalm. Il est admis à la retraite en 1939.

De 1939 à 1947, les fonctions sont exercées par plusieurs intérimaires ; MM. Adolphe DEMOULIN, de Vielsalm, puis Jean DOOME, de Saint-Vith, pendant plusieurs années, dont celles de guerre et à partir du 16 novembre 1940, et Georges HAGUINET, de Neuville.

En 1947, 25 mai, nomination de Albert JEUNEJEAN, de Ville-du-Bois, qui entre en fonctions le 1er août 1947. Il est admis à la retraite en 1972.

Le 9 octobre 1972, nomination de Mme Yvette PAQUAY-VERAGHEM, de Ville-du-Bois, actuellement en fonctions.

SOURCES D’INFORMATIONS :
A.C. Vielsalm : Procès-verbaux du Conseil municipal et du Conseil communal de Vielsalm.
A.E.L. : F.F., liasse 1547 ; F. hollandais, liasse 1967.
A.P. Vielsalm.

La fortification du "Gros Thier" à Salmchâteau.

A. CAHEN-DELHAYE, dans G.S.H.A. n°5 (1976), pp.78-79.

Le français correct.

V. d. G., dans G.S.H.A. n°5 (1976) p.77.

Spots de Courtil.

G. LEMAIRE, dans G.S.H.A. n°5 (1976) pp.76-76.

Contribution à l'étude palynologique des tombelles d'Ardenne : Deux tombelles de La Tène I à Hamipré.

A. CAHEN-DELHAYE / J. HEIM, dans G.S.H.A. n°5 (1976), pp.67-74.

La maison Baptiste à Commanster.

H. d'OTREPPE de BOUVETTE / G. REMACLE, dans G.S.H.A. n°5 (1976) pp.62-66.

Le Folklore musical et poétique de la région salmienne (2).

R. PINON, dans G.S.H.A. n°5, pp.46-61.

Inventaire des baies en schiste de la Commune de Lierneux.

C. LEESTMANS, dans G.S.H.A. n°5 (1976) pp. 15-45.

Sur les ardoisières du pays de Salm.

G. REMACLE, dans G.S.H.A. n°5 (1976) pp.3-14.

Réserve naturelle dans le Thier des Carrières.

J.-P. OFFERGELD, dans G.S.H.A. n°4 (1976) pp.79-80.

A propos de la pierre à aiguiser les faux de Rogery.

J. THOMAS / J. MINET, dans G.S.H.A. n°4 (1976), pp.78-79.

A propos des pierres à rasoir.

L. MARQUET / P. LEJEUNE / C. LAURENT, dans G.S.H.A. n°4 (1976) pp.76-77.

Une croix de cuivre à Hébronval-Bihain.

P. LEJEUNE, dans G.S.H.A. n°4 (1976) p.75.

Une épitaphe singulière à Ottré (Bihain).

P. LEJEUNE, dans G.S.H.A. n°4 (1976) p.74.

Un souterrain du château de Vielsalm.

G. REMACLE, dans G.S.H.A. n°4 (1976) p.73.

Vestiges de la villa de Glain-Bovigny ?

A. CONTET, dans G.S.H.A. n°4 (1976), pp.72-73.

Haldes d'orpaillage et réserves naturelles en Ardenne.

J.-M. DUMONT, dans G.S.H.A. n°4 (1976) pp.64-71.

La famille Otte de Vielsalm.

G. REMACLE, dans G.S.H.A. n°4 (1976) pp.58-63.

L'origine du wallon "ratchèmi".

L. REMACLE, dans G.S.H.A. n°4 (1976) pp.55-57.

Le Folklore musical et poétique de la région salmienne.

R. PINON, dans G.S.H.A. n°4 (1976) pp.39-54.

A propos d'un article récent: le soi-disant "baron de Hüpsch".

E.HAVENITH / G. REMACLE, dans G.S.H.A. n°4 (1976) pp.36-38.

Quelques souvenirs d'un exploitant d'ardoisières.

V. GOMEZ, dans G.S.H.A. n°4 (1976), pp.27-35.

La croix Poleur et les croix de chemins.

G.REMACLE, dans G.S.H.A. n°4 (1976) pp.25-26.

Le dénombrement de 1656 des chefs de ménage des villages de Malempré, Règné, Fraiture et Bihain.

C. LAURENT, dans G.S.H.A. n°4 (1976) pp.16-24.

Le vocabulaire de l'élevage à Brisy (Cherain). Enquête dialectologique et ethnographique.

J. SAMRAY, dans G.S.H.A. n°4 (1976) pp.3-15.

Inventaire des stèles en schiste ardoisier de la commune de Lierneux.

C. LEESTMANS, 1975.

La villa royale de Coruia, mentionnée au IXe siècle, serait-elle Gouvy (Limerlé) ?

P.LEJEUNE, dans Annales du XLIIIe Congrès de la Fédération des Cercles d'Archéologie et d'Histoire de Belgique, Saint-Nicolas-Waas, 1974, pp.89-93.

Saint Monon. Vie. Culte. Iconographie.

C. HOEX, dans Enquêtes du Musée de la Vie wallonne, t.XIII, 1972, pp.47-80.

Un problème: le site ardoisier de Vielsalm.

H. d'OTREPPE de BOUVETTE, dans Centre d'archéologie industrielle. Informations, t.I, n°2, Bruxelles, 1975, pp.21-22.

Le "vieux château" de Sommerain, à Mont.

J. MERTENS/ R.BRULET, dans Revue des archéologues et historiens d'Art de Louvain, t.VII, 1974, pp.30-58.

Une histoire de revenant à Hierlot (Lierneux) en 1759.

L. REMACLE, dans Bulletin de la soc. roy. "le Vieux Liège", t.8, n°190, juil-sept. 1975, pp.490-493.

Généalogie de la famille Lansival (1540-1975).

C. LEESTMANS, édité par le Cercle d'histoire et d'archéologie de la région de la Lienne, Lierneux, 1975.

A propos d'ardoises romaines.

S. JORDANT, dans G.S.H.A. n°3 (1975) p.70.

A propos d'assiettes salmiennes.

G.LEMAIRE, dans G.S.H.A. n°3 (1975) pp.69-70.

A popos de la pierre à rasoir.

G. REMACLE, dans G.S.H.A. n°3 (1975) pp.68-69.

Borne énigmatique à Petite-Langlire.

P.LEJEUNE, dans G.S.H.A. n°3 (1975) pp.66-67.

Une hache polie à Bihain.

P. LEJEUNE, dans G.S.H.A. n°3 (1975) p.66.

La villa romaine de Rouvroy (Limerlé).

P.LEJEUNE, dans G.S.H.A. n°3 (1975) p.66.

Les fouilles et la restauration d'un petit château médiéval se poursuivent.

P. LEJEUNE, dans G.S.H.A. n°3 (1975) p.65.

Le Service National des Fouilles à Brisy (Cherain).

P. LEJEUNE, dans G.S.H.A. n°3 (1975) p.65.

Fouilles au camp-refuge du "Gros-Thier" à Vielsalm.

P. LEJEUNE, dans G.S.H.A. n°3 (1975) p.64.

Découverte de fonts baptismaux romans à Rettigny (Cherain).

H. d'OTREPPE, dans G.S.H.A. n°3 (1975) p.64.

Trois dalles funéraires à Bovigny.

H. d'OTREPPE de BOUVETTE, dans G.S.H.A. n°3 (1975), pp.59-63.

Les répercussions de la révolution française dans nos campagnes : Wanne et la fin de l'Ancien Régime.

F. MICHEL, dans G.S.H.A. n°3 (1975) pp. 53-58.

Le procès de Gros Jean Wierot de Goronne (Arbrefontaine) en novembre 1571.

L. REMACLE, dans G.S.H.A. n°3 (1975) pp. 46-52.

Les noms de lieux de la commune de Vielsalm (2).

G. REMACLE, dans G.S.H.A. n°3 (1975), pp.11-45.

Les manquements aux usages. Un aspect de la vie sociale dans le parler de Bihain.

C. HABAY, dans G.S.H.A. n°3 (1975), pp.3-10.

vendredi 28 août 2009

Construction de la maison curiale.

(extrait du Bulletin paroissial de Bovigny, décembre 1909, recopié par G. GERARD, Bruxelles)

Ce jourd’hui 25 octobre 1765, pardevant moi notaire soussigné admis par le Conseil provincial de Luxembourg, résidant à Vielsalm, présents les témoins ci-après dénommés, sont comparus personnellement les soussignés et sous marqués tous habitants de Bovigny, Longchamps et Honvelez ; lesquels étant d’intention de bâtir une neuve maison pastorale suivant le plan que leur a communiqué M. LEMOINE, leur révérend curé, et lequel plan ils acceptent volontiers ; les dits habitants pour la meilleure direction de la dite construction, ont, après avoir été convoqués et assemblés vinagèrement, unanimement convenu des points suivants :
En premier lieu ils déclarent de commettre et constituer Lambert BEAUPAIN pour les communautés de Bovigny et de Longchamps, et François SERVAIS pour la communauté de Honvelez à l’effet de convenir du prix avec un entrepreneur, faire avec lui telle convention qu’ils trouveront convenir, recevoir l’argent qui sera sublevé dans leurs respectives communautés pour payer au dit entrepreneur aux temps qui seront déterminés avec le dit entrepreneur.

En second lieu, ils autorisent les dits institués dès à présent de faire sublever telle somme à chaque fois qu’ils jugeront à propos, afin qu’ils ne soient en retard, et devront les bourguemaîtres de chaque communauté sublever l’argent que les dits constitués exigeront pour être par les dits bourguemaîtres remis aux dits constitués pour pouvoir faire les paiements nécessaires.

En troisième lieu ; ils consentent que les paroissiens qui se présenteront pour faire la main d’œuvre en déduction de ce qu’ils devront contribuer pour leur cote part soient préférés aux étrangers.

En 4e lieu, ceux qui seront en défaut de payer leur quote-part, se soumettent à l’exécution de la communauté, laquelle en plein corps et étant vinagèrement assemblée pourra exécuter de haute lutte et sans qu’il soit besoin d’aucun décret ni provision de justice tous les défaillans sauf, comme il n’y a que deux maisons dépendant de la paroisse de Bovigny à Cierrux, s’il s’y trouve quelque défaillant, il sera supporté par la généralité de la paroisse.

En 5e lieu, chaque communauté ne répondra que de sa communauté et de ses défaillant, pour la somme qu’elle devra contribuer pour sa part, sauf la restriction ci-dessus mentionnée à l’égard des défaillant de Cierreux s’il s’en trouve.

