dimanche 15 novembre 2009

SALMCHATEAU.









SOMMAIRE :
1) Origine et nom de la localité. 2) La franchise de Salm. 3) Le vieux château. 4) Les noms de lieux. 5) La population. 6) Le vieux moulin. 7) La première chapelle. L'église. 8) Le cimetière. 9) La paroisse. Les curés. 10) Le presbytère. 11) Les chapelles. 12) Les cloches de l'église. 13) Prêtres issus de la paroisse de Salmchâteau. 14) L'enseignement primaire. 15) L'enseignement communal. 16) L'école libre de filles. 17) L'occupation des hommes. Les professions. 18) Industries. La fabrication de pierres à rasoir. 19) La brasserie. 20) La construction de machines agricoles. 21) Le monument commémoratif de la guerre de 1914-1918. 22) Les bourgmestres. 23) Au service de l'Impératrice. 24) Au temps de Napoléon. 25) Centenaires. 26) Le chemin de fer. La gare. 27) La Saint-Martin. 28) L'Offensive des Ardennes. 29) Sociétés. 30) Le commandant Laplume. 31) Salmchâteau - Lierneux.



1) Origine et nom de la localité.

L'origine de Salmchâteau est liée à l'édification du second château des comtes de Salm, au début du XIVe siècle, avant 1362.

Un document du 23 janvier 1362, conservé aux Archives de l'Etat à Liège, signale cette présence du château à ce moment, alors qu'en 1307, selon un autre document, le nom de Salm ne concerne que ce qui est devenu Vielsalm.

(AEL, Archives de l'Abbaye et principauté de Stavelot-N.almédy, I/69. Pour le document de 1307 signalé ci-après, voir J.VANNERUS, L'ancienneté relative des deux châteaux de Salm-ea-Ardennes, dans AIALUX; Arlon 1933)

Cette présence du castel aura inévitablement provoqué une vie et une activité favorisant l'établissement de maisons assez proches ; le même phénomène s' était déjà produit auprès du premier château de Salm, à l'endroit devenu Vielsalm.

Le long de la rivière d'abord, endroit le plus propice, a vu s'élever les premières maisons. Ainsi, au fond du val, sur la rive gauche, c'est la « Basse-Ville » (basse vèye). Prolongeant la Basse-Ville, en amont c'est le « Rivage » (rouvatche).

Les deux dénominations ont survécu jusqu'à nos jours.

Le groupe de maisons a fini par déborder sur la rive droite. En 1501, il y avait déjà 9 ménages.
(J.GROB/J. VANNERUS, Dénombrement des feux des duché de Luxembourg et comté de Chiny, 1921, Bruxelles, page 155)

Selon les documents des XVIe et XVIIe siècles, cet ensemble portait généralement alors le seul nom de Salm (Salmis, en latin).

Toutefois, aux XVIIe et XVIIIe siècles, la localité naissante a aussi été maintes fois désignée comme nouvelle Salm, nova Salma, Salma nova; cette expression ne se comprend évidemment qu'en opposition à quelque chose de plus ancien, une Salm plus vieille, « la vieille Salm », devenue Vielsalm.

(RP Salm. Au registre de baptêmes, de 1670 à 1720, Salmchâteau est désigné sous le nom de Nova Salma ou Salma nova une vingtaine de fois ; les autres mentions innombrables de la localité sont généralement Salm ou Salmis (en latin).)

A partir du XVIIe siècle, on voit aussi apparaître peu à peu, assez timidement, le nom de Salmchâteau ( Salm au chasteau, Salmis in castro, Salma castri, Salma ad arcem, Salma castellensi. Il finira par prévaloir au cours du XVIIIe siècle.

(RP Salm)

2) La franchise de Salm.

Far le document du 23 janvier 1362 signalé ci-dessus, la comtesse de Salm, qui était veuve, désirait, avec son fils le futur Henri VII, attirer du monde près du château. A cet effet, ils déclarèrent dans l'acte en question marqué de leur sceau, qu' ils accordaient une série de faveurs à tous ceux qui viendraient bâtir leur maison au pied du château.

Ceux-ci y disposeraient gratuitement d'un terrain à bâtir ils obtiendraient, sans payer, leur bois de chauffage ; ils seraient exempts de certains impôts et redevances, tels le droit de paisson pour dix porcs, le droit de sartage dans les bois, etc… En revanche, ils rendraient quelques petits services au château.

A la suite de cette décision, des maisons s'établirent peu à peu au pied du château, bien que l'endroit fût fort restreint et de pente raide.

L'endroit prit le nom de Bas-Château.

Vers 1600, il y avait ainsi deux maisons. Le dénombrement des feux de 1611 ne mentionne que deux chefs de ménage : « Guillaume Servais » et « Le sergent ».

(AELUX)

En 1659, cinq, celle de Jean LHOEST, HANS, Denis le BEGUE, Poncin Art DIEDRICH.

