samedi 26 mai 2012

VIELSALM DE MON ENFANCE

COMPLEMENT AU N°4 PARU DANS L’ANNONCE DES 20 AVRIL et 4 MAI

Pierre Lannoy qui est né et a habité vingt-cinq ans dans la ruelle des Savoyards m’a communiqué une série d’informations complémentaires et de souvenirs sur la place du marché et ses environs : les lecteurs de l’Annonce se joindront assurément à moi pour le remercier chaleureusement. Les quelques années qu’il compte en plus que moi-même permettent d’étoffer ces souvenirs.

Il nous rappelle d’abord que Albert Winand travaillait chez Alfred Dubru. Qu’au-dessus de cette boulangerie une épicerie Courtheoux était tenue par la famille Delperdange dont la fille Gilberte avait épousé Charles Demoulin. On trouvait ensuite la petite boutique d’Armandine où l’on pouvait acheter des bonbons à la pièce : Georgette Remacle lui succédera. La Générale de Banque était, alors, dirigée par Monsieur Lacrosse.

De l’autre côté de la place, le café-friterie au-dessus de chez Starck était tenu par la famille Stephen dont Madame était la marraine de Fernande Bizerna. Pierre raconte que par la petite ruelle à l’arrière il arrivait directement dans la cuisine pour obtenir un sachet de frites et qu’avec les autres gamins il allait regarder le téléviseur que Adolphe Demoulin – un des premiers à en avoir un – avait installé dans sa vitrine.



Au-dessus de la place, Pierre rappelle encore qu’il y avait au coin de la Cour Georges – bien plus étroite que maintenant- un café et cite divers habitants de l’endroit : Georges Glaude, un palefrenier qui travaillait chez Duesberg, peut-être un peintre en bâtiment Bucheman, Anatole Godfraind qui conduisait les pains pour chez Demoulin. On trouvait aussi là l’abattoir de Florent Goffinet où les gamins allaient voir tuer les cochons. Dans le passage perpendiculaire habitaient Mr et Mme Jules Lerot et Louis Louche, plombier-zingueur. Au bout de la ruelle vers le Tiennemesse, la grosse villa avait été habitée par l’entrepreneur Nicolas Schroeder puis par Mr Kieffer et sa fille Marie. Celui-ci venait souvent, après la classe, jouer aux échecs avec l’instituteur de l’école St-Joseph, Mr Raymond Guillaume. Autres habitants de cette ruelle : Maurice Archambeau, ouvrier communal pour qui on avait placé le fameux panneau « Excepté Brouette », Albert Winand et sa famille, Jacques Halbardier puis André Dierincks, le brasseur Fernand Lenoir, la petite Marguerite, une naine parente de José Remacle, le facteur Fernand Remacle, un fils de Fernand Lenoir et Edouard Chapelle, ardoisier.

Dans la ruelle des Savoyards, on trouvait Octavie, Ida et René Jacoby, Clara Magain et son papa, Pierre et Jeanne Mûller, la villa Paquay ( ?) habitée par le juge Verlaine, Mr et Mme Félicien Lannoy dont deux pièces de l’habitation étaient des bureaux des Douanes et Accises, et Victor et Suzanne Andrianne.

Voici pas mal de noms qui raviveront des souvenirs chez plus d’un. Encore merci à Pierre Lannoy pour les avoir communiqués !

RN / A suivre

mercredi 23 mai 2012

SEGNIA (Nouveau) !



Vient de paraître le Hors-série n°7 (mai 2012).

Au sommaire : un très bel article de Luc Nollomont sur les « Prévôts de la ville et franchise de La Roche jusqu'à la fin du XVIIIe siècle » (crayons généalogiques, héraldique)

Cercle SEGNIA : 061/28.84.72

Mémorial de Jean de Waha, église de La Roche, XVIe siècle.

dimanche 20 mai 2012

Publications de Robert NIZET

Livres:












Do timps di m'grand-mère. (La vie quotidienne au début du siècle dans la région de Vielsalm, illustrée par des cartes postales anciennes.)

Binamé Payis d'Sâm. Photographies d'autrefois de la région de Vielsalm, 1983.

Vieilles images sur toits de chèrbins, 1986.

Autour et à l'entour du tram de Lierneux, 1997.


Cartes postales anciennes de Vielsalm, 2004-2007

articles divers:

- Les chefs de gare de Vielsalm, dans Glain et Salm Haute Ardenne, n°1, 1974.

- Le « vocabulaire de l'ardoiser à Vlelsaim » de Joseph HENS revu, corrigé et complété, dans Glain et Salm Haute Ardenne, n°9, déc. 1978.

- Le tram à l'arrêt à Salmchâteau, dans Glain et Salm Haute Ardenne, n°9, déc. 1978.

- Trois églises de Vielsalm, dans Glain et Salm Haute Ardenne, n°12, juin 1980.