En dernier lieu, si l’une ou l’autre des dites communautés ne voulait point accéder aux points repris dans l’article 5°, les dits soussignés, pour éviter toute difficulté et procédure consentent que le contenu du dit article et difficulté qui en pouroit survenir soit remis à l’avis et décision de 3 avocats, qui tiendra lieu sans qu’on en puisse revenir ni appeler sous quelque prétexte que ce soit, promettant les dits soussignés sous les obligations ordinaires de droit, d’avoir pour bon, stable et irrévocable tous les points ci-dessus et tout ce qui aura été fait et géré par les constitués qui n’auront qu’une pièce de neuf sols et demi par journée lorsqu’ils vaqueront et à moitié pour une demi journée, sans pouvoir y contrevenir ni directement ni indirectement ni sous tel prétexte que ce soit. En foi de quoi, lecture distinctement faite, ils ont signé et respectivement marqué, ne sachant écrire, en présence de Henri CHAPELLE de Mont et de Jean ETTEN de Niederwiltz, domestique à Bovigny, qui ont aussi signé, ayant aussi le sieur Pierre Jean BAPTISTE et Jean Charles CRINE de Courtil, ici présents envoyés et commis de leur communauté pour convention et constitution de cejourd’hui. Ils ont agréé dans tous ses points le présent contract.
Suivent les signatures de tous les chefs de famille, et celle des témoins et du notaire RAPHAEL.

Cejourd’hui 25 octobre dito est comparu Lambert REMACLE de Halconreux, dépêché par les habitants de sa communauté pour approuver l’acte ci-dessus passé par les habitants de Bovigny, Longchamps, Honvelez et Courtil.
Suivent les signatures de tous les chefs de famille de Halconreux.

jeudi 27 août 2009

Bovigny contre ceulx d’aval et d’amont.

(publié dans L’Avenir du Luxembourg, le 14 janvier 1932)

Ceci se passait non pas hier mais exactement en 1750 pour certains faits, immédiatement avant pour certains autres. Sir Gengoux ENGLEBERT de Rencheux (Vielsalm) était alors curé de Bovigny. Il exerçait en même temps les fonctions de Doyen du Concile de Stavelot, se disait parfois archidiacre des Quartes chapelles. À peine installé dans sa cure, il posa en réformateur des abus régnant dans le Comté de Salm et même hors du Comté, pour autant que ces abus pouvaient être préjudiciables à sa paroisse et à ses paroissiens. Ses mémoires se trouvent au dépôt des archives paroissiales de Bovigny. Nous en extrayons les lignes suivantes, prenant soin de n’en altérer ni le style, ni l’orthographe. Les incidents auxquels il fait allusion sont caractéristiques de l’époque et caractéristiques aussi de la personnalité de Sir ENGLEBERT, un homme à poigne.

Pours les ceulx de la Vieille-Salm.

Le curé de Bovigny consent par dévotion, non par obligation, de se rendre ou d’envoyer soit un prêtre, soit un diacre, processionnellement avec le confanon, le jour du Saint-Sacrement, à la Vieille-Salm, pour seconder la piété de ses paroissiens, et estant arrivé avec son monde à la croix dite vulgairement « Pitite crû », à l’entrée de la Vieille-Salm que dessus, le curé de cette dernière paroisse doit venir ou envoyer un prêtre à sa rencontre, avec le confanon, jusqu’à cet endroit, et s’il manque à cette coutume, la procession de Bovigny après avoir vainement attendu là qu’on vient l’y chercher pourra s’en retourner sans aller plus avant. Après la procession, ou avant, le curé de la Vieille-Salm doit inviter celui de Bovigny ou son envoyé à prendre la soupe et il est tenu de lui donner à dîner. S’il manque à ce point de bienséance, on peut aussi manquer à la coutume d’aller à la Vieille-Salm pour seconder la dévotion des paroissiens. De mon temps, j’ai toujours été fort exact à faire respecter nos droits, ainsi d’ailleurs que ceulx de la Vieille-Salm font observer les leurs à notre égard, qui sont de primer en l’occurrence sur nous. J’ai encore appris des vieilles gens que du passé le curé de Vieille-Salm était aussi tenu de donner le dîné au mambour de Bovigny, à pareil jour ; mais n’ayant pu obtenir rien de bien certain à ce sujet, et n’ayant vu pratiquer rien de semblable, mieux vaut ne pas en parler. Après la soupe ou dîné, les ceulx de Bovigny peuvent retourner sans être obligés d’assister aux vêpres, sinon à leur bon plaisir ; et quand je suis resté à cet office, je n’ai jamais pris place au chœur pendant qu’il se chantait, crainte de poser un antécédent.

Pour les ceulx d’Arbrefontaine.
Le curé de Bovigny ou l’envoyé de sa part, sert à la Grand’messe à la Vieille-Salm et prend part à la procession, le jour du Saint-Sacrement, mais son rôle est de remplir les fonctions de diacre, et celui d’Arbrefontaine qui s’y trouve aussi, celui de sous-diacre, lequel droit de faire le ministère de diacre, j’ai toujours, comme mes prédécesseurs observé et fait observer des prêtres qui m’ont remplacé, quant même le curé d’Arbrefontaine aurait été là en personne ; et cela pour conserver notre privilège de primauté. En conséquence aussi notre confanon doit avoir la droite, et celuy d’Arbrefontaine la gauche. Du temps de mon prédécesseur, j’ai vu, estant pour lors chapelain à la Vieille-Salm, que le confanon d’Arbrefontaine, après une longue altercation avec celuy de Bovigny, a emporté la droite par la force sur le nôtre, ce qui a fait que celuy-ci s’est arrêté, et tous les paroissiens de Bovigny et le clergé ont quitté les rangs et sont retournés à la Vieille-Salm, ce qui a provoqué un gros scandale. Je me suis proposé au cas que le confanon d’Arbrefontaine voudrait emporter la droite sur la nôtre, d’y faire mettre ordre sur le pied, par le curé de la Vieille-Salm ou le Procureur d’office, en présence de 2 témoins, et d’en demander satisfaction, et si rien ne s’effectue, je ferai le tour de la procession, après laquelle je rentrerai à Bovigny sans dîner, et dorénavant ce sera « nicht » pour la Vieille-Salm, et cela aussi longtemps qu’on ne nous aura pas fait donner satisfaction de la part de ceulx d’Arbrefontaine, car si nous allons ainsi que dit à la Vieille-Salm, ceulx de la Vieille-Salm doivent nous maintenir dans notre droit de primauté, et sont à ce obligés.

Pour ceulx de Bovigny.
Ce jourd’huy, 24 mars 1750, sont comparus en parties, des paroissiens de Bovigny d’un costé, les curé et mambour d’autre costé, lesquels pour bonne fin et éviter les différends qui surviennet souvent au sujet de la boisson que l’église a payée de tout temps et continue à payer au jour du Saint-Sacrement à la Vieille-Salm, aux paroissiens de Bovigny, ce qui figure dans les comptes de fabrique pour tantôt plus, tantôt moins, se sont arrangés et ont fait les conventions suivantes, scavoir : les dits paroissiens s’obligent à porter le confanon à la procession comme il se porte, et les mambours avec le curé se tiennent forts pour l’église de leur payer annuellement à cette occasion, dix escalins et demi, argent courant à condition que le mambour, lorsqu’il se trouve du cortège, aura son dîné franc, et que celui qui voudra se rafraîchir avant la grand messe et mise en marche, sera tenu de payer de son argent ce qu’il boira, et que tous mes paroissiens, de n’importe quel village qu’ils puissent être, auront droit et privilège de bénéficier de cet escot, pourvu qu’ils soient avec le groupe des participants, et non isolés, laquelle convention peut-être tenue pour non valable, et alors on en revient aux coutumes comme d’avant.

Pour les ceulx d’aval et d’amont.
Le jour du Saint-Sacrement, il y a à la Vieille-Salm, une si grande affluence de prêtres qu’une bonne partie d’entre eux reste oisive dans l’église ou à la sacristie sans rien faire pendant les offices. Les paroissiens de Bovigny qui assistent à la procession sont tout au plus, année commune, à 3 ou 4 jeunes gens, quelque fois 10 ou 12 tout au plus, et encore bien souvent par une espèce de rendez-vous, et manifestent une mauvaise intention. La dévotion, en partant, consiste en quelques hymnes que le prêtre chante au sortir du village, et le reste du chemin se passe à rire, à causer, à badiner. Étant arrivés à Salm, ils vont de suite dans les cabarets, en attendant la messe. Après la messe et la procession qui se fait à Vieille-Salm, ils rentrent de nouveau dans quelque cabaret, se font traiter, font venir des violons, dansent, crient, hurlent, et boivent plusieurs jusqu’à s’ennivrer, à tel point que presque tous les ans, il y en a qui restent en arrière et ne retournent que de la nuit, pendant que leurs père et mère soupirent, se chagrinnent et murmurent contre eux à la maison. Quand le soir approche, après que le prêtre les a fait rappeler plusieurs fois avant que de parvenir à les ravoir chez luy, il se trouve obligé de partir presque seul, ou du moins avec la moindre partie, les uns restant dans les cabarets jusque bien tard, les aultres ne retournant que pendant la nuit, d’aultres encore le lendemain, sans parler des folies qu’ils commettent par ivrognerie dans leur retour. Le curé de Bovigny s’offre à faire voir qu’il s’est commis, il n’y a pas bien longtemps, un scandale général et très gros dans la procession solennelle même qui se faisait à ce jour à la Vieille-Salm, quel scandale n’aurait pas arrivé si la prétendue procession de Bovigny ne s’y était pas trouvée. Donc vouloir obligé un curé de Bovigny à mener une semblable procession à la Vieille-Salm, ou le faire mener par son chapelain, c’est vouloir l’obliger à conduire ou faire conduire ses ouailles à la boucherie et parmy les loups, puisqu’elles y vont voir après les offices, toutes sortes de mauvais exemples, par les tumultes scandaleux, les disputes, les querelles, les jurements, les ivrogneries, les familiarités scandaleuses, les bals, et les danses, chaque cabaret ayant ses joueurs de violons pour amuser son monde.

Conclusion : Le curé de Bovigny manquerait donc grièvement à ses obligations s’il ne retranchait à présent cette prétendue procession. J’ai fait consulter cela par un habile avocat à Luxembourg, comme on pourra voir par les papiers volants, et il résoudra [sic] qu’on serait fondé de ne plus y prendre part ; outre tout cela encore il y a une défense de l’Evêque placetée du Conseil de Luxembourg, qui défend de plus faire des processions hors de sa paroisse ».
Signé : ENGLEBERT 1752.

Pour copie conforme :
C. NEX
(abbé Célestin GUILLAUME)

Ndlr :

Dans les notes de G. REMACLE, on trouve :
1) L’abbé Gengoux ENGLEBERT est né à Petit-Thier le 22 juin 1702, fils de Mathieu ENGLEBERT et d’Elisabeth Mathieu COLLAS.
2) voir LOMRY, Toponymie de Bovigny, A.I.A.LUX. 1947, p.136.

mercredi 26 août 2009

Etude sur la villa et le domaine de Glain (Bovigny) jusqu'au XIe siècle.

P. LEJEUNE, dans A.I.A.LUX., t.103-104, Arlon, 1972-1973, pp.47-88.

Répertoire photographique du mobilier des sanctuaires de Balgique, Province de Luxembourg, canton de Vielsalm.