(AEA, Dénombrement)

Au début du XVIIe siècle, à la suite de divers événements, le privilège accordé en 1362 fut contesté, par Henri WIROTTE, haut-officier de Salm ; les habitants ne purent pas produire de documents établissant le bien-fondé de ce privilège, et celui-ci finit par tomber, conformément à un arrêt du 22 juin 1709, du Conseil Souverain du Hainaut, à Mons.

(AELUX. Requêtes au Conseil provincial. Liasses 181 et 191 B)


J. VANNERUS : Les procès en appel du Conseil provincial du Luxembourg au Conseil souverain du Hainaut, 1707-1709, dans la revue Ons Hemecht, 1900, pp. 207 et 406.




3) Le vieux château.

Près de la localité s'élèvent les ruines de l'ancien château qu'on appelle encore souvent « vieille prison ».

Ce qui en reste constitue un vestige de l'entrée. Celle-ci était précédée certainement d'un fossé, actuellement remblayé, qu'on franchissait par un pont-levis.



Un incendie détruisit une aile du château vers 1645, aile: reconstruite par les sujets du comté.

(FAHNE, Codex … p. 325)

Un autre incendie se déclara vers 1720.

(FAHNE, Codex ..., p. 325)

Les habitants refusèrent, cette fois, de travailler à la restauration. Il en résulta un procès entre eux et le comte. Celui-ci obtint gain de cause en 1733.

(AELUX, Conseil provincial, Sentences, 1654)

A la révolution française, le château était toujours habité mais il fut désormais abandonné. Alors, en quelques années, il fut réduit à l'état de ruines, à la suite des déprédations dont il devint l'objet. Confisquées par l'Etat du moment, ces ruines furent vendues le 12 novembre 1807, avec 16 hectares l'entourant, pour 4 825 francs, à Michel SAUVEUR de Liège.

(AEL, Fonds français, 1979)

A partir de 1821, la propriété fut revendue à Guillaume­Joseph THUBUS, de Salmchâteau, puis elle passa, plus tard en d'autres mains: D. DAVIDSON, G. JOTTRAND, BERNARD, SIMON, et actuellement M.P. De BREMACKER depuis 1965.

(1821, 19 août. Acte notaire Jacques, Vielsalm)

Les comtes de Salm, qui avaient bâti le château, y résidèrent certainement, jusqu'aux environs de l'année 1500, ou un peu avant, puis ils abandonnèrent le pays, n'y faisant plus que de courts séjours, au cours desquels, par exemple, le 17 août 1545 naquit au château le futur comte Werner.

(FAHNE, Geschichte)

Les comtes se firent alors remplacer, pour administrer le pays, par un « haut-officier ». Celui-ci résida au château jusqu' aux environs de 1700.

Il y avait sans doute une petite chapelle dans le bâtiment, car on y a célébré certaines cérémonies religieuses. Par exemple le 13 mars 1641, baptême d'un fils de Jean RUTH, greffier du comté; également, le 16 août 1660, baptême d'un fils du haut-officier Guillaume HALL, celui-ci décédé en 1694 ; le 22 janvier,I652, mariage de Jacques FOCCART, maître des gardes.

(RP Salm)

Même sans le haut-officier, le château continua d'être occupé par du personnel et notamment des gardes. Ceux-ci avaient surtout pour mission de garder les prisonniers éventuels. Il y eut ainsi certainement, jusqu'à la fin, un maître des gardes en permanence.

Au cours de la guerre de Succession d'Espagne, (1701-1714), un poste de soldats français occupa le château. Il fut encore garnisonné en 1747-1748 par des hussards autrichiens.

C'est au château de Salm que, pendant longtemps, siégea le tribunal du comté ( il y avait une grande « salle » à cet effet), du moins pour les causes importantes, telles que les causes criminelles.

Les voleurs et autres délinquants à juger y étaient détenus.

C'est pour-que le château a gardé longtemps le nom de « vieille prison ». On connaît le nom de quelques détenus.

Par exemple :

- « Gros Jehan Wierot », de Goronne, pour avoir volé un porc en 1571.

(AESTH, CS 1565-1594/29vo-31vo)

- Nicolas SCHEFF, en I57I, pour avoir « donné le principal coup de la mort » à Jehan GRANDAR, de Vielsalm, lors d'une rixe à Vielsalm, le dimanche de Quasimodo 21 avril 1566.

(CS 1565-1594/26-29vo)

- en 1754, un certain Jean CONIL, pour crime d'homicide, et qui s'échappa de la prison en plein midi pendant que les gardes jouaient aux cartes.

(FAHNE, Codex…, pp. 326 et sq)


- en 1766, la veuve Sébastien DEMOULIN, pour une série de vols avec ses trois filles.

(CS 1763-1786/12-13)

- en 1770, Alexandre DUPPE, étranger d'origine française, pour une série de méfaits, dans la région. Il fut condamné à être pendu.