- Au temps des Russes à Vielsalm (collaboration avec Pauline STARCK), dans Glain et Salm Haute Ardenne, n°13, déc. 1980.

- Les débuts du cadastre dans la région de Salmchâteau-Lierneux vers 1870 : un exemple de complications, dans Glain et Salm Haute Ardenne, n°15, déc. 1981.

- La Haute Ardenne et les débuts du sport automobile, dans Glain et Salm Haute Ardenne, n°16, mai 1982.

- Modifications apportées par les Allemands à l'infrastructure ferrovière dans la région de Vielsalm durant la guerre 1914-1948, dans Glain et Salm Haute Ardenne, n°18, oct. 1983.

- À propos d'un fascicule publicitaire sur Vielsalm et environs au début du XXe siècle, dans Glain et Salm Haute Ardenne, n°28, août 1988.

- À propos de l'article sur les machines à vapeur paru dans GSHA n° 27, dans Glain et Salm Haute Ardenne, n°28, août 1988.

- Les Américains Droescher chez Gustave Jacques, dans Glain et Salm Haute Ardenne, n°30, juin 1989.

- Fantaisies et variations sur cartes postales illustrées anciennes, dans Glain et Salm Haute Ardenne, n°31, déc. 1989.

- À propos des Anglais à Vielsalm après la première guerre mondiale, dans Glain et Salm Haute Ardenne, n°32, juin 1990.

- La propriété de Rosée à Hermanmont (Vielsalm) grandeur et décadence, dans Glain et Salm Haute Ardenne, n°35, oct. 1991.

- Quand le coticule faisait de la résistance, dans Glain et Salm Haute Ardenne, n°37, oct. 1992.

- L'Hôtel des Postes à Vielsalm-Gare, dans Glain et Salm Haute Ardenne, n°39, nov. 1993.

- Toujours à propos de la chasse à courre, dans Glain et Salm Haute Ardenne, n°40, mai 1994.

- Un chef-d'œuvre de la gastronomie régionale : les vôtes al rapèye, dans Glain et Salm Haute Ardenne, n°42, mai 1995.

- Dératisation miraculeuse de la ferme de la Concession, dans Glain et Salm Haute Ardenne, n°42, mai 1995.

- Les votes à l'rapèye : un chef d'œuvre de gastronomie régionale ! (2008)

- V2 : une sinistre "première" à Sterpigny (Gouvy) (2008)

- La Gade des Tailles (Houffalize) (2008)

- Le crime - non élucidé - de Commanster (Vielsalm) (2008)

- La glacière de Hermanmont ( Vielsalm ) (2008)

- In memoriam Jacqueline BERNARD, dans Glain et Salm Haute Ardenne, n°65, mai 2011.

- « Suscitations » d'enfants, dans Glain et Salm Haute Ardenne, n°67, nov. 2011.


- À propos des « chèrbins » (2012)

- Le coticule (2012)

- Des Salmiens au Congo (2012)

- Le Vicinal Vielsalm-Lierneux (2012)

- Salm ou Glain : Un dérangeant phénomène de toponymie (2012)

- Dératisation « miraculeuse » de la ferme des Concessions (2012)

- Deux résistants et une énigme (2012)

- La Haute Ardenne et les débuts du sport automobile (2012)

- Vielsalm de mon enfance (2012) : 1, 2, 3, 4, 4bis, 5, 6, 7.

- Le quartier de la gare de mon enfance (2012)

- Le quartier de la Gare et Vielsalm de mon enfance (2012), 42 p. A4 illustrées.

- Les kiosques à musique de Vielsalm, dans Glain et Salm Haute Ardenne n°68.

- A propos de la photo d'"Amon Méan" illustrant l'article de Charles Lesstmans paru dans GSHA n°69, dans Glain et Salm Haute Ardenne n°70.

- Les débuts de l'ère automobile à Vielsalm, dans Glain et Salm Haute Ardenne n°71.

- Identification d'une carte postale mystérieuse, dans Glain et Salm Haute Ardenne n°71.

- Identification controversée, dans Glain et Salm Haute Ardenne n°71.

L'Hôtel de Belle-Vue à Vielsalm, compilation de souvenirs, photos, cartes postales, documents administratifs, journaux, documents divers, notes, etc...

L'Organe de Vielsalm, livraison (presque) quotidienne dans l'Annonce de Vielsalm.