A. GOUDERS, Bruxelles, 1973, 44 pages.

Le rallye Vielsalm.

comtesse de LIMBURG-STIRUM, dans Vénerie, n°32, Paris, 1973, pp.7-12.

Un site médiéval à Grand-Halleux.

M. MEUNIER, dans Ardenne et Famenne, 1972-1, pp.37-45.

Lettres de grognards. Odyssée d'un fantassin ardennais.

H.-J. COUVREUR, dans Soc. belge d'études napoléoniennes, Bul. n°71, 1970, pp.11-18.

La commune de Commanster.

G. PIQUERAY, G.S.H.A. n°2 (1975) p.60.

Un blason de plus.

J.-P. DESERT, G.S.H.A. n°2 (1975) p.60.

Six blasons populaires.

H. CHEVOLET, G.S.H.A. n°2 (1975) pp.59-60.

A propos de "cawês".

G.M., G.S.H.A. n°2 (1975) p.59.

mardi 25 août 2009

Sondages à Ecdoval.

C. LEESTMANS, dans G.S.H.A. n°2 (1975), pp.57-58.

Découverte d'une tombe médiévale à Odrimont.

G.S.H.A. n°2 (1975) pp.55-56.

A propos de la chapelle Saint-Roch à Rettigny.

S. de LAUNOIS, dans G.S.H.A. n°2 (1975) pp.53-54.

A propos de quelques pierres tombales du vieux cimetière de Salmchâteau.

G. MAILLARD, dans G.S.H.A. n°2 (1975) pp. 47-52.

Un événement ornithologique exceptionnel à Logbiermé.

R. CORYN, dans G.S.H.A n°2 (1975) pp.44-45.

Tourisme au Pays de Salm en 1816.

C. LEGROS, G.S.H.A. n°2 (1975) pp.37-43.

Villages disparus de la commune de Bovigny.

C. GUILLAUME, dans G.S.H.A. n°2 (1975) pp.31-36.

Une image de dévotion aux plaies de Jésus crucifié (1744).

F. DANDRIFOSSE, dans G.S.H.A. n°2 (1975), p.30.

Un four de potier romain à Vielsalm ?

publié dans G.S.H.A. n°2 (1975) pp.58-59.

Sur la "Vieille caserne" de Vielsalm.

publié dans G.S.H.A. n°2 (1975) , p.46.

Les noms de lieux de la commune de Vielsalm (1).

(publié dans G.S.H.A. n°2 (1975), pp.3-29)

lundi 24 août 2009

Le XVIIe et le XVIIIe siècles.

(mise-à-jour le 11/09/09)


Plus près de nous déjà. Le XVIIe siècle vit naître de graves difficultés. L’extension du protestantisme et l’arrivée du duc d’Albe en 1567 furent le début d’une guerre civile et religieuse qui dura jusqu’à la moitié du siècle suivant.
L’Espagne, dont nous dépendions, représentait l’élément catholique ; le nord des Pays-Bas, avec Guillaume de NASSAU, prince d’Orange, l’élément protestant. La France favorisait ce dernier. Nous eûmes à souffrir de la soldatesque de l’un et l’autre de ces partis. Il y eut, pour les aider dans leurs déprédations, nombre de brigands qui n’appartenaient à aucune armée régulière. À ce point de vue, notre histoire locale et l’histoire de la région confirment les données de l’histoire générale quand celle-ci parle, pour la susdite époque, de mutins, d’iconoclastes hollandais, bandits de tout calibre.
Le traité de Westphalie, en 1648, mit fin à la lutte contre les Hollandais. Hélas, la guerre continua avec la France ; elle se termina provisoirement en 1659, mais d’une façon définitive en 1714 seulement par le traité de Rastatt.

Notre région n’échappa pas à ces calamités.
Vers 1590, des gens de guerre sont signalés dans nos environs.

1590. « A Pierre le Oureau de Bovigny preusté 11 dall. Por ses urgentes nécessités, et encore 2 écus de preust porun agneau que les gens de guerre lui ont mangé ».
1591. « Encore doivent devers Jehan La Grande de Halconru 4 dald. ½ pour ung aulnay que les gens de guerre ont mangé en sa maison ».
(A.P. Bovigny, cité par C. GUILLAUME)

Dans l’histoire du comte de MANSFELD par SCHANNAT, on lit : « En 1583, Mansfeld repassa des Pays-Bas dans son Gouvernement de Luxembourg pour se défendre contre les courses de quelques régiments espagnols qui s’étaient révoltés faute de paiement. Quoiqu’ils fussent alors retranchés à Saint-Vith, il les força néanmoins le 21 août avec le secours des garnisons qu’il avait tirées des places fortes voisines et, après un horrible carnage où périt une grande partie de ces mutins, il obligea le reste à prendre la fuite. Les révoltés appartenaient au régiment d’Anhalt ». que certains d’entre eux aient encore infesté le pays de leur présence et leurs rapines plusieurs années après la chasse qui leur fut faite par MANSFELD, la chose est vraisemblable.

Le roi Philippe II avait donné à Guillaume de MANSFELD, gouverneur du Luxembourg, la jouissance des domaines du prince d’Orange, dont Saint-Vith. De là, la rancune de la famille de NASSAU. En 1593, Philippe de NASSAU envahit le Luxembourg avec 1 200 fantassins et 500 cavaliers. Les Hollandais passent dans le comté de Salm. Ils menacent du feu. On y échappe ; mais moyennant le paiement d’une somme considérable que les habitants du comté doivent donner, et pour la garantie de laquelle les troupes prennent des otages.

C’est ainsi que le 7 juin 1599, Pierre GILLET, mayeur de Laloux au comté de Salm, hypothèque tous ses biens meubles et immeubles en faveur de Laurent GÉRARD, bourgeois et citoyen de Liège, « assisté de Jean Laurent son frère », du fait que le dit GILLET se déclare redevable envers les susdits « d’une somme de deux mil florins carolus XX pattars pièce monnoye courante selon l’évaluation de Liège » et ce pour une somme et intérêts « exposé au nom et de la part des subjects inhabitans au dit comté de Saulme par le dit Laurent et Estienne son filz pour la relaxation et eslargissement des ostagiers, lesquels sur l’an 93 pour le rachapt et redemption du feu avoient esté meiné es mains des hollandais en ostage, estans lors hostilement empieté en cestuy Duché de Luxembourg ». l’intérêt convenu à payer au denier douze, soit 8,33 %.
(CS 1597-1603/70-71vo)

Le même jour, Hubert OTTE de Menil échevin, se reconnaît également redevable, et pour le même motif, envers Laurent GÉRARD de Liège, d’une somme de mille florins carolus.
(CS 1597-1603/72vo-74vo)

Tout le comté étant engagé dans cette dette, c’est que son occupation a dû être complète.
En 1602, nouvelle expédition des Hollandais dans le Luxembourg, sous la conduite du comte Louis de NASSAU. Par Hollandais, il faut entendre un ramassis de toutes sortes de gens, Bataves, Français, Écossais, Hauts-Allemands, cavaliers et fantassins, en tout 1 200 hommes avec 3 pièces de campagne et 50 chariots. Parties de Nimègue le 3 novembre 1602, ces troupes y rentrèrent le 2 décembre suivant, après avoir dévasté, au cours de ce raid, 200 villages dans le rayon circonscrit par Saint-Vith, Bastogne, Saint-Hubert et La Roche.
En 1603, les archives font état de la présence également chez nous de soldats indisciplinés et révoltés, vivant de rançons exigées des habitants. Il fallut ainsi payer une forte somme à « l’esquadron des mutinez qui pour alors se tenoient à Hochstratte » et « pour abvier et couper chemin à beaucoup d’inconvéniens desquels autrement on estoit menacé ».
(CS 1602-1609/241-241vo)

Sur la douzaine d’années qui vient de s’écouler, le dénombrement de 1604 apporte de tristes constatations. Chacun de nos villages y est signalé comme comptant plusieurs chefs de ménage « pauves », « mendians », « ranconnez oultre leurs moyens » ; Ville-du-Bois et Petit-Thier, particulièrement frappés, ont perdu un tiers de leurs ménages.

Relevons enfin cette conclusion du dénombrement : « Le comté du dit Saulme est beaucoup diminué et appauvry depuis les dénombrements derniers, tant à cause des passaiges et subsequents logements que les gens de guerres y ont faict aux grandes foulles de désordres que par les ravaiges que l’ennemy hollandois y ont aussi faict par deux fois, y aiant séjourné avec son armée, ranconné et brascatté les subiects jusques à huict mil rix daler butné leur meubles, prins bon nombre de prisonniers et à l’une ou l’autre fois bruslé plus de vingt quattre maisons avec fourraiges de bestiaux. Et oultre tant de charges et ruines sont aussi estez constrainct de bailler aux mutins de hostraey avant leur réconciliation plus de deux mil florins sans les deppens et domaiges qu’ils ont faict au dit comté et les fourraiges que les sus dits subiects leures fournissent encore présentement en la ville de Ruremonde depuis la dite réconciliation, ce qui est cause qu’ils sont au présent fort pauvres, endebtés et engaigés, et par conséquent d’une diminution telle que s’est icy trouvé ».

(A.E.LUX.)

Voici encore deux autres textes :
- « Mémoire qu’avons presté à Jehan Konard, Jehan Dony et Jehan Henry le meeur por tos les manans de Corty, la somme de 40 fls ½ por payr le rachap des incursions des mutinys, lesquels flor. ont promis de rendre ou de faire rendre par les susdits habitans, en l’an 1603, environ le cinq d’april ».
- 1603. « Item avoir exposé environ 5 fl. Bb. por destorner 16 hommes de chevales hors Cortil et des deux villes de Cieru et Rogery, por lesquels flor. ont cautionné Jehan Konard et Jehan Jacques »
(A.P. Bovigny, cité par C. GUILLAUME)


La guerre de Trente ans (1618 – 1648) et une grave épidémie de peste amenèrent bien d’autres misères.
G. REMACLE n’a pas recueilli d’indications sur la présence de la peste au pays de Salm en 1636. Mais cette épidémie a sévi toutefois dans la région puisque dans une chronique commencée en 1742 le P. Jean Evangéliste, originaire de Malmedy, signale : « En l’an 1636, la peste estant icy à Malmedy pendant l’été jusqu’en hyver, 3 religieux capucins sont morts de peste au service des pestifiérés ».
(F. DANDRIFOSSE, dans Folklore Stavelot-Malmedy, t. X, 1946, note p.51)

La peste avait sévi à Vielsalm notamment en septembre 1571 : « au mois de septembre dernier comme il convenoit aux habitants du villaige de la vieille Saulme sortir du dt villaige pour la peste y regnant ».

(23 avril 1572, CS 1565-1594/40vo)

Des gens de guerre sont signalés chez nous à différents endroits déjà vers 1630, pillant l’église de Saint-Martin (Bovigny) et la chapelle de Courtil, comme ils séviront à Vielsalm en 1636.