(CS 1763-1786/15vo-16)


Selon la tradition, le cachot était situé sous la tour d'entrée Le château était alimenté en eau, à partir du XVIe siècle, notamment par une conduite faite de tuyaux de grès amenant l'eau d'une source jaillissant au-dessus de l'actuel terrain de football de Salmchâteau ; elle est à une altitude supérieure d'une cinquantaine de mètres à celle de l'emplacement du château. C'est l'abbé de Stavelot, Guillaume de MANDERSCHEID qui, le 26 juin 1537, avait permis, à titre amical, au comte de Salm, de se servir de cette source.

(AEL, Archives de Stavelot-Malmédy, I/309, p. 261. Vu la situation des lieux et le relief du terrain, le conduit qui amenait l'eau au château, donc depuis 1537, alimentait celui-ci à la manière des vases communicants, et c'était par le moyen de petits tuyaux en grès s'emboîtant les uns dans les autres; on en a retrouvé plusieurs. Avant 1537, on utilisait l'eau d'un puits. )

4) Les noms de lieux.

La liste qui suit n'est qu'une simple énumération des toponymes de la localité, encore usités actuellement, à notre connaissance. Pour plus de détails à leur sujet, voir la revue « Glain et Salm », N° 2 et, 3, 1975.

l'acin Hinré Djîles

â bwès d 'Cièreu

â calvêre

so l'clitche

corté Fontaine

bê corté

corté âs moches

o côrû

èzès cours

à l’crokète

à l'fosse rôlète

â fayé

à l'fosse-ta-glain

à Hinré hâye

hêrongue

so l'mach'nèdje

sa l' tèyî pîre

â pont Jottrand

prî Marêye

prî Noyète

à l’coulî

rotche dès massotês

o rouvadje

â sârtê

à l' sème

tchan Thomas

tchan de mounî

à l'tchapèle

â tchèstê

tièr di rodj' rî

tièr dès massotês

ozès torons

so l'toûrnî

o l'trâsteule

o l'basse vêye

â vivî

à l'basse vêye



5) La population.

D'après divers recensements, voici quel a été le nombre de ménages de la localité, à certaines dates :

1575 : 20 ménages
1611 : 16 ménages
1656 : 21 ménages
1766 : 52 ménages
1846 : 84 ménages
1920 : 125 ménages
1942 : 135 ménages.


Quant aux noms des chefs de famille, ils nous sont donnés par ces recensements :

En 1561 :

Gérard de BARVEAU - Guillaume le prévost - CLEMENT - Jehan le QUEU - Pierre le mulnier - Jehennette vefve Léonard du PONT - PIETTE du Rivage - Jehan SEUNCHINE - KOUNZ du jardin ­ MARINCHINNE - vefve Henry le mulnier - Bartholomy Gérard THOMAS - Grand COLLET - Henry le mulnier - Ireynne vefve COLLET­ Henry JACQUEMIN - Jehan LHOSTE - Herman PARMENTIER - Kouney le MOINE - La HALBARDIER - Jehan le BORGNE.

(AGR, Chambre des Comptes, 712, p.159)

En 1575 :

Jean le KEUX - Pierre le meulnier - Servais del SEME - le viel Jean SEUCHIN - Le jeune Jean SEUCHIN - Henry le meulnier - Claus Henry JACQMIN - Le grand COLLET - Laurent le MARESCHAL ­ La vefve PIETTE - La vefve Gérard MARNET - Thomas le PORCIER - La vefve Gérard COLLET - Clément SCHEFF - La vefve Guillaume prévost - La vefve Jean LHOSTE - La vefve HERMAN - Jean le gros COLLET - Anne du PONT - Henry KREMER.

(AGR, Chambre des Comptes, 718, p.250)

En 1589 :

Laurent le MARESCHAL - Pierre le mulnier - Gengoux Jehan RUET - Servais del Semme - Henry Jehan RUE - Le fillastre COUNE du Jardin - Le Jeune Jehan SCHEUCHIN - Henry LOST - Servais du PONT - La vefve PIETTE - Thomas le PORCIER - La vieulx prévost - CLEMENT - Le Jeusne HERMAN - Gerard BARVET - Jehan MAROYE - COUNE.

(AELUX)
En 1604 :

Pierre le meusnier - Vefve PIETTE du Rivaige - Henry du JARDIN - Les enfants Gengoulf le KEU - Henry Grand COLLETTE ­ Laurent le MARISCHAL - Cloes de LYMBOURG - Henry Gerard le BEGUE - Jean MARGARITE - Henry le SERGEANT - Henry LHOST ­ Leonard le meusnier - Henry FONTAINE - Aubinet HERMAN - Hubert de la SEME - Bernard PHILIPPE.

(AELUX)

En 1655 : Hommes déclarés « capables de porter les armes ».