CEUX DE CHEZ NOUS

- Le sâmiot aux chevrons (Roger Klénes)

- Les fuchsias, c'est mon dada (Emile Piette)

- La môme Danielle (Danielle Pirotte)

- L'homme aux serpents (Stéphane Donnay)

- Le cornemuseur de Rogery (Berry ralet)

- Petits arbres et grande passion (Gérard Sépult)

- L'ami de Bibendum (Raphaêl Montlahuc)

- Boule qui roule amasse des coupes (Jean-Noêl Grégoire)

- Monsieur Badminton (Luc Focant)

- C.R. Commissaire de route (Henri Demoulin)

- Photographe un jour, photographe toujours ( Paul Teugels)

- Cavalier sellier (Richard Jeunejean)

- Collectionneur...de collections ( Léopold Bodson)

- Un rugbyman salmien ( Yannick Berny)

- Carme (Jeunejean) chez les coqlîs

- Historien des abeilles ( Gaby Roussel)

- Globe trotter professionnel et musicien (Robert Rulmont)

- UN SALMIEN FAIT LA GUERRE EN CORÉE (2012)

- T.S.F. = Trésors Sans Fin (2012)

- FANS DES CELTES (2012)

- L’HOMME-OISEAU (2012)

- ÉPILOGUE D’UN FAIT DE GUERRE (2012)

- PASSION : L’HORLOGERIE (2012)

- PETIT MUSÉE ET GRANDE PASSION

- LE PERSONNAGE MYSTÉRIEUX

- FIGARO-CI, HISTORIEN-LA

- UN SALMIEN EXPERT EN ŒNOLOGIE


Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps :




- Participation de la commune de Vielalm àl’opération « Rendez-vous sur les sentiers 2013 »

vendredi 18 mai 2012

Les ceux de chez nous

PASSION : L’HORLOGERIE

Il m’est assez difficile de présenter Jean-Louis Grognard parce qu’il y a six décennies que je le fréquente. Nous étions déjà ensemble chez Madame Denis, à l’école gardienne disait-on alors !
C’est le deuxième enfant d’un des deux frères Grognard qui avait la grosse scierie à la sortie de la localité vers Grand-Halleux (Magasin Hubo actuellement). Il a fait une formation d’électro-mécanicien, a été indépendant jusqu’en 1987 puis salarié à la scierie Koos à Lierneux en tant que responsable de la production. Il est marié et a deux enfants.

S’il est la « vedette » des Ceux de chez nous de cette semaine, c’est surtout grâce à son papa Jules qui lui a légué sa passion pour tout mécanisme horloger. Alors que celui-ci n’avait qu’une dizaine d’années, le réveil familial tomba en panne. Il l’ouvrit, le démonta, constata que le petit balancier était cassé, le remplaça et remonta le tout. Le réveil fonctionnait à nouveau mais n’allait plus juste car la dimension de la pièce remplacée ne convenait pas. Voyant travailler son père dans les horloges, Jean-Louis se mit à l’imiter, travaillant avec lui puis petit à petit vola de ses propres ailes, cherchant la cause des pannes et y remédiant autant que faire se peut.






Jean-Louis est un vrai passionné, d’horlogerie donc comme on le voit, et de musique aussi puisqu’il joue depuis plus de 55 ans. Le bouche à oreille fonctionnant assez bien, de nombreuses personnes ou collectivités lui confient la réparation ou la mise au point d’horloges ou de pendules. Il ne répare ni montre ni réveil car c’est trop petit et un matériel spécifique est nécessaire. Il se limite donc aux grosses pièces. C’est ainsi qu’il est intervenu jadis sur les horloges de l’église de Vielsalm et que actuellement il répare un mécanisme (la photo) qui prendra place dans une chapelle (dont la première pierre n’est pas encore posée) d’un château de la région. Il a aussi électrifié un autre mécanisme pour faire remonter les poids sans l’intervention quotidienne d’un servant.

Les travaux ne manquent pas pour Jean-Louis mais il n’en cherche pas à tout prix : ça doit rester un passe-temps même s’il est maintenant pensionné !


Robert NIZET

lundi 7 mai 2012

LE QUARTIER DE LA GARE DE MON ENFANCE

Je vous parle d’un temps que les moins de cinquante ans et les actuels nouveaux habitants du quartier ne peuvent pas connaître : celui des années cinquante à soixante, vieux donc d’une soixantaine d’années. Les souvenirs que j’en ai sont les miens ; mes contemporains en ont d’autres, différents, complémentaires.

Venant du centre de Vielsalm et tout juste après avoir dépassé le Salm-Home du baron Janssen, nous arrivons donc au quartier de la gare bien distinct du reste de la localité, surtout dans la mentalité des gens. Qu’y trouve-t-on à ce moment-là ?



1ère partie : le côté gauche de la rue

La vieille chapelle St-Gengoux et N.D. de Luxembourg perchée sur son talus entre les arbres – un monument en hommage aux coloniaux y sera érigé plus tard – précède la grosse maison Cottin. La première partie de celle-ci est occupée par Charles Maus et son épouse d’origine française, la seconde par la famille de Marcel Rulmont.



Au Bazar de la Salm chez Halconruy, plus tard chez Dejosé, on trouve presque tout mais notamment des sacoches, des valises, du papier peint, des articles religieux, des cartes postales, etc…

Le magasin d’ameublement de Raymond Monfort fournit tous les meubles de la maison : il en fabrique certains car il est menuisier.