1631. « Ce fust le jor que les Wippaerts pillèrent l’église Saint-Martin, l’église Saint-Hubert, et la chambre Nostre-Dame, en la fête St Simon et St Jude ».
(A.P. Bovigny, cité par C. GUILLAUME)


À partir de 1636 commence une série d’années désastreuses comme jamais le Luxembourg n’a subies.
En ce temps-là (1636), l’armée austro-espagnole (environ 30 000 Croates, Polonais, Hongrois, sous les ordres de PICCOLIMINI) en guerre avec la France, établit ses quartiers d’hiver dans le Luxembourg.
Les Impériaux s’y livrèrent aux plus épouvantables excès pour se procurer de l’argent, des vivres, ou pour le simple plaisir de détruire. La misère atteignit un haut degré. L’hygiène devait s’en ressentir ; une épidémie de peste ne tarda pas à faire son apparition et sévit avec violence. À la connaissance de G. REMACLE, toutefois, il semble que la terre de Salm, située tout au nord-est de la province, ait échappé aux excès des troupes austro-espagnoles.

Mais en 1636 également, un corps de soldats hollandais venant de Saint-Vith et allant jusqu’à La Roche, commit toutes sortes de sévices sur son passage. Le curé de Salm consigne à ce propos dans son registre paroissial : « le 16 novembre 1636, les Hollandois ont fait excursion en la Conté de Salme et ont bruslez les principales maisons de la Vielle Salme et la maison pastoralle ».
(R.P. Salm, 2/dernière page)

Il notait encore qu’en 1637 un édit hollandais interdit tout exercice du culte dans la région. On cessa dès lors de célébrer la messe dans l’église de Salm et autres lieux, jusqu’à l’Epiphanie. L’édit fut rapporté en 1639.

(R.P. Salm, 1/1. Inscription de 1637 par « Petrus Gomé, Vicarius in Salmis » ; « Notandum quod anno 1637 supra dicto, incipiendo a 16° januarii fuerit prohibitum edicto hollandico facere sacra in terris en provincies ejus contributioni obnoxiis et subjectis, ab eoque tempore fuit cessatum a missa in Ecclesia de Salma et coeteris usque diem regum plus minusve secundum diplomatis publicationem anni 1639 ».)

Des soldats de plusieurs régiments français ont également résidé chez nous du début de 1637 à 1645, régiment de RAFFROY, de la JOSSE, de LAMBOY. Plusieurs actes de baptême de la paroisse de Salm en font foi.

À partir de 1646, nouvelles troupes, des Lorrains cette fois, mais à cette époque les armées n’étaient qu’un ramassis de gens sans aveu, de toutes nationalités, servant quiconque les payait. Plusieurs années durant, les Lorrains restèrent chez nous, en stationnement ou en vagabondage. Des pillages nous sont signalés ainsi en divers endroits.

Dans son testament de 1659, Mathieu REMACLE de Ville-du-Bois, déclare qu’il ne possède plus de biens meubles, ceux-ci ayant été « perdu aux ravaiges et pillaiges des Lorrains ».
(CS 1651-1664/131-131vo)

À Beho, les troupes lorraines de passage en 1647 « en emportent 45 vaches, 42 chèvres, d’une valeur de 700 écus ».
(Archives de Clervaux, cité par L. ROGER, A.I.A.LUX., 1914, t.XLIX, p.46. Au lieu de chèvres, il faut sans doute lire « moutons »).

Devant les excès, les populations terrorisées s’enfuient. Par exemple, les actes de baptême de Salm ont gardé le souvenir de trois baptêmes extra-paroissiaux, en 1646, 1650 et 1653, les parents – de Rogery et de Braunlauf – des enfants baptisé étant déclarés en fuite à cause de la présence des Lorrains.
Après le traité de Munster, la guerre étant finie avec les Provinces-Unies, elle continua toutefois avec la France, jusqu’au traité des Pyrénées en 1659. Cela nous valut la présence de troupes françaises qui ne se comportèrent guère mieux que les précédentes.

À Petit-Thier, le dénombrement de 1656 signale qu’après les Hollandais, les Français, « ont encore tout pris ».

A. de NOUE, Etudes historiques sur l’ancien pays de Stavelot et Malmedy, p.389, signale qu’en 1654, les troupes de Lorraine venant faire le siège de Malmedy, « déchargent leur fureur sur Hedomont et sur Weismes qu’elles démolissent ».
Cf. aussi Folklore Eupen, Malmedy, St-Vith, 1924, p.82.

Les archives de Wanne notent la mort tragique, en 1650-1651, de 48 personnes du ban de Wanne, provoquée par les excès des soldats de l’armée du vicomte de TURENNE.

Dans ses notes, C. GUILLAUME écrivait à propos de la paroisse de Glain-Saint-Martin : « La présence de soldats pillards dans les différentes sections de la paroisse est signalée notamment en 1649, 1651, 1655, en quelles années respectives ils enlevèrent le bétail ou détruisirent les immeubles ».

Les actes de baptême de Salm notent la présence de soldats des régiments de LONGVAL, de BREDENCY, du comte de RETZ, de CONDÉ, et du comte COLIGNY.

En 1659, le dénombrement au comté de Salm signale encore que plusieurs chefs de ménage sont absents ; particulièrement pour Bovigny et Courtil, qu’ils « sont tout abandonné quand ils ont ouie parlé que la garnison approchoit ne sachant où ils sont allés ».

Ces années de misère passées, on put compter dans le Luxembourg 380 villages et censes abandonnées et déserts.

Quant au pays de Salm, il est dévasté. Les dénombrements de 1656 et 1659 en donnent un triste tableau ; on peut en juger d’après les extraits publiés plus loin au chapitre concernant la population. On y lit que chaque village comporte des maisons ruinées ou brulées, sans compter les immeubles en mauvais état, « desrompus », ou les « huttes de gazon ». en voici la liste, pour les localités du comté :

Vielsalm, 17 maisons brûlées ou ruinées.
Salmchâteau, 2.
Goronne, 3.
Menil, 2.
Arbrefontaine, 5.
Burtonville, 1.
Rencheux, 5.
Cierreux, 7.
Bèche et Gotale, 2.
Rogery, 11.
Bovigny et Longchamps, 7.
Halconreux, 5.
Honvelez, 6.
Gouvy, 10.
Neuville, 9.
Commanster, 18.
Ville-du-Bois, 5.
Petit-Thier, 5.
Ennal, 9.
Grand-Halleux, 9.
Hourt, 5.
Tigeonville, 2.
Mont, 5.
Petit-Halleux, 4.
Dairomont, 3.
Farnières, 3.
Becharpré, 1.
Mont-le-Soie, 3 sur 3, le village est désert.


La plupart des chefs de ménage sont accablés de dettes et, comme le note le recensement pour Petit-Halleux et Ville-du-Bois, « presque tous doibvent plus de debtes qu’ils nont vallant ». Une grande partie du bétail est engagé. Beaucoup de terrains sont abandonnés ou en friche.

Tableau lamentable. La terre de Salm a été rudement flagellée.

Le 4 novembre 1648 déjà, le Conseil provincial avait exposé la situation pénible du pays à l’archiduc Léopold-Guillaume d’Autriche, gouverneur des Pays-Bas : « le pauvre peuple de cette province est si exténué et sy bas qu’il est très difficile de le pouvoir assé exprimer … [il] est notoire que dez l’an 1636 la province endura une désolation sy horrible par une multitude démesurée de gendarmerie quy furent jettés sans règle, que par la famine, peste et maladies qui s’en ensuivent il y moururent misérablement des personnes par cent et cent mille et n’y resta pas la dixième âme vivante, tous biens et bestaille furent enlevez, perdus et destruicts, et depuis le petit reste qui est demeuré a continuellement esté travaillé, fatigué et surchargé par des armées entières, passages, séjours, camp, contributions, corvées, fournissement d’esleuz, entretenement de gens de guerre, par dessus les Brandschatz, voleries et ravages de l’ennemis, et est chose de très grande compassion de veoir et entendre leurs misères, les désolations, plainctes et doléances, avecq se trouvent encore affligez par le fléau de la famine en la présente misérable année en laquelle par ceste extraordinaire continuation des pluyes sont faillyz les grains en ceste province et tous autres fruicts de la terre, tellement que l’on commence déjà à crier la faim et de vivre d’avoine et de légumes ».

(J. SCHOETTER, Le duché de Luxembourg et le comté de Chiny, Luxembourg, 1875, p.206. L’hiver de l’année 1649 fut d’une rigueur excessive.)

Le nombre de ménages n’a toutefois pas, en général, subi de diminution sensible.

D'après divers dénombrements, le tableau suivant du nombre de ménages peut être établi :

Localités 150115891604161116561659
Bèche et Gotale61718191014
Burtonville-69101012
La Comté46761010
Neuville102522241818
Priesmont ? 3 1/2
3 1/2
3 1/2
3 1/2
2 1/2
Rencheux91213131619
Salmchâteau91819161925
Vielsalm, Hermanmont et Cahay81617203638
Ville-du-Bois223322214741
Petit-Thier-159152220
Goronne142221242230



D'autre part, l'état de la ruine matérielle de la région au XVIIe siècle est illustré par les chiffres suivants, indiquant le nombre de fois que l'unité d'imposition ou feu a été admise aux recensements de 1561, 1589, 1604 et 1611 :

Localités1561158916041611
Bèche et Gotale?723
Burtonville-11/41 1/4
La Comté421/21
Neuville10 1/210 1/22 1/24
Rencheux672 1/23
Salmchâteau10 1/2622 1/4
Vielsalm, Priesmont, Cahay13 1/27 1/22 1/24
Ville-du-Bois et Petit-Thier26 1/22046 1/2
Goronne10 1/21045
Tout le comté de Salm21818456 1/479 7/12


Selon SCHOETTER (p.254), en 1659 ce nombre de 79 7/12 était tombé à 49 1/3.

Mais dans quelles conditions doivent-ils vivre ?

Comme en 1940 et 1944, la population aura sauvé sa vie avant tout, néanmoins au prix du pillage, rançons, incendies, fuite, et toutes sortes de misères. Écoutons-en encore des échos saisissants :

- À Rogery, les habitants « ont esté pillez trois fois entièrement ».
- À Petit-Thier, les habitants déclarent en 1656 : « qu’ils doibvent encor le rachast de leurs bestes qui furent prises par les hollandois pour les arrerages de leurs contributions, que depuis deux ans les françois de Thionville leur ont encor tout pris, et que la pluspart doibvent encore leur quartier d’hiver de l’an passé ».
- À Vielsalm : « les hollandais ont bruslé l’an 1636 dix sept maisons sans qu’il y en soit aulcune rebastie » en 1656.
- À Ennal, en 1656, « toutes les maisons et biens du village sont engagés à ceux de Stavelot pour debtes ».
- À Mont-le-Soie : « Soye est désert ayant trois maisons qui sont esté bruslées par les hollandais, les biens estans abandonnez et ruinez ».