Henry WEREN 46 ans
Willem LAPLUME 30 ans
Henry MANUEL 37 ans
Toussaint le MEUSNIER 48 ans
Henry grand COLLET 26 ans
PIER 50 ans
Henry BEATRIX 25 ans
Noël BLENDEF 40 ans
Pierre SUNCHENE 40 ans
Pierre MORET 25 ans
Christophe MOSET 25 ans
Jean LORGNAR 46 ans
Henry LAPLUME 53 ans
Guillaume SERVAIS 53 ans

(AEA)

En 1656 :

Toussainct MEUSNIER - Guillaume SERVAIS - Jean TOURON ­ Noel BLENDEFF - Beatrix de SALM - George LINARD - Pierre BERTRAND - Jean EVERARD - Christophe NOSET - Catherine le VOISIN - Henry WAIRONNE - La vefve MANUEL - PIETTE de Salm ­ Willem del VA -La plume de SALM - La vefve WINAND - Willem la PLUME - Jean le SERGEANT - Gerard le BEGUE - Jean le QUEUX ­ Maroye THOMAS - N. HULING (au château)

(AELUX)




- Un dénombrement de population en 1766 fournit le nom de tous les habitants.

Voici le nom des chefs de famille (tels qu'ils sont orthographiés au document qui les mentionne), avec le nombre de personnes composant la famille envisagée.

ANDRE Anne, 5 pers.
ANDRE Joannes, 7 pers.
ARNOLD Jean Lambert, 4 pers.
ARNOLD Joseph, 7 pers.
ARNOLD Julien, 4 pers.
BENOIT Jean, 5 pers.
BIHAIN Jean-François, 5 pers.
CLOSSE Pierre, 4 pers.
DELSEME Joseph, 5 pers.
DELSEMME Jean Henri, 3 pers.
DELSEME Jean Henri, 3 pers.
DELSEMME Hubert, 5 pers.
DE MONTY Marie Joseph, 1 pers.
DE PREZ Marguerite, 2 pers.
DEVOZ Elisabeth, 2 pers.
DUBOIS Noël, 5 pers.
DUJARDIN Guillaume, 4 pers.
FRECON Hubert, 3 pers.
FRECON Marguerite, 1 pers.
HEBAN Guillaume, 2 pers.
HEBAN Joannes, 9 pers.
LANGE Pierre, 4 pers.
LA PLUME Adolphe, 6 pers.
LA PLUME Henry, 5 pers.
LA PLUN.E Jean-François, 7 pers.
LA PLUME Laurent, 4 pers.
LA PLUME Léonard, 4 pers.
LA PLUME Pierre, 5 pers.
LEBECQUE Anne-Marie, 5 pers.
LEBECQUE Frédéric, 7 pers.
LEBECQUE Henri, 5 pers.
LEBECQUE Jean Henri, 5 pers.
LEMAIRE Jean Henri, 12 pers.
LHOTE Jean Henri, 6 pers.
LOUIS Toussaint, 4 pers.
MAGARD François, 3 pers.
MAITER Laurent, 7 pers.
MASSON Catherine, 1 pers.
MASSON Gaspard, 5 pers.
MASSON Guillaume, 6 pers.
MASSON Henri, 4 pers.
MASSON Jean-Henri, 7 pers.
NOEL Barthélemy, 5 pers.
ORIANE Gengoux, 5 pers.
PHILIPPART Marguerite, 1 pers.
SERGENT Catherine, 1 pers.
SERGENT Henri, 4 pers.
SIQUET Marc, 8 pers.
THIRY Georges, 1 pers.
THOMAS Godfroid Joseph, 3 pers.
WATHELET Laurent, 6 pers.
WINAND Nicolas, 6 pers.

(AGR, Comité pour le dénombrement du Luxembourg, registre n°75)


1809, 4 septembre. Hommes de 20 à 60 ans.


ANDRE Laurent, 49 ans
ANDRE Michel, 30 ans
ANDRIANNE Barthélemy, 29 ans
ANDRIANNE Barthélemy, 39 ans
ANDRIANNE Clément, 32 ans
ANDRIANNE Jean-Henri, 30 ans
ANDRIANNE Joseph, 56 ans
ANDRIANNE Joseph, 34 ans
ARNOLD Jean-Joseph, 49 ans
ARNOLD Julien, 47 ans
BENOIT Bertrand, 26 ans
BENOIT Guillaume, 36 ans
COUTURIER Thomas, 57 ans
CUVEILLER Pierre, 42 ans
EVRARD Gengoux, 49 ans
EVRARD Jean-François, 45 ans
HUBERTY Hubert, 34 ans
HUART Henri, 24 ans
LAMBORAY Jean-François, 59 ans
LAMBORAY Jean-Guillaume, 26 ans
LANGE Jean-Pierre, 42 ans
LANGE Frédéric, 48 ans
LAPLUME Gilles, 21 ans
LAPLUME Jean-Henri, 50 ans
LAPLUME Gilles, 38 ans
LAPLUME Guillaume, 55 ans
LAPLUME Nicolas, 36 ans
LAPLUME Paul, 30 ans
LAPLUME Antoine, 21 ans
LAPLUME Bertrand, 36 ans
LAPLUME François, 38 ans
LAPLUME Michel, 54 ans
LEBECQUE Jean-Henri, 39 ans
LEBECQUE Jean-Baptiste, 29 ans
LEBECQUE Jean-Henri, 34 ans
LEMAIRE Barthélemi, 23 ans
LEMAIRE François, 58 ans
LEMAIRE Jean-Henri, 48 ans
LHOTE Jean-Henri, 48 ans
LHOTE Jean-Joseph, 21 ans
LOHET Jacques, 47 ans
LOUIS Jean-Guillaume, 21 ans
LOUIS Toussaint, 49 ans
MANCION Antoine, 41 ans
MASSON Antoine, 36 ans
MASSON Barthélemi, 26 ans
MASSON Clément, 30 ans
MASSON Jean-François, 38 ans
MASSON Jean-Joseph, 49 ans
MASSON Louis, 36 ans
MAYARD Gengoux, 38 ans
NOEL Joseph, 24 ans
NOEL Cornélis, 27 ans
NOEL Henri, 30 ans
PIETTE Paul-Louis, 48 ans
SIQUET Louis, 50 ans
ROUCHE Antoine, 38 ans
RULMONT Jean, 26 ans
TIGNY Henri-François, 36 ans
THIRY Jean, 27 ans
TIGNY Lambert, 58 ans
TUNUS Guillaume, 39 ans
TUNUS Joseph, 29 ans
WATHELET Jean-Laurent, 31 ans
WATHELET Jean-Nicolas, 22 ans
WINAND Jean-Henri, 49 ans