Après les entrepôts de chez Payon, le garage Louis Barbette, concessionnaire des motos Saroléa et taxi à l’occasion avec sa grosse Chevrolet toujours garée en face.

La boulangerie Au Pré Fleuri de Paul Remacle où son épouse Suzanne vend, notamment, des délicieuses gosettes à la pâte feuilletée. Je salive.

A l’angle des Chars-à-Bœufs, un petit square, avec une grande croix de bois, entretenu par la famille Payon. Dans les Chars-à-Bœufs, se trouve la maison et le cabinet du bon docteur Remacle et bien sûr le Pensionnat du Sacré-Cœur où ma maman est allée à l’école. Elle en était, à l’époque, la plus jeune élève. Nous y allons parfois à la messe célébrée par l’abbé Cateau. Dans la ruelle adjacente de la Chapelle, citons, entre autres, la famille nombreuse Clotuche et chez Grégoire. Et dans les maisons du bas des Chars-à-Bœufs : Fernand Bock, le marchand de glace que l’on trouve lors de tous les événements et aux points stratégiques les jours d’été et la famille Billiet, notamment.

Le Garage de l’Etoile où Arthur Jeunejean vend annuellement une quantité étonnante de Renaul 4CV, Dauphine, Frégate, etc… Sur la vitrine à gauche de la porte d’entrée est peinte de temps à autre une scène rappelant les innombrables victoires en rallye des Dauphine Gordini. L’artiste inconnu sait y faire !

A côté, la forge des frères Roger et Emile Guillaume. J’entends les marteaux qui frappent l’enclume. Dans le travail, un cheval est ferré à neuf. Je sens la corne de ses sabots qui fume et grésille. On peut acheter là des écrémeuses Mélotte et – le progrès est déjà bien en route – des tracteurs Deutz.

La vitrine de la modiste Andrée Remacle propose des chapeaux qui actuellement auraient encore du succès.

Le petit magasin de Madame Habotte propose tabacs et chiques de toutes sortes. Ici aussi je sens un mélange de tabac, de cannelle et de je ne sais quoi de sucré.

Le café et la pension de la famille Orianne. Joseph travaille aux carrières du Gros Thier, a mon Gômez. Je le vois sortir de la galerie poussant avec deux ou trois autres ouvriers de fond un wagonnet chargé de blocs de schiste à scier ou à fendre. Les jours de fête à la gare, c’est lui l’homme-orchestre. Son épouse : Léna ; ses filles Geneviève et Fanny.

Après le Bureau luxembourgeois d’assurances et immobilier de Marcel Rulmont et chez Jean André ( Jean Mâtchwè)qui a épousé Flore en secondes noces nous voici à la librairie de Joseph Goldstein. S’il fait beau il est assis dans son fauteuil en osier devant la porte et porte une penne qui le protège du soleil. On y trouve journaux, films, cartes- routières, timbres-poste, etc… Une année (au moins) était-ce au moment du Tour de France ou pendant toutes vacances, je ne sais plus, un avion lui amène en début de soirée un paquet de journaux qui est largué dans un champ sous la beurrerie.

Madame Delvaux-Bovy, elle, est la propriétaire de l’Hôtel de la Salm possédant une magnifique cave creusée dans le roc. Sa fille Simone la seconde tandis que son fils Lolo navigue au loin sur des navires dont il est le cuistot.

Après chez Nottet, voici une autre boulangerie, celle de Louis Bruyère. Nous disons chez Smet (peut-être parce qu’il y avait eu là auparavant un Schmets ?) Nous n’y allions pas pour une rancune dont j’ignore la cause, futile à coup sûr.



Trois ou quatre maisons où habitent Gaston Jacques, son épouse Nestorine et deux filles de deux mariages différents, la veuve Burnotte et son fils Jean-Marie, les Rondeux et nous arrivons chez le menuisier Gustave Duvivier. Ici je hume la bonne odeur du bois, des copeaux et de la sciure qui s’amoncelle au sol. Gustave tient aussi deux ou trois vaches. Vers 1960 ou 1961 un terrible incendie détruira tout sauf le corps de logis.



Après chez Léopold Georges et Laure Wampach (dont une fille établie à Bruxelles et revenue pour la fête à la gare décèdera dans la nuit suivant le bal, je ne sais plus en quelle année) voici les établissements René Cottin : aliments pour bétail, charbons et station essence Purfina. Plusieurs véhicules et un personnel déjà nombreux mais c’est Marie Dantine qui retient mon attention : installée à l’étage, elle reprise les sacs en jute. Elle est déjà bien âgée cependant. Son fils Charles fait aussi partie du personnel. Un soir, grosse animation dans la rue : des moteurs vrombissent, le Tour de Belgique auto patronné par Purfina se ravitaille ici. Aloys Schonne, le comptable, ne sait où donner de la tête pour servir tous ces pilotes. Les Cottin ont construit plus loin une villa assez haut perchée : je ne sais qui l’habite. Plus tard, ce sera le Docteur Caprasse et sa famille venus de Salmchâteau.