Après le traité des Pyrénées, le pays de Salm jouit d’un peu de tranquillité. Celle-ci permit sans doute de restaurer bien des ruines et de panser des plaies.

Les troupes françaises reviendront toutefois encore avant la fin du siècle.

En 1679, le roi de France avait chargé quatre tribunaux français, les fameuses chambres de réunion, de rechercher les villes et pays ayant relevé autrefois des territoires acquis à la France par les derniers traités ; le Luxembourg ne pouvait échapper à l’annexion.

Les attaques de Louis XIV contre le duché se multiplièrent vers 1680. Elles avaient pour but d’occuper le pays.
En août 1681, l’officier du comté de Salm transmet à François-Egon de FURSTENBERG évêque de Strasbourg, tuteur du comte François-Guillaume encore en minorité, les ordres « de comparastre devant la chambre de réunion de Metz pour y rendre hommage et de prester le serment de fidélité au Roy » de France.

(A. FAHNE, Geschichte der Grafen, jetzigen Fürsten zu Salm-Reifferscheid, sowie ihrer Länder und Sitze, nebst Genealogie derjenigen Familien aus denen sie ihre Frauen genommen, Cöln, 1866, t.I. ,p.28, lettre de François-Egon, du 15 août 1681, au président et procureur général de la chambre de réunion de Metz.)

C’est que l’ordre lui était parvenu auparavant, sans doute, et que Salm était à ce moment déjà sous le contrôle français.

En août 1681, d’ailleurs, l’infanterie du régiment du dauphin est au nord de Bastogne, et la France occupera le Luxembourg jusqu’au traité de Ryswick, de 1698.
(L. LEFEBVRE, A.I.A.LUX., 1954, p.355)

Nous savons notamment que le pays de Salm n’échappa pas à cette invasion, par un acte de décès, du 11 décembre 1684, de Jean Le RUTTE de Neuville : « L’onziesme a estez occis Jean Le Rutte par un soldat qui avait son quartier à la Neuville du Régiment du dauphin ».
(R.P. Salm, 3/112)

Mais c’est là le seul fait que nous ayons pu relever de la présence de troupes étrangères chez nous à ce moment.

Au cours de ces invasions françaises, le pays de Stavelot et Malmedy souffrit, semble-t-il plus que celui de Salm. Dans le Mémoire présenté au Haut Directoire de Westphalie par les députés du pays de Stavelot, ceux-ci exposèrent que leur pays entier était épuisé.
Cette plainte fut trouvée réelle et justifiée (de NOUE).


En octobre 1697, les Français ayant pénétré dans le pays de Stavelot, il y demeurèrent dix-huit jours, 600 chevaux furent installés à Lierneux et environs, y consommant 11 000 rations de foin et 3 800 setiers (environ 55 000 kgs) d’avoine ; ce qui causa « une grande pauvreté dans le pays ».
(Journal d’Antoine RENARD, de Lansival)

Le 4 octobre 1689, Malmedy et Stavelot furent brûlées par les Français.
Le 2 août 1690, plus de 3 000 cavaliers et dragons français, qui avaient fait une course au pays de Juliers, arrivèrent à Malmedy et y restèrent jusqu’au 16.
(J. HALKIN, Inventaire des archives de l’abbaye de Stavelot-Malmedy, Com. Roy. D’histoire, 1897, p.319)

Le pays de Salm ne s’est-il pas ressenti de ces événements si proches de lui ?

La restauration espagnole de 1698 fut de courte durée. De nouveau Louis XIV, au cours de la guerre de succession d’Espagne ( 1701 – 1714), envahit le Luxembourg. On revît la présence française à Salm car, en 1702 déjà, Louis XIV confisqua par droit de guerre les revenus du comté de Salm sur « Monseigneur le comte de Salm », celui-ci résidant sur les terres de l’Empereur. Le roi de France mit ces revenus aux enchères publiques. Henri WIROTTE, haut-officier et receveur du comté, s’en rendit adjudicataire, le 23 novembre 1702, pour 3 850 florins brabant à payer chaque année de la durée des hostilités.
WIROTTE percevait annuellement 4 à 5 000 thalers, et n’en versait que 1 300 au roi de France. Il employait son bénéfice au profit du comté.
(A. FAHNE, Cod. Diplom., p.321)

La confiscation porta aussi sur la somme de 4 612 florins que devaient encore les habitants à la recette seigneuriale pour les années antérieures, ainsi que sur les grains se trouvant à ce moment sur les greniers du château, soit 243 muids de seigle et 363 muids d’avoine ; ces grains furent vendus par le receveur des confiscations.
(A.E.LUX. C.P. LUX., requêtes, liasses 201A, 201B, 202, 215)

De 1702 à 1714, le château de Salm fut occupé par une compagnie de fusiliers sous les ordres d’abords de Jean SAUVAGE de Lierneux puis, à partir de 1707, d’Eric-François PIERRET de Vielsalm, devenu capitaine commandant au dit château et au service de Sa Majesté catholique.
(CS 1683-1718/300vo et 311vo ; CS 1702-1725/29vo)

G. REMACLE signale aussi un acte de décès à Salm de « Martin Strabius, soldat dans la compagnie du sr Pierret », le 13 octobre 1710.
(R.P. Salm 8/64vo)

Et 16 actes de baptêmes d’enfants de ces fusiliers.

Cette adjudication dura jusqu’à la fin de la guerre.

Les traités d’Utrecht (11-4-1713) de Rastatt (6-3-1714) et de Bade (7-9-1714) constituèrent enfin, pour ainsi dire, l’acte final des invasions de la période la plus tragique de notre histoire.

Après 1714 et avec l’avènement de l’empereur Charles VI commença, pour notre région, comme pour le duché de Luxembourg, une période de paix et de réparation. Elle devait durer jusqu’à la fin du XVIIIe siècle.

Des troupes vinrent encore séjourner à Salm au cours de la guerre de succession d’Autriche (1741 – 1748). Ainsi, de 1743 à 1748 plusieurs actes de décès ou de baptêmes mentionnent le séjour temporaire de dragons autrichiens à Salmchâteau, à Vielsalm, à Rencheux. Ils appartenaient aux régiments de STIRUM, de RETHUM, et de LIGNE.
Par exemple, cet acte de décès du 5 mars 1743 : « Le même jour est perie malheureusement par un coup de fusil laché par un dragon du Régiment de Styrum Catherine fille à Winand Laplume de Salm Château ».
(R.P. Salm 9/71 ; autres actes : 9-1-1743 (9/10vo) ; 20-1-1743 (9/70vo) ; 9-9-1746 (10/61vo) ; 3-3-1747 (10/64) et 12-7-1748 (10/72))

En 1747, une compagnie de LIGNE dragons (régiment autrichien) fut cantonnée à Neuville, Rencheux, Petit-Thier, Vielsalm, Ville-du-Bois, une demie à Arbrefontaine, Goronne, Grand-Halleux, Petit-Halleux. Fin 1748, il y eut encoe deux compagnies du même régiment dans le comté de Salm.
(SPRUNCK, Le Duché de Luxembourg)


D’autre part, en 1748, de nouveau des troupes françaises sont cantonnées chez nous. Elles payeront les « livremens » qui leur sont effectués pour 1 700 florins. Toutefois, leur séjour avait provoqué pas mal de tracasseries.
(CS 1749-1763/408)

On peut lire le mécontentement provoqué par l’attitude du haut-officier RUTH en ces événements.
(A.E.A. Conseil de Luxembourg, Liasse Salm)


Pour ce XVIIIe siècle, il faut signaler avant tout le relèvement de la prospérité, ramenée par l’ordre et la sécurité.
C’est un fait que Charles VI et sa fille Marie-Thérèse ont beaucoup fait pour favoriser le développement du Luxembourg et accroître le bien-être matériel des habitants. Ils construisent certaines grandes routes, établissent des services de diligence, réorganisent la justice et les finances, encouragent l’instruction publique, favorisent la création d’industries, s’intéressent vivement aux progrès de l’agriculture, promulguent diverses ordonnances très opportunes. Le pays sortit rapidement du marasme où il était plongé depuis Philippe II.

Au pays de Salm, à travers les documents de l’époque, on perçoit nettement une vie plus active et plus riche.

Les relations commerciales, à ce moment, grandissent. Des « marchands » sont signalés en plusieurs de nos villages : Jean JEUNEJEAN de Burtonville, Laurent LEBECQUE de Salmchâteau, Jean RAPHAËL et Jacques LIBAR de Vielsalm, les BAPTISTE de Commanster, Neuville et Courtil, etc. Ces derniers acquerront une belle fortune.

Les articles en faïence, le tabac, le verre et d’autres nouveautés se répandent. La pomme de terre est introduite dans la première partie du siècle et sa culture prend vite de l’extension, à tel point qu’un procès surgira entre le comte et ses sujets à propos de la dîme que ceux-ci ne voulaient pas payer sur cette nouvelle culture.

Selon une transaction du 14 juillet 1768, le comte de Salm admit que la dîme sur les pommes de terre ne fût payée que pour l’excédent d’un demi-journal de culture.
(A.E.A. Conseil de Luxembourg, Liasse Salm)

Un décret de Charles de LORRAINE, daté de Bruxelles le 27-11-1754, introduisit la dîme des pommes de terre dans le duché de Luxembourg : « Les habitants du duché de Luxembourg qui ne peuvent prouver la prescription de 40 ans, sont obligés de donner disme des poires de terre qu’ils plantent dans les champs décimales ».
(J. BASTIN, Les plantes dans le parler, l’histoire et les usages de la Wallonie malmédienne, Liège, 1939, p.107)

G. REMACLE a relevé, dans les archives, divers textes concernant cette culture au pays de Salm.

De petites fabriques familiales de « potaschen » se créent, à Burtonville, Neuvillen Ville-du-Bois, produisant annuellement, vers 1765, 7 à 8 mille livres.
(E.TANDEL, t.I, p.376)

L’exploitation des carrières d’ardoises s’amplifie car l’intérêt s’y porte de telle façon qu’il provoque une appropriation privée des lieux d’extraction. Des recherches sont même effectuées en vue de découvrir de la houille.
Par lettre du 31-12-1755, le comte Léopold de SALM accorde à Guillaume LAPLUME de Provedroux, autorisation de chercher et tirer du charbon de terre.
(CS 1749-1763/256-257)

La pierre à rasoir, ne comptant toutefois que deux exploitants en 1735 au comté de Salm, commence à être connue sérieusement bien en dehors du pays puisqu’elle est signalée en 1781 à Madrid et Amsterdam.
(CS 1780-1783/261 ; CS 1783-1785/92)

Les transporteurs du pays de Salm sont renommés depuis longtemps. Ils prennent , des longs déplacements, une habitude qui se transmettra jusque bien avant le XIXe siècle et fera connaître au loin les noms de LEMOINE, PAQUAY, JEUNEJEAN, LEBECQUE, DANTINE, REMACLE, GENGOUX, et d’autres dont le souvenir n’est pas encore entièrement disparu.