(AEL, Fonds Français, liasse 426)


1846. Les familles.

ANDRE Bertrand, 56 ans, veuf de EVRARD Marie, 7 personnes.
Veuve ANDRE Henri-Joseph (DELSEMME Marie-Barbe), 42 ans, 4 pers.
ANDRE Marie-Catherine, 40 ans, 2 pers.
Veuve ANDRIANNE Clément-Joseph (MASSON Marie-Catherine), 69 ans, 5 pers.
ANDRIANNE François-Joseph, 45 ans, époux de PONCIN Marie­ Thérèse, 6 pers.
ANDRIANNE Bertrand, 31 ans, époux de BEAUDOIN Anne-Marie, 5 pers.
ANDRIANNE Joseph, 71 ans, veuf de MASSON Marguerite, 6 pers.
Veuve ANDRIANNE Barthélemy (ANDRIANNE Catherine-Joseph), 46 ans, 3 pers.
ARCHAMBEAU Jean-Joseph, 54 ans, époux de PETERS Catherine, 6 pers.
Veuve ARNOLD Paul-Joseph,(SIQUET Marie-Thérèse), 53 ans, l pers.
BENOIT Antoine, 38 ans, époux de DESCORMANT Waudru, 4 pers.
BENOIT Guillaume, 67 ans, veuf de DEFRELLE Marie-Barbe, 6 pers.
CAHAY Servais, 52 ans, époux de ANDRE Marie-Anne, 3 pers.
BIHAIN Jean-Guillaume, 55 ans, veuf, 4 pers.
BRAYEUR Léonard, 47 ans, époux de CALIFICE Anne-Marie, 2 pers.
Veuve CAELS Jean-Léonard (MEURICE Marguerite), 50 ans, l pers.
CAELS Léonard, 43 ans, époux de ANDRE Marie-Catherine, 3 pers.
Veuve DELSEMME Clément-Joseph (TIGNY Catherine-Joseph), 50 ans, 5 pers.
DELSEMME Jean-Baptiste, 24 ans, époux de LEJEUNE Joséphine, 4 pers.
EVRARD Gengoux, 65 ans, époux de FRERES Marie-Anne, 8 pers.
GEUBELLE Jean-Henri, 36 ans, époux de THUNUS Marie-Thérèse, 5 pers.
GREGOIRE Jean-Servais, 48 ans, époux de LAMBORAY Marie-Thérèse.
HAMPELLE Mathieu, rémouleur, 47 ans, époux de DELABOSSE Catherine, 4 pers.
Veuve HERMAN Laurent (LELARGE Marie-Joseph), 65 ans, 4 pers.
HUBERTY Henri-François, 43 ans, époux de ANDRE Marie-Thérèse 4 pers.
LANGE Louis, 38 ans, époux de CAHAY Anne-Marie, 6 pers.
LANGE Jean-Pierre, 36 ans, époux de CRENDAL Anne-Marguerite, 4 pers.
LANGE Lambert-Joseph, 20 ans, 3 pers.
LAPLUME Jean-Gilles, 54 ans, époux de DELSEMME Anne-Marie, 5 pers.
Veuve LAPLUME Gilles (MASSON Marie-Thérèse), 67 ans, 5 pers.
LAPLUME Henri-Adolphe, 50 ans, 3 pers.
LAPLUME Paul, 34 ans, époux de MASSON Anne-Joséphine, 4 pers.
LAPLUME Jean-Antoine, 59 ans, veuf de ANDRE Dieudonnée, 3 pers.
Veuve LAPLUME François-Joseph (THUNUS Marie-Jeanne), 76 ans, 9 pers.
LAPLUME Jean-Antoine, aubergiste, 36 ans, époux de GUILLAUME Marie-Catherine, 3 pers.
LAPLUME Jean-Nicolas, 25 ans, époux de COPPE Anne-Catherine, 4 pers.
Veuve LAPLUME Jean-Lambert (DANTlNE Marie-Joseph), 52 ans, 3 pers.
LAPLUME Henri-Joseph, meunier, 52 ans, époux de SCHMITZ Catherine-Thérèse, 8 pers.
LEBECQUE Jean-Guillaume, 27 ans, 1 pers.
LEBECQUE Jean-Joseph, 40 ans, époux de RONDEUX Marie-Elisabeth 6 pers.
Veuve LEBECQUE Jean-Baptiste (TIGNY Catherine-Thérèse), 59 ans 6 pers.
LEBECQUE Jean-Henri, 75 ans, époux de LEMAIRE Marie-Joseph, 5 pers.
