samedi 27 septembre 2014

Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps


L’Organe de Vielsalm du 9 octobre 1938 relate de façon assez succincte, compte tenu de l’ampleur du sinistre et de la réputation de l’Hôtel de Belle-Vue qui dépassait de loin les limites de la commune, l’incendie de celui-ci survenu le 2 octobre courant. [Il y a donc, à quelques jours près, 76 ans]
Dans la nuit de dimanche à lundi, un incendie d’une violence extrême s’est déclaré à l’Hôtel de Belle-Vue à Vielsalm.
En un laps de temps assez court, le bâtiment et les annexes étaient en feu et, malgré le dévouement habituel, on ne put le circonscrire : il fallut se borner à préserver les constructions voisines.
Il n’y eut heureusement pas d’accident à déplorer, tout se borne à des dégâts matériels.
Il y a assurance.

Dans L’Organe de Vielsalm du 11 décembre suivant, on lit :
1)    Madame Thonard informe le public qu’il est strictement interdit de circuler dans la propriété de l’Hôtel de Bellevue (sic) et qu’elle décline toute responsabilité en cas d’accident.
2)    Echo d’un important incendie.
Madame Veuve Thonard, propriétaire de l’Hôtel de BELLEVUE (sic) détruit par l’incendie survenu le 2 octobre, nous informe qu’elle avait confié la sauvegarde de ses intérêts au BUREAU TECHNIQUE D’ASSURANCES, 33, rue de l’Université à Liège ; cette importante firme d’Assureurs Conseils Spécialistes avait procédé à l’étude ainsi qu’à la mise au point gratuite de son dossier d’assurances.
Les contrats d’assurances négociés par cet organisme n’ont donné lieu à aucune  contestation de la part des assureurs.
Madame Thonard  tient à rendre publiquement hommage à ses assureurs conseils et à Monsieur Léon Crismer en particulier, pour l’énergie et le dévouement apportés dans le règlement du sinistre, et leur exprime toute sa reconnaissance pour les résultats obtenus et pleinement satisfaisants.
[]Au moment de cet incendie, l’hôtel était donné en location à une personne d’origine polonaise, Ignatz Nestel : ce serait à une malveillance ou à tout le moins à une très grosse imprudence de celui-ci que l’incendie serait dû.]




Comme le montrent les deux cartes postales prises respectivement du haut et du bas de la rue (à l’époque Avenue de Golonfa) cet hôtel se trouvait à l’emplacement actuel du parking sous l’église et n’avait donc rien à voir avec l’Hôtel Belle-Vue, situé, lui, en face de l’église, anciennement propriété de la famille Archambeau, existant toujours et devenu une maison de vacances privée.
Une histoire de l’Hôtel de Belle-Vue Thonard paraîtra dans le prochain numéro de la revue Glain et Salm, Haute Ardenne.

                                                                          Robert NIZET

dimanche 21 septembre 2014

Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

L’Organe de Vielsalm du 7 septembre 1913 :
Les Tailles-Un horrible accident s’est déroulé dans un pâturage des environs de Les [lire des] Tailles. Un jeune vacher gardait son troupeau accompagné d’un énorme chien. Tout à coup le molosse s’est élancé sur le gardien et lui a ouvert le ventre d’un coup de crocs. La pauvre victime est à toute extrémité.

Le 14 septembre 1913 :
Logbièrmé –M. Joseph Pondant a vendu un violon marque «  Grand Gérard » pour la somme de 700 f. L’acquéreur de cet instrument d’une sonorité et d’une puissance merveilleuses est M. Gabriel Lebrun de Verviers, le brillant et digne élève du maître M. Voncken.

Le 21septembre 1913 :
Coupe de M. le Vicomte de Jonghe -  Pour encourager la pratique des  sports sains et honnêtes, le vicomte a mis à la disposition du Patronage de Vielsalm une coupe à disputer chaque année dans une course à travers champs à laquelle pourront prendre part tous les patronages de la région. Elle  sera organisée  sur le territoire de la commune qui l’aura gagnée l’année précédente et la coupe deviendra la propriété du patronage qui l’aura gagnée trois années consécutives. Première épreuve dimanche prochain à Vielsalm.
Mais le 28 septembre le vicomte et le président du Patronage de Vielsalm ayant appris que de nombreux parents s’étant plaint que la course serait un véritable casse-cou ont décidé de ne pas assumer une aussi terrible responsabilité. Tous deux ayant un peu de sang dans les veines, ils se figuraient que les autres étaient de même et que les enfants pouvaient affronter l’escalade d’un modeste mur et le saut d’une petite rivière. Ils se sont trompés et le regrettent vivement. Dans ces conditions la course  n’aura pas lieu.  Mais la coupe étant donnée, elle doit être attribuée à quelqu’un. Le vicomte regrette de ne pas l’avoir su plus tôt sinon il eut fait venir suffisamment de tapis pour garnir toutes les routes menant chez lui de crainte qu’un enfant ne heurte le pied à une pierre du chemin. Il invite donc les membres des patronages de Vielsalm et de Salmchâteau à choisir une prairie bien douce , pas trop  ensoleillée ou trop ombragée, pas humide, à s’y rendre doucement le dimanche 23 à  trois heures. Là, couchés sur le gazon, de crainte de chute, avec accompagnement de fleur d’oranger et de camomille pour calmer leur sommeil, ils tireront la coupe au sort !
Ce n’est donc pas nouveau, les bonnes intentions ne sont pas toujours bien perçues !