Un trafic assez intense s’établit sur l’ancien chemin limitant à l’est le comté de Salm, et se raccordant à Stavelot et Luxembourg. Un bureau de péage des droits d’entrée et de sortie, établi sur cette voie vers 1740, provoqua, à la fin du siècle, la naissance d’un hameau à l’endroit dénommé Broudefa, aujourd’hui Poteau.
De 1740 à 1787, G. REMACLE a relevé les noms suivants d’employés de ce bureau : AUTRICQUE, DUPAIX, HENRARD, VERHOVEN, CRESKENS, FORTBRAS, BALAND, RADELET, HOFFAIT, GRÉGOIRE, MONTLUISANT, RAVAUX, COULON, LAVAL, GENNOTTE. Tous ces personnages sont d’origine étrangère au pays.

D’autre part, les actes de l’époque, de la paroisse de Salm, concernant les baptêmes, mariages et décès, montrent que la population devient peu à peu plus mouvante. On relève notamment le fait de plusieurs jeunes salmiens au service des armées de l’impératrice Marie-Thérèse.

Dans cette activité et cette paix, il est normal que la population ait crû sensiblement. De 1659 à 1800, elle fera plus que doubler.

La vie religieuse devait se ressentir de cet accroissement de population, certaines communauté villageoises devenant assez populeuses pour ériger une chapelle et subvenir à l’entretien d’un prêtre, sans toutefois être détachées de la paroisse de Salm. Ainsi, procédant avec l’accord des autorités, et les localités les plus éloignées de Vielsalm d’abord, Commanster en 1683, Goronne en 1691, Burtonville en 1703, Petit-Thier et Cierreux en 1704, Salmchâteau en 1723, Ville-du-Bois en 1766.
(D’après D. GUILLEAUME, L’archidiaonné d'Ardenne, et divers documents.)

D’autre part, le transfert du titre d’église paroissiale de Saint-Martin à la chapelle de Bovigny fut régularisé en 1717, et Rogery eut également sa chapelle en 1713.
L’église de Vielsalm étant en fort mauvais état, sa reconstruction totale commença en 1715. On y travailla plusieurs années, sous l’impulsion du haut-officier RUTH à qui le comte Charles-Antoine reprochera plus tard d’en avoir fait non une église de village mais une cathédrale.

Signalons aussi que nos villages ont dû, à ce moment, modifier profondément leur physionomie. Car le plupart des anciennes maisons qui nous sont parvenues portent une date du XVIIIe siècle. Si le XVIIe siècle avait ruiné bien des demeures, le XVIIIe a constitué une période de construction.
Signe manifeste de paix et de prospérité.

Toutefois, le siècle ne fut pas sans difficultés, mais d’un ordre nouveau. La population plus considérable prend conscience de sa force. En même temps, les relations avec l’extérieur et l’accroissement du bien-être stimulent un sentiment de liberté et de progrès social. La réalité de la vie ne correspond plus aux institutions créées sous la féodalité. Un malaise ne pouvait que sortir de cette situation, et dans laquelle, humainement, des abus devaient se faire jour. Nous parlons de ces événements plus loin à propos de la vie au comté de Salm.

Signalons enfin qu’au terme du siècle, le hasard des circonstances avait groupé à Vielsalm les principales personnes influentes de la région : J.B. OTTE, mayeur durant quarante-cinq ans, et cumulant aussi, à certains moments, les fonctions de greffier et de receveur ; le prévôt ; le greffier de la Cour de Justice ; deux notaires ; sans compter le curé de Salm sire Laurent MARTINY, également doyen du concile de Stavelot.
Au reste, l’accroissement notable de la population paroissiale faisait de ce centre religieux un lieu dont la fréquentation devenait occasion de rencontres, d’affaires, et suscitait le groupement des influences régionales mêmes.
Aussi, n’est-il pas étonnant quand viendront les révolutionnaires français, que Vielsalm ait bénéficié de ces influences pour l’établissement des institutions nouvelles.


Ndlr:

1) publié avec les nombreux compléments de G. REMACLE.

2) Annette DEMASY, au cours de ses recherches s'est documentée sur Guillaume de LAMBOY, et m'a fait parvenir les notes suivantes qui complètent et rectifient le texte de G. REMACLE :

Guillaume de LAMBOY est signalé comme combattant avec les Français, alors qu'en réalité il combattait pour les Espagnols et Autrichiens.
Il faut distinguer le père et le fils tous deux prénommés Guillaume. Le père a combattu pour la France , mais le fils deviendra "feldmarschal" des troupes impériales durant la guerre de Trente Ans.

"Jusqu'à sa mort, Guillaume fut un combattant violent et cruel de la contre-réforme avec l'aide des jésuites et des dragons".

A Hanau en Allemagne, on fête encore chaque année la levée du siège de la ville par Guillaume de LAMBOY et cette fête est nommée Lamboyfest.

Les troupes de Guillaume de LAMBOY sont souvent associées aux troupes croates de FORKATZ (qui étaient théoriquement sous ses ordres), mais les Lorrains faisaient aussi partie du camp des Impériaux. c'est peut-être ce dernier fait qui a amené la confusion.

(S. THION, Les armées françaises de la guerre de Trente ans, Auzielle, 2008)

samedi 22 août 2009

Revue Glain et Salm, Haute Ardenne.

La revue « Glain et Salm, Haute Ardenne », paraît depuis 1974, à l’initiative de Henry d’OTREPPE de BOUVETTE, de Philippe LEJEUNE (†) et de Gaston REMACLE (†).

Elle est réservée aux membres de l’a.s.b.l. « Val du Glain, Terre de Salm » en règle de cotisation. Celle-ci est actuellement de 17,5 €. Elle donne droit aux deux numéros annuels et doit être versée au compte 000-0885264-42 de l’a.s.b.l. à 6690 Vielsalm. (Il faut préciser les numéros souhaités)


Sommaires des anciens numéros :

1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6 ; 7 ; 8 ; 9 ;

10 ; 11 ; 12 ; 13 ; 14 ; 15 ; 16 ; 17 ; 18 ; 19 ;

20 ; 21 ; 22 ; 23 ; 24 ; 25 ; 26 ; 27 ; 28 ; 29 ;

30 ; 31 ; 32 ; 33 ; 34 ; 35 ; 36 ; 37 ; 38 ; 39 ;

40 ; 41 ; 42 ; 43 ; 44 ; 45 ; 46 ; 47 ; 48 ; 49 ;

50 ; 51 ; 52 ; 53 ; 54 ; 55 ; 56 ; 57 ; 58 ; 59 ;

60 ; 61 ; 62 ; 63 ; 64 ; 65 ; 66 ; 67





Quatre tombelles à bûcher de la Tène à Bovigny.

A. CAHEN-DELHAYE, dans Archeologia belgica, Bruxelles, 1974.

Notice généalogique sur la famille Otte au comté de Salm en Ardenne.

P.-A. EVEN, dans Les amis de l'Histoire, fasc. 9, Luxembourg, 1972, pp.105-120.

Ndlr:

Gaston REMACLE signale une série d'erreurs dans ce travail, dans G.S.H.A. n°1 (1974), p.91.

Aux origines du comté de Salm : le domaine seigneurial de Hermanmont.

publié dans B.I.A.LUX. t.49, 1973, pp.33-36.

La charte de franchise du Bas-château de Salm-en-Ardenne (23 janvier 1362).

P. LEJEUNE, dans Bulletin de la Commission royale d'Histoire, t.CXXXIX, Bruxelles, 1973, pp.1-18.

Le celtique glano dans la toponymie wallonne.

J. HERBILLON, dans "Les dialectes de Wallonie", t.II, 1973, pp.111-115.

Déplacement d'une croix et de deux pierres tombales.

J.-P. OFFERGELD, G.S.H.A. n°1 (1974), p.89.

Classement du site de Saint-Martin (Bovigny).

G.S.H.A. n°1 (1974) p.88

Une tombe romaine à Ville-du-Bois.

G.S.H.A. n°1 (1974) p.87.

Quelques recettes du curé Remy, de Bihain, ou comment on se soignait, il y a cent ans.

C. LAURENT, G.S.H.A. n°1 (1974) pp.85-86.

Un sceau de la Chancellerie du Prince de Salm-Reifferscheidt.

M. LANG, G.S.H.A. n°1 (1974) pp.76-80.

Deux dénombrements de Regné, Fraiture et Bihain au XVIe siècle.

C. LAURENT, G.S.H.A. n°1 (1974) pp.73-75.

Le choix d'une sage-femme.

V.d.G., G.S.H.A. n°1 (1974), p.72.

Le recensement des "manufactures, fabriques, commerces et productions" dans le comté de Salm en 1766.

P. LEJEUNE, G.S.H.A. n°1 (1974), pp.61-71.

Stèles en schiste ardoisier.

C. LEGROS/H. LEGROS, G.S.H.A. n°1 (1974) pp.55-60.

Quelques blasons populaires employés à Grand-Halleux.

H. DUPONT, dans "Brèves notes sur les blasons populaires de la région", G.S.H.A. n°1 (1974), p.46.

Les blasons populaires employés à Bihain.

C. HABAY, dans "Brèves notes sur les blasons populaires de la région", G.S.H.A. n°1 (1974) pp.44-46.

Quand André Dumont parcourait la vallée du Glain.

P. LEJEUNE, G.S.H.A. n°1 (1974) pp.39-42.

Les chefs de gare de Vielsalm.

R. NIZET, G.S.H.A. n°1 (1974) p.30.

Un épisode de la Bataille des Ardennes : l'exécution des frères Urbany.

G. PIQUERAY, dans "Souvenirs de deux guerres", G.S.H.A. n°1 (1974), pp.28-29.

L'offensive des Ardennes à Wanne.

F. MICHEL, dans "Souvenirs de deux guerres", G.S.H.A. n°1 (1974), pp. 26-28.

La nuit du 14 août 1914 à Vielsalm.

V.d.G., dans "Souvenirs de deux guerres", G.S.H.A. n°1 (1974), pp.25-26.

Souvenirs du mois d'août 1914 à Provedroux.

P. POTELLE, dans "Souvenirs de deux guerres", G.S.H.A. n°1 (1974) pp.23-25.

Une savonnerie à Vielsalm, il y a deux cents ans.

V.d.G., G.S.H.A. n°1 (1974), p.22.

Résumé d'une étude écologique et phytogéographique au "Thier-des-Carrières" de Vielsalm.

P. ANDRIANNE, G.S.H.A. n°1 (1974) pp.17-21.

La "Vieille caserne" de Vielsalm.

publié dans Glain et Salm, n°1 (1974), pp.81-84.

Chemin de croix de Petit-Thier.

(sans titre) publié dans Glain et Salm n°1 (1974) p.54.

Un document concernant la possession du comté de Salm.

publié dans Glain et Salm, n°1 (1974), pp.47-53.