LEJEUNE Maurice, 51 ans, époux de CUVELIER Marie, 2 pers.
Veuve LHOTTE Jean-Henri (REMACLE Marie-Elisabeth), 90 ans, 3 pers.
LOUIS Jean-François Barthélemy, 22 ans, 4 pers.
LOUIS Bertrand, 38 ans, époux de MARMUS Marie-Barbe, 4 pers.
Veuve MASSON Antoine (NOEL Marie-Françoise), 59 ans, 2 pers.
MASSON Henri-Joseph, 39 ans, époux de LEBECQUE Marie-Joseph 5 pers.
MASSON Cornélis, 31 ans, époux de LAPLUME Marie-Catherine, 4 pers.
Veuve MASSON Jean-Henri (HERMAN Marie-Catherine), 76 ans, 4 pers.
MASSON Jean-Henri, 45 ans, époux de LEBECQUE Marie-Jeanne, 10 pers.
MASSON Jean-Louis, 36 ans, époux de ANDR1ANNE Marie-Joseph, 4 pers.
Veuve MASSON François-Joseph (LEBECQUE Marie-Thérèse), 44 ans, 7 pers.
Veuve MASSON Joseph (LEBECQUE Marie-Thérèse), 69 ans, 2 pers.
MASSON Michel, 43 ans, époux de LECLERC Marie-Thérèse, 2 pers.
Veuve NOEL Joseph (LAPLUME Marie-Catherine), 55 ans, 7 pers.
NOEL Henri, 70 ans, 1 pers.
NOEL Louis, 50 ans, veuf de LAPLUME Marie-Jeanne, 6 pers.
NOEL Cornélis, 64 ans, époux de LHOTTE Marie-Thérèse, 3 pers.
NICKELMANN Pierre, b2 ans, époux de MICHEL Marie-Thérèse, 4 pers.
NICKELMANN Jean-Pierre, 38 ans, époux de DELSEMME Anne-Marie Joseph, 2 pers.
Veuve PAQUAY Jean-Jacques (LAMBORAY Marie-Catherine), 51 ans 2 pers.
PIETTE Jean-François, 44 ans, veuf de PIETERS Marie-Catherine 3 pers.
Veuve PUTZ Servais (LEBECQUE Marie-Thérèse), 65 ans, 3 pers.
PUTZ Jean-Baptiste, facteur, 31 ans, époux de WERNER Marie­Thérèse, 6 pers.
RATZ Michel, 48 ans, époux de LANGE Marie-Thérèse, 8 pers.
Veuve ROUCHE Jean (LAPLUME Jeanne-Elisabeth), 55 ans, 4 pers.
ROUCHE Jean-Henri, bourgmestre, 44 ans, époux de LAPLUME Marie-Elisabeth, 11 pers.
RULMONT Jean, 68 ans, époux de BIHAIN Marie-Elisabeth, 6 pers.
SCHAUS Jacques, 44 ans, époux de LEBECQUE Marie-Joseph, 7 pers.
SIQUET Jean-Henri, 44 ans, époux de MENTIOR Marie-Thérèse, 10 pers.
SIQUET Jean-Hubert, 49 ans, époux de SCHEUREN Anne-Marie, 5 pers.
BIQUET Jean-François, 48 ans, veuf de MERSCH Catherine-Thérèse 3 pers.
THUNUS Guillaume-Joseph, 65 ans, époux de BENOIT Marie-Thérèse 8 pers.
THUNUS Jean-Guillaume, 70 ans, époux de EVRARD Thérèse, 3 pers.
THUNUS Jean-Louis, 41 ans, époux de LHOTTE Marie-Elisabeth, 5 pers.
TIGNY Jean-Lambert, curé, 44 ans, 3 pers.
TROUET Jean-Henri, 37 ans, époux de THUNUS Marie-Catherine, 7 pers.
WERGIFOSSE Arnold, meunier, 33 ans, époux de GEORGIN Marie­ Catherine, 4 pers.
WILMES Jean, chapelier, 42 ans, époux de REINERT Elisabeth, 5 pers.
WINAND Marie-Joseph, 40 ans, 2 pers.
W1NANDY Joseph, 26 ans, époux de ANDRIANNE Catherine-Thérèse, 2 pers.
WINANDY Cornélis, 49 ans, époux' de MICHELS Anne-Marie, 5 pers.

(D’après le registre de population de la commune de Vielsalm)



6) Le vieux moulin.