Au-delà trois terrains dits Pré le Comte ne sont pas bâtis. Dans le premier, ce même Docteur Caprasse va bientôt y construire une grosse maison dont les travaux seront pour nous un petit événement. Dans l’autre, mon papa met ses jeunes veaux et c’est par là que nous grimpons aux carrières pour y faner un champ qu’il y loue, ou simplement pour jouer, explorer… Les carrières et leur réseau de rails pour wagonnets, avec plaques tournantes, les machines pour scier et fendre les blocs, une activité incessante : quelle source d’émerveillement pour un gamin ! Je sens la fraîcheur venant des profondeurs quand, l’été, on se place à l’entrée de la galerie. Lorsque la société a construit le moulin à schiste, il a d’abord fallu agrandir les ouvertures des portes car les machines n’entraient pas. Et au début de l’exploitation, tous les champs alentour seront couverts de poussière de schiste !

Au bas du dernier champ en bord de route se trouve un fortin juste au bord de la route et quelqu’un (qui ? pourquoi ?) y a dressé une grosse croix faite de deux troncs d’arbre. Tout au bout de la rue et donc de la localité, sur un petit terre-plein, Ernest Lassine a installé sa roulotte et son dépôt de ferraille et de vieilles voitures. Il y a de la brouille dans la famille comme l’indique l’avis affiché « Ce n’est pas la même maison d’en face » (sic). En bord de route, un tuyau débite une eau claire et abondante de façon continue. C’est la trûtchète qui évacue le trop plein d’une ancienne galerie de carrière. On va encore parfois y chercher des cruches d’eau mais elle sert surtout à laver les voitures.

Plus loin, voici le défilé majestueux de ma Fosse-Roulette.


2ème partie : le côté droit de la rue

Après la belle maison de chez Robertfoid dans son parc arboré, la maison Winand-Martin fournit tout ce qu’il faut aux dames et dans le même immeuble, Jacques Winand propose tous les travaux d’imprimerie et édite le journal Le Pays de Salm.

Les établissements Payon gérés par Marcel Payon et son fils Gustave vendent des charbons et des aliments pour le bétail. Une bascule permet de peser tout camion avant et après déchargement.



La Place du Tram est le terminus de la ligne Lierneux-Vielsalm depuis que les voies dans la localité ne sont plus utilisables en raison des dégâts causés par la guerre. Juste à côté, le dépôt de matériaux de l’entrepreneur Englebert.

Sur la route vers la gare, on trouve d’abord l’épicerie tenue par la veuve d’Odon Jeunejean. Le drame du Côreû est encore tout récent mais ce n’est que bien plus tard que j’en aurai vraiment connaissance. Lucienne est secondée par son père Lucien Ruche, un homme calme et tranquille qui, en outre, effectue des travaux de jardinage dans plusieurs propriétés de la localité. Passé le pont sur le Glain que, ignorants des dérangeantes fantaisies de l’hydrographie locale, nous appellerons encore longtemps La Salm, nous voici chez Carle : café, hôtel, restaurant. Eugène, après avoir été employé à la chasse à courre fait le taxi au volant de ses Ford successives. En face, seul bâtiment à droite sur cette portion de rue, l’ancien relais des malles-poste avec ses caves sur deux étages est occupé par la famille Jacques : Maria épouse Benoît, René, handicapé profond, Clémence et Arthur à la démarche zigzagante et saccadée.

Et là devant nous, LA gare où règne une activité incroyable. En aval un vaste quai de découpe de bois chargés directement sur les wagons du chemin de fer à destination des mines de charbon. En amont, l’entrepôt des colis d’où partent chaque jour plusieurs camions dont le Hanomag de Henri Malchaire de Ville-du-Bois et puis une aire de chargement et déchargement des marchandises avec de part et d’autre deux voie ferrées réservées à cet effet. En outre, on y trouve une rampe de chargement pour les véhicules militaires, chars, jeeps et half-tracks utilisés à la caserne. Chaque matin, une locomotive procède aux « manœuvres » : elle répartit les wagons amenant les marchandises pour permettre leur transbordement sur les camions et constitue un convoi avec ceux expédiant d’autres marchandises vers des destinations parfois lointaines. Lors des grèves de 1960, de nombreux wagons restèrent bloqués là et devinrent le temps que l’activité reprenne un terrain de jeu nouveau donc intéressant : nouveau pâturage ravit le baudet !