Le 27 septembre 1908
Visite princière à Vielsalm. La princesse Clémentine est venue dans le plus strict incognito et a été reçue à la villa « Chez nous », propriété de M. le Vicomte de Jonghe( voir carte postale). Après une visite des Equipages Rallye -Vielsalm,  la Princesse est repartie en auto pour Spa.

Aux Eaux et Forêts,  Alfred Denis, garde à Tinseubois,  vient d’être promu au grade de brigadier-forestier et est remplacé par Gustave Rondeux, fils du sympathique brigadier H.Rondeux qui part à la retraite.

Aux Tailles, vendredi dernier, deux chevaux appartenant à M.Nizet d’Ottré ont été enlisés en voulant  traverser les fanges. Grâce au dévouement de la gendarmerie [ Les gendarmes, à cette époque, étaient mis à toutes les sauces !] et de 15 hommes requis par celle-ci les malheureuses bêtes ont pu être retirées de leur fâcheuse  position.


                                                                                         Robert NIZET

jeudi 4 septembre 2014

Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

L’Organe du 11 septembre 1910 :
 Mercredi dernier, un jeune homme de Jevigné se rendait à vélo à son travail, porteur de ciseaux servant à élaguer les haies. Il fit une chute et se troua la tête d’outre en outre avec son outil. Il est mort sur place.
On ne dira plus que nos Ardennes reculent devant l’admission de tous les progrès modernes : les communes de Cherain,  Mont-le-Ban, Limerlé et Sommerain ont réussi à obtenir le téléphone  rattaché au réseau  de Liège. Sans doute les démarches incessantes de quelques particuliers de ces communes ont-elles hâté la réalisation de leur désir.

L’Organe du 3 septembre 1911 :
A Vielsalm, dans la nuit du 30 au 31 août, on a dérobé plusieurs chemises, draps de lits et mouchoirs de poche se trouvant dans du linge « mis au vert » en lieu dit Les Doyards.  La police a procédé à une enquête sérieuse et le coupable n’est pas loin d’être pincé.
(Sur la carte postale prise avant 1905 et envoyée en 1908 à Octavie Lange, tailleuse, Chalet du Parc [de Rosée] à Vielsalm, on voit le linge mis à blanchir le long du bief du moulin dans les Doyards)

Sâm po-tot : le titre de cette société de Salmchâteau se justifie par la présence dans ce groupe, outre les Sâmiots, d’éléments de diverses localités voisines. De l’esprit, du mouvement, de la gaieté, de l’épargne, telles sont les grandes qualités auxquelles il convient d’y ajouter le divertissement à bon marché, la bonne et franche camaraderie. A la répartition des sommes versées et des bénéfices réalisés pendant le cours d’une année, certains membres ont touché du 27 %.
L’Organe du 1er septembre 1935 : 
Grave accident de la route à Deyfeld.
MM. Joseph Holzheimer et Léopod Geubel, l’un et l’autre 33 ans, de Deyfeld, après une excursion, regagnaient la localité vers 21 heures. Le premier qui était en avance sur son compagnon dévalait la pente qui aboutit au hameau lorsqu’il entra en collision avec l’auto d’un habitant de Gouvy contre laquelle M. Geubel se jeta à son tour. M. Holzheimer, le crâne ouvert, décéda sur place ; M . Geubel eut l’épaule fracturée et des contusions.
L’Organe du 1er septembre 1912 donne un large compte-rendu des courses cyclistes organisées à Grand-Halleux. Celle pour non licenciés sur le trajet Trois-Ponts-Basse-Bodeux-Manhay-La Baraque de Fraiture-Vielsalm, soit 65 km a vu la victoire d’un Tromme en 5 heures 1 minute et 30 secondes. Celle des juniors sur 35 km a été gagnée par un Gilson en 5 heures 46 minutes et 30 secondes.
 Les moyennes n’étaient donc pas époustouflantes mais il faut tenir compte de l’état des routes et du matériel sans doute plutôt rustique.

L’Organe du 6 octobre 1912 : A Trois-Ponts, vendredi dernier, un incendie d’une rare violence s’est déclaré chez M.E. Lambert, marchand de pétrole. Malgré les efforts des sauveteurs, le feu s’est communiqué à une maison voisine.  Les deux habitations furent réduites en cendres.
A Stavelot, un orage d’une rare violence s’est abattu sur cette contrée lundi soir : quatre bêtes à cornes ont été foudroyées à Xierfomont,  appartenant au même propriétaire. Celui-ci finissait de traire une des vaches lorsqu’elle fut frappée par le fluide. La commotion le projeta violemment à terre.

                                                                                         Robert NIZET