Situé à la Basse-Ville, le vieux moulin a été démoli en août 1962, cédant ses pierres vénérables pour la construction de la chapelle de Bèche. L'offensive des Ardennes l'avait fort malmené ; dépourvu de toit, il n'en restait guère que des murs branlants.



C'était autrefois l'un des moulins banaux du comté de Salm, à l'usage exclusif des habitants de Salmchâteau, Bèche, La Comté, Commanster depuis le XVIIe siècle, puis Provedroux. On peut f'aire remonter son origine au XIVe siècle, après la construction du château.

Sous le régime de la banalité, il était exploité en fermage.

Par exemple, vers 1770, le meunier prenait le moulin à bail pour 23 muids de seigle par an - le muid valait environ 250 litres - ; plus tard, le fermage fut réduit en valeur d'argent, soit 55 écus.

(CS 1768-1772/ 330. Le meunier était Jean-François FREÇON ; CS 1785-1786/255)


A la Révolution française, le moulin fut séquestré par l' autorité française ainsi que les autres moulins du comté de Salm. Il devenait ainsi propriété de l'Etat.

Le 12 novembre 1807, à Liège, celui-ci le vendit à Jean­ François-Joseph OTTE, de Vielsalm, pour 6 300 Frs.

(AEL. Fonds français, 2068)

La famille OTTE et sa descendance a gardé le moulin de Salmchâteau jusqu'à 1920, puis elle l'a revendu à ce moment à M. OFFERGELD, de Vielsalm, qui l'a utilisé pour son industrie de pierres à rasoirs. Après l'offensive des Ardennes, il a cessé son activité.

Voici maintenant le nom de quelques meuniers. En 1561, Pierre. En 1575, Henri. En 1589, Henri. En 1617, Thomas. En 1656, Toussaint. En 1665, Bertrand, décédé en 1670. Après 1720 et pendant de nombreuses années, Henri LEMAIRE, originaire de Pont-Ligneuville, puis son fils Henri. Vers 1770 et après, Henri NOËL. En 1820 et après, Henri-Joseph LAPLUME louait pour 155 florins 79 cents par an.

(Acte notaire Jacques, 27.2.1820)

En 1843, Henri ROSE, peur 225 frs.

La famille PAQUAY-CUVELLIEZ de Vielsalm a été la dernière à exploiter le moulin à farine. En 1890-1895 (34), Constant PAQUAY louait le moulin à M. OLIVIER, de Recogne pour 500 frs. annuels. Georges, fils de Constant, a été le dernier meunier.

(Actes Notaires Vielsalm)


7) La première chapelle. L'église.

En 1725, les habitants de Salmchâteau ayant trouvé bon de bâtir une chapelle, « sous espoir d' avoir la permission d'y faire célébrer la messe et y recevoir des salutaires instructions par le moien d'un prêtre, et avoir parte aux prières et sacrifices qui se feront dans la dite chapelle », ils se préoccupèrent d'en assurer constamment l'entretien et l'ornementation, comme aussi de pourvoir à l'entretien d'un prêtre qui la desservirait.

C'est ainsi qu'ils manifestèrent leur générosité par certains dons : Henri RULMONT de Bèche donna un champ situé en lieu-dit « aux fontaines ». Henri SCHEFFE et Willem CLOSE de Bèche , un pré en lieu-dit « prez dry ». Willem CLOSE donna encore un pré en « louisfa » joignant à la rivière de Glain et aux terres de Provedroux. Henri LHOTE, une prairie à Bèchefa.

Plusieurs habitants de Salmchâteau firent don de terrains :

Laurent COLLETTE, une prairie située à Joubiéval ; les héritiers de feu Henri MASSON, un petit champ d'un demi-journal au lieu­ dit « Scholede » ; Willeme WAIRENNE, deux petits champs à la Comté; Bertrand GUILLAUME un demi-journal situé « entre deux bouvières » ; Catherine veuve Jean LEBECQUE , une pièce « au-dessus de Mirenne ».

Mathieu MARECHAL donna une somme de six écus, et Marie veuve Herman WAIRENNE, une pistole.

Les habitants s'engagèrent aussi à assurer la décoration de leur chapelle et à en fournir les ornements.

Voici les noms de ceux qui prirent cet engagement :

Willeme HEBAN, résidant au château - Jean LEBECQUE - Bertrand GUILLAUME - Willeme WINAND - Henri DEMONTY, échevin du comté ­ Willeme BARTHELEMY et son frère Pierre - Henri WINAND - Hubert DELSEMME - Henri LAPLUME dit « Dapont » - Claude DEVOSE ­ Mathieu EVRARD - Bertrand FREÇON - Winand LAPLUME - Guillaume BENOIT - Henri fils à Joannes LAPLUME - Jean DENNE - Jean François BIHAIN - veuve Jean LAPLUME dit « Gros Jean » - Henri DELSEME - Jean WATHELET - François LAPLUME - Henri fils à Wileme MANUEL.