Les notaires de Salm et Vielsalm.

publié dans Glain et Salm, n°1 (1974), pp.31-38.

Chefs de ménage de Commanster.

publié dans Glain et Salm, n°1 (1974), pp.11-16.

Sur l'industrie de la pierre à rasoir.

publié dans Glain et Salm, n°1 (1974), pp.3-10.

jeudi 20 août 2009

Documentation au sujet de la rivière de GLAIN en aval de Salmchâteau.

I. Textes d’archives :

670. « per ipsam Alsenam usque ubi in Glanem ingreditur ; deinde traversum Glane usque Albam Fontanam »
(HALKIN et ROLAND, Recueil des chartes de l’abbaye de Stavelot-Malmedy, t. I, p.22)

814. « et inde per ipsam Alsemanm usque ubi in Glanum rivolum ingreditur ; et deinde ultre Glanum usque ad Albam Fontem »
(HALKIN et ROLAND, Recueil des chartes de l’abbaye de Stavelot-Malmedy, t. I, p.65)

950. « Glanum rivulum ingreditur ; et deinde ultre Glanum »
(HALKIN et ROLAND, Recueil des chartes de l’abbaye de Stavelot-Malmedy, t. I, p.162)

1481. « les dits masuiers ne peut prendre paçon dedans glaind »
(G. REMACLE, Vielsalm et ses environs, 1968, p.246)

1486. « item die fischerei in der glane »
(FAHNE de ROLAND, Codex diplomaticus Salmo-Reifferscheidanus, 1866, p.259)

1570. Christophe de MANDERSCHEIDT, abbé de Stavelot, donne en accense à Jean, fils Etienne de TROISPONT, une « islette » située dans la rivière de Glain, par dessus les Trois-Ponts »
(et ROLAND, Recueil des chartes de l’abbaye de Stavelot-Malmedy, t.II, p.586)

1586, 22 août. « Contract pour l’érection du pont devant les maisons des trois ponts sur la rivière de glain, pour 140 dallers »
(A.E.L., Stavelot-Malmedy, I/309, p.193)

1590, 20 mai. « ung pré gisant pardessouz la Vieille Saulme en rivage, tenant … du loing au costel de l’eau de glain »
(CS 1587-1622/9vo)

1592, 22 septembre. « Anthoine de Bellevaux brasseur inhabitant à la Vielle Saulme » achète « un pré … interiacceant entre l’eau du Glain et le grand chemin »
(CS 1597-1603/17)

1595, 28 mai. « une troisième part, … environné tout à l’entour de l’eau de Glain »
(CS 1587-1622/39)

1599, 13 juillet. « ung pré situé au fourdon pré, ioingnant d’un costé à Bertrand Gengoulx de Ryncheux et de l’autre à l’eau de Glain »
(CS 1597-1603/80)

1601. « 1601, 20e janvier, le Receveur Bex rend à Jean Denys des Trois Ponts mayeur de Fosse une venne située sur la rivière de Gleen que tenoit auparavant Jacque Jean Denys des dts Trois Ponts »
(A.E.L., Stavelot-Malmedy, I/309, p.191)

1604, 30 août. « sa part d’un petit pré situé en moreau-faingne, joingnant pardesseur à Jean Wilhelme de la Vielle Saulme et pardessouz à l’eau de Glain »
(CS 1602-1609/96)

1604, 12 novembre. « Servais Guilhaulme demourant au bas chasteau présent et acceptant un pré extant à la hairongue tenant … à l’eau de Glain »
(CS 1602-1609/102)

1605, 20 septembre. « un pré gisant desseur la venne du moulin [de Vielsalm] ioingnant … inférieurement à la rivière de Glain »
(CS 1602-1609/125)

1608. « un pré … tenant … pardessouz à Jean Winand [de Grand-Halleux] et d’un autre endroit à l’eau de Glain »
(CS 1602-1609/237)

1612, 11 avril. « tous tels sartages … extant au ban des Halleux pardeça la rivière de Glain scavoir à l’endroit de la petite Halleux »
(CS 1611-1615/33)

1614, 13 juin. « Gillet Colla du Mont a vendu … toute son appartenance es sartages pardeca l’eau de Glain du costé de la grande Halleux »
(CS 1611-1615/116)

1619, 27 avril. « Jean frenson de Rynscheux … vend … sa troisième part de certain héritage dict communément les Islettes de St Gengoulphe circuites de la rivière de Glain »
(CS 1617-1620/71vo)

1622, 6 juillet. « Catherinne veufve de feu Jean frenson de Rynscheux … vend une engagère … tenante d’un costé à la rivière de Glain de l’autre au pré de Jean du fourny »
(CS 1620-1625/8vo)

1623, 30 mai. « trois charées de foing … à prendre au pré Jean du fourny situé pardessous Rynscheux tenant à la rivière de Glain »
(CS 1620-1625/53vo)

1627, 2 janvier. « Pierre Jacob le ieune d’Ennalle … vend … une pièce de pré scis au loing de la rivière de Glain tenant pardessouz au wys »
(CS 1625-1627/77)

1627, 28 juin. « Nicolas Burthon … met es mains de Thomas musnier de la Vieille Saulme … une faingne scise pardessouz golonfaix tenante à la rivière de Glain »
(CS 1625-1627/121)

1628, 27 juillet. « Gillette fille de feu Piron du pont demourant à Hourt … oppignore … toutes telles terres sartables … gisans pardela la rivière de Glain du costé de la petite Halleux »
(CS 1627-1631/68)

1692, 23 juillet. « Les islettes entières … s’extendantes desoubs jusqu’au prez possédé par Léonard le moisne … tout du loing à l’eau bannale dit glain »
(CS 1683-1718/113vo)

1722, 16 mai. « Le sieur Michel Jacob … a demandé et obtenu ban et relief des biens … consistans en un prez dit le prez au Gottay joindant d’un costé à la rivière de Glain »
(CS 1702-1725/300)

1722,15 mai. « un prez dit le prez au Gottay ioindant dessous à la veuve Gérard Comté de Rencheux, d’un coté à la rivière de Glain »
(CS 1702-1725/300)

1729, 13 mai. « Jean Josse de petite halleux assisté de Jeanne sa femme … ont declaré avoir vendu … un preid scitué au finage de Salme, lieu dit desautrin preid, joindant … du long de la rivière de glain »
(CS 1726-1730/105)

1737, 14 mai. « un petit morceau de champs situé en lieu dit à la fosse rolette joindant … d’embas à l’eau de galin »
(CS 1737-1741/26)

1737, 7 octobre. « une prairie sise au delà du pont du moulin de vielsalme vers Rencheux tenante … dessous à l’eau de glain »
(CS 1737-1741/81)

1738, 9 septembre. « une prairie gisante au finage du Hourt … tenante d’un costé au chemin du Seigneur et l’autre à la rivière de glain »
(CS 1737-1741/200)

1738, 9 décembre. « une prairie gisante au finage du Hourt … tenante d’un coté au chemin du seigneur et de l’autre à la rivière de glain »
(CS 1737-1741/200)

1740, 28 janvier. « Jean Sevrin du hourt … vend … certain morceau de preid gisant en lieu de glain tenante … à l’eau de glain »
(CS 1737-1741/308)

1740, 24 août. « son pré situé au dit Salmchâteau joindant d’un costé … à la rivière du Glain »
(CS 1737-1741/364)

1740, 20 décembre. « item un morceau de bois appelé la heche finage de Rencheux, joindant … à l’eau de glin »
(CS 1738-1749/79)

1741, 10 octobre. « la prairie dite pirenne … joindante d’un coté au Bois le maire d’autre à l’eau de Glain »
(CS 1737-1741/451)

1741, 10 octobre. « une prairie gisante au finage de Rencheux en lieu dit entre deux Roches joindante d’un côté à l’eau de Glain d’autre au bois d’aisance »
(CS 1737-1741/450)

1741, 10 décembre. « une prairie gisante au finage de Rencheux en lieu dit entre deux roches joindante d’un coté à l’eau de Glain »
(CS 1737-1741/450)

1743, 30 juillet. « une prairie gisante en lieu dit le pont des perches joindants d’un côté au chemin et de l’autre à la rivière de Glain »
(CS 1741-1747/167)

1744, 7 juin. « une prairie gisante dans la basse ville joindante d’un côté à l’eau de Glain et d’autre au chemin du Seigneur »
(CS 1778-1780/142)

1749, 29 juillet. « le sieur Erich Adolphe Ruth haut officier … a vendu … le prez dit le pouriprez à l’eau de la vallée joindant … du couchant à l’eau de Glain »
(CS 1749-1753/55)

1755, 1 avril. « une certaine prairie lieu dit le pré à lonai tenant … du couchant à Henri Georis du dit Hourt, et du septentrion à l’eau de Glain »
(CS 1753-1757/422)

En 1755, les biens possédés « par l’Eglise paroissiale de Vielsalm » comprenaient notamment :
- « une troisième [prairie] de 800 [verges] joignant du levant et du septentrion à l’eau de glain »
- « une quatrième [prairie] de 101 [verges] joignant du couchant à l’eau de glain, du levant au douaire du curé ».
- « une cinquième [prairie] de 107 [verges] joignant … du levant au douaire, du couchant à l’eau de Glain ».
- « une sixième [prairie] de 103 [verges] joignant du couchant à l’eau de glain … et du levant au douaire du curé »
- À « Salmchâteau un enclos dit le courtil fontaine de 12 [verges] entouré du chemin et de l’eau de Glain »
(A.G.R. Jointes des amortissements, n°898)

En 1755, également, les « biens possédés par l’église de St Laurent aux Halleux appendice de l’église paroissiale de Salm » comprenaient notamment :
- À « grande Halleux une prairie dite es Renorée » joignant « du couchant à l’eau de glain ».
- « une prairie joignant du levant à George Gengoux de grande Halleux … du couchant à l’eau de glain »
- Le pré dit le quarai joignant du levant à Henri Mathieu L’anfant de la petite Halleux … du couchant à l’eau de glain »
- À « Hourt une prairie dites les Rondes écobenées du levant et du couchant à l’eau de glain »
- À « Hourt le pré dit à Lonai joignant … du midi à l’eau de glain »
- À « Petite Halleux un pré dit es glain joignant du levant à l’eau de glain »
(A.G.R. Jointes des amortissements, n°898)

1757, 14 septembre. « la prairie à l’eau de la vallée … tenant du couchant à l’eau de Hermanmont et à la rivière de glain »
(CS 1753-1757/404)

1762, 6 décembre. « une fange dit communément la fange du hourt … du levant aboutissant à l’eau de glain lez le pont »
(CS 1762-1768/135)

1764, 12 janvier. « une prairie au fumage de petite halleux en lieu dit es eglins joignant … du levant à la rivière de glains »
(CS 1762-1768/308)

1766, 1 avril. « Laurent Gengoux de Mont petit Halleux … cède et transporte … un morceau de prez situé … desous à l’eau de Glain »
(CS 1780-1783/161)