Demi tour.
Après le café de Clémentine Lugens, bières Haecht, où viendront plus tard Yvon et Jeanne Meurice, voici les grands magasins du Centenaire, a mon Djan Hinri : Jean, avec sa maman Clarisse et souvent la servante Rosa venue des cantons de l’Est vend épicerie, articles de ménage, papiers peints et couleurs au rez- de -chaussée, de la vaisselle en tout genre au sous-sol, des jouets au premier et des valises au second. A l’approche de la saint Nicolas nous pouvions aller nous « documenter » au premier qui était alors particulièrement bien fourni. Le papa Joseph et le fils José, eux, s’occupent de la quincaillerie, des poêles et de l’outillage.

Passé la route vers Rencheux, les commerces deviennent plus rares au profit des maisons d’habitation.

Omer et Anna Richelle sont au service de chez Cottin. Ils ont deux filles : Raymonde et Jacqueline.

Lucie Cottin qui avait épousé Marcel Close était une femme instruite et je pense qu’elle sera la première femme à siéger au Conseil communal. Ses parents Victor Cottin et Jane Delsinne habitèrent un temps avec elle.

René Cottin est incontestablement le plus gros commerçant du quartier ; c’est même un industriel car il possède aussi une usine à Chokier en bord de Meuse. Au service de son épouse et de leur quatre enfants, il y a une servante, Gerda, venant elle aussi des cantons de l’Est.

André Jeunejean continue le commerce de son père Arnold qui, lui, était plutôt fabricant et expédiait des machines agricoles jusqu’au Congo, comme en témoigne une carte postale. Lui se limite à des essoreuses, lessiveuses, réchauds à gaz, petit matériel pour les agriculteurs. Deux filles Myriam et Nadine que je n’ai jamais revues.

A côté, chez désiré Nizette, la fille Suzanne, couturière, a épousé Armand Lesage qui travaille « au téléphone ». Quand il revient en moto, leur chienne lui fait chaque jour un accueil long et bondissant. Le frère Albert, aussi érudit autodidacte que misanthrope, a élu domicile dans la cave qui sent toujours son savon à barbe ! Suzanne, devenue veuve, sera une des premières dans le quartier sinon la première, à posséder la télévision et elle nous invite souvent à aller voir certaines émissions.

Gilbert Brasseur est mon coiffeur : il a son salon chez ses parents Georges et Marie. On y trouve aussi des cannes à pêche et même des carabines. C’est donc aussi le rendez-vous des chasseurs et des pêcheurs.

Le gros Edouard Triolet est son voisin. Tellement gros qu’il profite de ce que mon père vend un veau ou un cochon qu’il faut peser sur la bascule pour vérifier son poids. Sa fille, veuve, s’est remariée avec Maurice Rouxhet de Stavelot. L’épouse de ce dernier et leurs quatre enfants de 7 à 14 ans ont été assassinés le 19 décembre 1944 par les Nazis lors des tueries de Stavelot. Pas étonnant que Maurice ne rit pas tous les jours. C’est à lui que je dois mon baptême de l’air ; il volait en effet à partir de Spa et de Verviers.

François Triolet avait épousé une brave flamande, Léonie ; ils hébergèrent les parents de celle-ci devenus vieux mais ne connaissant malheureusement pas un mot de français. François se déplaçait toujours avec son vélo, car il avait des difficultés pour marcher, et son chien ; celui-ci sera un jour attrapé et tué par la voiture d’un jeune instituteur, Joseph D. juste avant le pont du chemin de fer et presque sous mes yeux.

Et nous voilà à ma maison natale. Je suis le premier enfant de Marcel Nizet et de Marie-José Jeunejean. Une sœur et un frère viendront ensuite. Mon père est fermier, a une bonne douzaine de vaches, un cheval, quelques veaux, un temps des cochons. Ma vieille Nénenne Mélanie Lansival vit avec nous. Une de ses occupations est de servir le lait à une douzaine de clients quotidiens : une chaise basse est installée dans le corridor ; dessus un litre et un demi-litre pour l’appoint.
Ici, j’entends le roulement du tram qui, quatre à six fois par jour, rythme notre activité, là-haut aux carrières le bruit de l’armure sciant les blocs de schiste et celui des wagonnets déversant les déchets sur les vèrdôs , à l’arrière les innombrables trains de marchandises transportant quotidiennement le coke vers le Grand-Duché et tirés par deux énormes machines à vapeur, plus tard des Diesel, l’incessant bruissement de la grande eau, l’êwe du Sâm, qui s’intensifie deux fois par jour lorsque Cierreux lâche. J’ai rédigé à l’intention de mes filles une longue description de notre maison et de notre vie au long des jours.

Quelle belle époque ! Et pourtant…

Mes yeux s’embuent. Une larme perle, roule et s’écrase sur mon clavier…

Il convient de signaler une particularité de la plupart de ces dernières habitations : elles ont presque toutes un banc sur le trottoir ; on l’occupe tard le soir en été ou les dimanches après-midi pour regarder le spectacle de la rue, car c’en est un. Simple et naïf passe-temps d’une époque révolue.