1766, 5 avril. « le pré dit Liette entouré de deux côtés de la rivière de glain » à Petit-Halleux.
(CS 1762-1768/362)

1766, 7 juillet. « Jean toussaint parmentier du hour … déclare d’affecter … une prairie dite Glain joignant … desous à l’eau du Glain »
(CS 1762-1768/497)

1767, 24 novembre. « une fange dite au cul de la vanne, joignant … devant à Jean Biémont du dit Mont petite Halleux et derrière à l’eau de Glain »
(CS 1772-1774/97)

1779, 15 avril. « une prairie en lieu dit entre deux roches joignante d’un côté à la rivière de Glain et d’autre au bois dit hodinfosse »
(CS 1786-1788/213)

1777, 15 mai. « certaine prairie située en lieu dit Golonfatz joignant d’embas à la rivière de Glain »
(CS 1774-1778/213)

1778, 22 mai. « Jean Louis Piette de Vielsalm … déclarant céder … la prairie dite fourdonprez tenante du levant à l’eau de Glain »
(CS 1778-1780/85)

1780, 2 novembre. « certaine prairie masure scituée en lieu dit basse ville de Salmchâteau joindante … deseur au chemin, vers le levant à la rivière de Glain »
(CS 1780-1783/249)

1781, 10 mai. « la dite prairie gisante au finage du hourt tenant d’un côté au chemin du seigneur, de l’autre à la rivière de Glain »
(CS 1780-1783/290)

1782, 30 avril. « Guillaume Joseph Otte de Vielsalm lequel déclare vendre … certaine prairie située en lieu dit à la chapelle joindante … du couchant à l’eau du glain »
(CS 1780-1783/387)

1782, 21 mai. « certaine fange, dite fange moray située dessous le bois Lemaire joindante d’un côté à la rivière de glain »
(CS 1780-1783/404)

1783, 4 janvier. « Le sieur Jean Bernard Otte Mayeur … ont déclaré de vendre … la prairie leur appartenant gisante au village de hourt ban des Halleux … tenante … du bas à la rivière de Glain »
(CS 1783-1785/90)

1785, 29 mai. « Anne Marie Lejeune, veuve de Nicolas belvaux de Rencheux laquelle a déclaré avoir vendu … certaine prairie … connu sous le nom de prés au pont … joindant de l’autre côté à la rivière de glain »
(CS 1786-1788/80)

1785, 25 septembre. « Jean Louis Piette de Vielsalm … déclarent de recéder leur droit d’engagère de la dite prairie à fourdonprez joindante … du levant à l’eau de Glain »
(CS 1786-1788/81)

1786, 12 janvier. « un morceau de fange située en lieu dit la fange moray joindant d’un cotté à la roche dite roche du hourt … du couchant à la rivière de Glain »
(CS 1785-1786/249)

1786, 9 février. « Pierre Frederiche d’Ennal lequel déclare vendre … le prez dit Richardprez joindant … d’embas à l’eau de glain »
(CS 1788-1789/171)

1788, 26 juin. « Jean pierre abinet jeune homme de Grande halleux … a déclaré vendre … un prez masure situé en lieu dit glain joindant du levant à la rivière de ce nom »
(CS 1788/180)

1794, 31 mars. « un morceau de fange masure, situé au fumage de Vielsalm, en lieu dit golonfatz joindant … d’en bas à la rivière de Glain »
(CS 1794/107)

1794, 23 juin. « certaine prairie masure, située en lieu dit à la chapelle finage de Vielsalm, tenant … du couchant à l’eau de Glain »
(CS 1794/206)

An VI, 8 floréal (27 avril 1798), le relevé des biens fonciers des habitants de Salmchâteau mentionne :
- « un pré à la fosse de glin » ( Baptiste LAPLUME)
- « un pré dit entre deux eaux du levant à l’eau de glain » (aux héritiers Jean Henri le BEGUE)
- « dessous la hairongue joindant l’eau de glain fange » (aux héritiers Barthelemi ANDRIANNE)
- « un champ au pont des perches du levant à l’eau de glain » (à François MAGARD)
(A.E.L. Lierneux, 114)

An X, 25 prairial. « traversant le chemin du petit halleux à Salm et continuant … jusqu’à une borne fixée sur le bord de la rivière du glein, de là traversant la rivière ».
(A.E.L. F.F., liasse 126, extrait du procès-verbal de reconnaissance des limites de la commune de Vielsalm)

An X, 4 thermidor. « … nous avons trouvé au point de jonction des rivières de Glein et d’Emblève … montant le cours de la rivière de glein jusqu’au bois de la Rochelinval … suivant encore ce chemin jusqu’à la rivière de glein … ».
(A.E.L. F.F., liasse 126, extrait du procès-verbal de reconnaissance des limites de la commune de Wanne)

1805, 28 avril. « le pont situé sur l’eau de Glain entre Vielsalm et Rencheux est en partie croulé … »
(A.C. Vielsalm, Registre aux délibérations du Conseil municipal de Vielsalm)

1809, 2 février. « Laurent Lekeu cultivateur à Petit-Halleux … vend … certaine prairie dite fange du Hour tenant du levant à la rivière de Glain »
(A.E.S.T.H. Notariat MARTHOZ, Vielsalm, 1809, n°28)

1809, 7 mars. « Laurent Honvlez d’Ennal … a déclaré de vendre … certain terrain en la dite commune nommé richapré … joignant du levant à la rivière de Glain »
(AESTH. Notariat MARTHOZ, Vielsalm, 1809, n°63)

1809, 23 octobre. « un pont sur ka rivière de Glain qui abrégeait le chemin de plusieurs villages à Vielsalm ayant été entraîné … »
(A.E.L. F.F., liasse 796, Lettre de Pierre-Antoine PONCIN, de Vielsalm)

1823, 9 décembre. « il ne lui avoit été permis » [à Lambert TIGNY de Salmchâteau] « de détruire … la digue en pierres laquelle servoit de tems immémorial pour amener les eaux de la rivière dite de Glain »
(A.E.S.T.H., J.P. Vielsalm, 1823, n°100)

1824, 28 mars. « une prairie située en lieu dit prés Close tenant du couchant à la rivière de Glain »
(R.P. Salmchâteau)

1826, 15 juillet. Vente, par Antoine MIGNON, de Hourt, de « un pré situé en lieu dit grand pré lequel joint … à la rivière dite Glain »
(A.E.S.T.H., Notariat DENIS, Vielsalm, 1826)

1838, Jean NICOLAS, de Grand-Halleux, achète « une pièce de prairie … située au territoire du dit petit Halleux tenant du levant à l’eau dite de Glain »
(A.E.S.T.H., Notariat DENIS, Vielsalm, 1838)

1839, 4 octobre. Extraits de l’acte de partage des biens OTTE, à Vielsalm (Not. DENIS) :
- « le moulin de Vielsalm, avec la pature y joignant … l’ensemble tenant du midi à la rivière de glain ».
- « un petit pré en lieu dit fourdon pré … tenant du midi et levant à la rivière dite glain ».
- « un petit pré en lieu dit au pont, tenant du levant à l’eau de glain ».
- « la première portion du bois Lemaire tenant à la rivière de glain ».

1840, 27 juillet. « Vu la demande de la dame Vve Lebaron … tendant à obtenir l’autorisation d’établir une scierie de bois sur sa propriété au lieu dit le Moulin de Vielsalm pour être mue par eau et alimenté par la rivière de Glain »
(A.C. Vielsalm, Registre aux délibérations du Conseil communal de Vielsalm)

1843, 15 janvier. « Charles-Joseph Otte de Vielsalm … donne à titre de bail à loyer, un moulin à farine, mu par l’eau, dit moulin de Salmchâteau, sis sur le ruisseau dit eau de glain »
(A.E.S.T.H., Notariat DENIS, Vielsalm, 1843, n°18)

1863. « Le moulin et la scierie de Vielsalm … Etablie sur la rivière de Glain, cette usine jouit d’un moteur hydrauliqe d’une grande puissance »
(Annonce de Stavelot, 2 mars 1863, annonce de la vente du moulin de Vielsalm, Not. DENIS)


2. Textes d’auteurs.

1741, BERTHOLET Jean, Histoire ecclésiastique et civile du duché de Luxembourg et comté de Chiny, T. I, p.28 :
« L’Emblève entre par Aywaille dans l’Ourt, la Glaine par Salm dans l’Amblève ».

PIERRET, notaire luxembourgeois mort en 1737, parle de Salmchâteau en ces termes :
« un petit village que l’on nomme la Nouvelle Salm, séparée du château par la petite rivière de Glaine »
(Cité par TANDEL, Les communes luxembourgeoises, 1891, t. IV, p.650)

1828. COURTOIS Richard, Recherches sur la statistique physique agricole et médicale de la province de Liège, t.I, p.120 :
« L’Amblève … passe à Stavelot et se dirige un peu au sud vers les Trois-Ponts où elle reçoit sur la rive gauche le Glain ». Puis, en note 1 : « Le Glain passe à Grand-Halleux… ».

1848. de NOUE Arsène, Etudes historiques sur l’ancien pays de Stavelot-Malmedy, p.472 : « Trois-Ponts où elle [l’Amblève] rencontre le Glain ».

1855. GRANDGAGNAGE C., Mémoire sur les anciens noms de lieux dans la Belgique orientale, p.17 : « Selon M. de Noue, l »Alsena est l’Enalle … et le Glanis ou Glanus, l’Albe ; mais il est évident que ce dernier est le Glain, qui se jette dans l’Amblève à Trois-Ponts ».

1866. FAHNE de ROLAND A., Geshichte der Grafen, jetzigen Fürsten zu Salm-Reifferscheid …, Köln, p.38 : « Die Grafschaft Salm in den Ardennen … werd von der Glain durchströmt ».


3. cartes et dessins.

1728. La carte des limites mérovingiennes de l’Abbaye de Stavelot, dessinée par RODERIQUE (publiée par la revue « Folklore Stavelot-Malmedy-Saint-Vith », 1968, p.32) indique la rivière sous le nom de « Glanis Albe ».

Vers 1775, carte de FERRARIS. Depuis le confluent avec la Ronce, jusqu’à la commune actuelle de Grand-Halleux, la carte mentionne : Glain et Glain riv.

Un petit dessin, annexé au procès-verbal de délimitation de la commune de Vielsalm de l’an X (A.E.L., F.F., liasse 126), indique la rivière sous le nom de : « rivière de Glain ».

1844. L’Atlas des communications vicinales de la commune de Vielsalm, donne à la rivière, sur son cours dans la commune, deux fois le nom de Glain (A.C. Vielsalm)


4. Toponymes.

Noms de lieux situés près de la rivière de Glain, en aval de Vielsalm ; les archives mentionnent ces noms, encore repris par le langage actuel :

- En aval de Rencheux : « fanges de Glain ».
- En aval de Grand-Halleux : « en lieu dit glain ».
- Près de Trois-Ponts : « pont de glain ».