Nos premiers voisins à droite sont Aloys et Zoé Schonne et leurs trois filles. Je suis en conflit permanent avec Zoé et traquer ses poules est un de mes passe-temps préférés : ça me vaudra une fois la visite des gendarmes !

Le greffier Bozet est passionné de photographie : il a réussi un très beau cliché de sa fille Chantal en train de m’embrasser. Nous avons 5 ou 6 ans…

Vient ensuite Pierre Clause, menuisier, charpentier, charron avec sa deuxième épouse Thérèse et son fils, le grand Maurice, notre meilleur voisin : toujours là pour rendre service, faire plaisir..., et s’engueuler avec mon papa à propos de football ou de coureurs cyclistes.

Chez Magotiaux : encore un petit magasin tenu par Léonie. Son mari Victor est un personnage peu commun. Il ne tolère pas, par exemple, que nous jouions derrière chez lui, dans l’eau des carrières, petit ruisseau charriant de la poussière de schiste où nous créons un réseau de canaux et de barrages avant qu’il ne se jette dans la rivière.

Après chez Lengler qui seront remplacés par la famille (nombreuse) Laurent, voici la maison basse de chez Lesenfants. Edouard Lesenfants qui ne manqua pas d’aller voir au Casino (ou était-ce déjà au Lido ?) le film Les enfants d’Edouard ! Son fils Gilbert deviendra notre instituteur.

René André dit Tchanmathî est transporteur routier et possède un des premiers camions Mercédes d’après-guerre avec lequel il parcourra plus de 800.000 km. De ce fait, il reçoit une revue de la firme dont il me fait cadeau.

Le dépôt de vieux fers et vieilles voitures de Louis Lassine est assez impressionnant et cache presque les roulottes dans lesquelles habite sa nombreuse famille. Nous allions souvent lui vendre des vieux fers que, sans vergogne, nous allions rechercher par derrière ou alors nous posions négligemment le pied sur la bascule lors de la pesée. Une fille, Mariette, construit une petite maison qui sera plus tard achetée et rehaussée par Raymond Parmentier. Le fils de celle-ci, Jeannot, se tuera en vélomoteur du côté de Gouvy tandis que son cousin Alex sera une des quatre victimes de l’accident au bout de la ligne droite de La Bedinne dans la Neckar d’Eric Dupré.

La dernière maison est celle d’Aline triolet dont le mari a été tué pendant la guerre par une balle (allemande, je présume) juste à côté de notre maison. Elle-même sera victime d’une explosion de gaz. Elle a deux enfants : Edouard et Fernande.

Derrière chez elle une passerelle sur la rivière permet de rejoindre la route de Rencheux près du pont du chemin de fer. Là se trouve une cabine de signalisation où travaille souvent Maurice Clause et un quai de découpe du bois où nous jouons souvent. Je sens la bonne odeur de la résine de sapin.



Passé le Pont des Perches, deux habitations adossées : chez Bastin, Jules (maçon) et Irma ( employée « au téléphone » dans le même immeuble que la poste dans la rue du Général Jacques) et chez Emile Lallemand. Devant ces maisons, un immense garage de chez Cottin où est entreposé du fourrage. Nous y jouons souvent à l’insu des propriétaires mais nous en sommes parfois délogés par Aloys.

Derrière les magasins Lallemand, un passage est le vestige de l’ancien chemin venant de Vielsalm et se dirigeant vers Salmchâteau par le gué du Pont des perches. Cela, je ne le saurai que bien plus tard. Pour le moment le passé de la localité n’est pas une préoccupation. Dommage car j’aurais appris des choses qui m’ont échappé à tout jamais. Il y a là une habitation occupée un temps par la famille Billiet puis par la famille Labarbe-Barbette ; Marcel faisait saint Nicolas pour le quartier. Par une gripette courte mais abrupte entre chez Lugens et chez Jeunejean nous revenons sur la place.

Ici se termine cette évocation du quartier de la gare de mon enfance et j’aurais pu être bien plus long; je l’ai quitté depuis trente-cinq ans mais, on l’aura compris, une partie de moi-même y est restée. Tout cela a bien changé. Est-ce en mieux ? Est-ce en moins bien ? Presque toutes les personnes citées nous ont quittés. Ne restent des vrais de la gare encore sur place que ( sauf erreur de ma part) Gilbert Lesenfants, Nicole Triolet, Guy et Odette Cottin, Freddy Lallemand, Anne-Michèle Delvaux, Jacquelmine Carle, Jacqueline Winand ; ajoutons-y le notaire Cottin : ce n’est pas pour cinquante mètres ! Enfin, il me plaît de citer Odon et Jean-Claude qui sont restés eux aussi dans la localité et avec lesquels j’échange souvent des souvenirs de la gare. Puissions-nous le faire encore longtemps.

RN / ronizetvielsalm (signe habituel)hotmail.com

Les ceux de chez nous

EPILOGUE D’UN FAIT DE GUERRE 

Le 4 février 1944, la ferme Bourgraff à Bovigny est attaquée par les allemands arrivés par l’arrière : certains habitants sont actifs dans la résistance, un aviateur américain abattu récemment y a été hébergé et une dénonciation est à l’origine de cette action. Neuf personnes sont faites prisonnières dont la maman et la fille aînée. Le papa sera arrêté quinze jours plus tard. Jean Bourgraff, dix ans à l’époque, est à ce moment à l’école, cinquante mètres plus bas. Il entend la fusillade puis voit passer les prisonniers, dont sa maman qu’il ne reverra pas. Avec frère et sœur, il est alors hébergé à Eghezée dans un château où sa tante est cuisinière : ils y passeront plusieurs mois dans l’ignorance totale du sort de leur famille. Ils recevront bien quelques pages arrachées d’un livre de prières sur lesquelles la maman a, depuis la prison Saint-Léonard, griffonné quelques mots et, en juillet seulement, apprendront que le papa est détenu à Buchenwald, la maman et la sœur à Ravensbrück. Ceci les rassure car ils s’imaginent qu’étant dans des camps, ils sont en sécurité, et qu’on s’occupe d’eux ! En 1945, des prisonniers rentrent, mais pas la maman, décédée faute de soins. On apprend alors que des lettres arrivaient régulièrement mais chez les grands- parents à Bellain, donc de l’autre côté de la frontière : Jean et sa famille ne pourront en prendre connaissance que bien plus tard. Mais comme toujours et partout, la vie continue. Jean va avoir un parcours professionnel exemplaire et même hors du commun. Né donc à Bovigny en 1934 d’un père cheminot et d’une maman ménagère, il fait son école primaire au village, l’école moyenne à Vielsalm, l’athénée à Stavelot puis réussit un régendat littéraire à Nivelles en 1956. Il enseigne un an à Spa puis quatre années au Congo ( Luluabourg et Katanga) où il donne aux petits noirs des cours de français et d’histoire. Au moment de repartir en septembre 1961, l’avion est supprimé pour fait de guerre dans notre ancienne colonie. Jean abandonne donc l’enseignement et entre dans une société américaine – Burroughs- qui s’occupe de mécanographie. Il y assiste aux prémices de l’informatique. Après neuf années, il crée sa propre société de mini-informatique où chacun a ses systèmes opérationnels et ses programmes propres. Il passe un contrat d’exclusivité pur la Belgique et le Congo et veut réaliser pour des PME ce que l’on fait pour les grosses entreprises. La société est basée à Liège mais recueille surtout un gros succès en Flandre. Les affaires sont florissantes. Il reste actif dans cette société jusqu’en 2008 et cède les rênes de celle-ci à son fils en 2010. Le voilà retraité : il peut s’occuper activement de son jardin accolé à la magnifique maison qu’il a fait construire sur l’emplacement de la ferme des grands parents : So l’crap da Mathy. Mais les événements de 1944 ne l’ont pas quitté une seconde. Pendant six décennies, il a vécu avec ce souvenir et surtout les rumeurs, les non-dits, les fausses informations, certaines écrites, sur ces faits dramatiques. Et il écrit, il remplit plusieurs cahiers, et il cherche. Non seulement il cherche mais il trouve, notamment des témoins à Priesmont, à Rencheux, à Ennal, plus loin aussi, qui vont lui apprendre beaucoup de choses et surtout la vérité. Peut-être pas toute, mais une bonne partie, et notamment que les Juifs n’ont pas été les seules victimes du nazisme. Il va faire aussi plusieurs voyages dans les anciens camps de concentration nazis.


La photo le montre en grande discussion avec l’archiviste du Mémorial de Ravensbrûck, Frau Schnell, et l’auteur du livre de référence sur le complexe concentrationniste Bernhard Strebel. La quête de Jean Bourgraff qui s’assimile assez bien à une enquête policière se concrétisera prochainement par la parution d’un livre de 360 pages qu’il a donc rédigé à partir de ses cahiers écrits au cours des ans, qu’il a composé lui-même après avoir suivi les cours de Word à l’ILLEPS-Vielsalm et qu’il édite à compte d’auteur. Son ouvrage « ENTRE GLAIN ET HAVEL » ( Le Havel est une rivière du nord de l’Allemagne, affluent de l’Elbe, qui alimente une multitude de lacs et baigne notamment la ville de Fürstenberg), il le présentera dimanche prochain à 14 heures au local du football de Bovigny. Que ceux qui s’intéressent à la guerre et à ses suites ou tout simplement à l’histoire de notre région n’hésitent pas à aller écouter Jean Bourgraff. L’homme est passionnant. Son histoire aussi et son livre n’est pas un simple exposé de faits, il va en profondeur.

Robert NIZET