Les habitants, assemblés en communauté, et ayant bâti leur chapelle, s'engagèrent encore à pourvoir à l'entretien et à la subsistance du prêtre qui y serait attaché.

Ils décidèrent que chaque ménage paierait annuellement au chapelain: un setier d'avoine, un demi-setier de seigle, deux escalins en argent, un pain, une livre de beurre, et un demi quarteron d’œufs. (Le setier valait environ 31 litres, et l'escalin environ 58 centimes de notre monnaie).

Par contre, le chapelain serait « chargé de dire, tous les dimanches et les lundis de l'année, la messe à l'intention des habitants et des bienfaiteurs de la chapelle », comme aussi les messes fondées à venir.

Les engagements ainsi pris furent alors « mis en garde loi » par-devant la Cour de Justice du comté de Salm. Un peu plus tard, ils furent acceptés par l'évêque de Liège.

Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, la chapelle étant devenue vétuste, il fallut édifier une nouvelle construction, une église cette fois, Salmchâteau étant devenue paroisse.



Construction de 1871 à 1874. Architecte : Van de WINGAERDE, de Bastogne, architecte provincial. Entrepreneurs : Pierre ADAMY, de Radelange, soumissionnant pour 41 600 Frs.

Consécration le 5 juin 1875, par Mgr. GRAVEZ, évêque de Namur.

En 1887, acquisition du mobilier ( sauf le maître-autel adjudicataire: Joseph MONFORT, de Salmchâteau pour 7 000 Frs. En 1889, acquisition du maître-autel, pour 1 800 Frs. Sculpteur Pierre GRAEFER, de Verviers.

En I926 - 1927 : grandes réparations au clocher et au dôme et à l'intérieur, pour 25 000 Frs.

En 1944 - 1945, lors de l'offensive des Ardennes, l'église a reçu sept obus et a été fortement endommagée.


1725 : Fondation de la chapelle :

Ce jourd'hui septième may dix sept cent vingt cinque par­devant prévôt Lieutenant Mayeur et Echevins de la haute Cour et justice du Comté de Salm, sont comparus en propres personnes Henri Rulmont de Bèche, veuve Gérard Schef, pour son fils Henri, Willeme Close par sa femme du dit lieu, lesquels ont déclaré que les habitants de Salmchâteau, aiant trouvé de bâtir une chapelle audit lieu, sous espoir d'avoir la permission d'y faire célébrer la messe, et y recevoir des salutaires instructions par le moien d'un prêtre qui sera pour ce salarié, les susdits comparants, afin de pouvoir y assister, et avoir parte aux prières et sacrifices, qui se feront dans la dite chapelle, se sont de leur pur mouvement et libre volonté résoud et délibéré de contribuer à la fondation de la dite chapelle à quel effet ils ont cédé et renoncé, comme ils font par les présentes en faveur d'icelle aux pièces de bien suivantes scavoir : Henri Rulmont a donné un champ situé au finage du dit Bèche, lieu dit aux fontaines, joindant desseur à veuve Bertrand Putz dessous aux terres du seigneur, contenante une demi journée estimées de rapport annuel, au moins cinq escalins. Veuve Gérard Schef par son fils Henri et Willeme Close par sa femme autorisez comme dit est, ont donné un prez au même finage, dit au prez dry joindant desseur à un champ appartenant à Hubert Pierre, dessous au ruisseau de Bèche, déchargeant annuellement une chartée de foin, estimées au moins à un écus annuellement. Item Willeme Close par sa dite femme à ce autorisée, a outre ce donné un prez au finage de Provedroux lieu dit en louisfa joindant dessous à la rivière de Glain, desseur aux terres de Provedroux déchargeant demi chartée de foin estimée de rapport annuel à deux écus. Henri L'hote et sa femme donnent une prairie en Bechefaz, joindante du côté à Laurent Collette de Salm, d'autre aux héritiers Jean Dufaz déchargeant une petite chartée de foin estimée de rapport annuel au moins à six escalins. Lesquelles pièces ainsi données lesdits habitants de Salm Château ont accepté pour leur dite chapelle et agréé que les donateurs leurs héritiers et successeurs viendront entendre la messe en icelle, et interviendront aux instructions et catéchisme qui se feront, et qu'iceux auront parte comme bienfaiteurs dans les sacrifices qui s'y célébreront, et prières qui s'y diront. Et voulans les dits habitants de Salm-château achever la dite fondation, les sous dénommés ont donné en assistance les pièces de bien suivantes savoir Laurent Collette et sa femme cèdent et donnent une prairie située au village de Joubiéval païs de Stavelot icelle à regain joindante d'un côté à Collas Delgesse, d'autre aux héritiers Séverin Antoine du dit lieu déchargeant une petite chartée de foin, estimée de rapport annuel au moins à un écus. Les héritiers de feu Henri le Masson et Catherine Laplume sa femme ont donné un petit champ à la basse ville, contenant environ demi journal, joindant du dessous au chemin, du côté de Vielsalm à André Collette, estimé au moins de rapport annuel à deux escalins. Salentin Bègue du bas château donne demi journée de champ au lieu dit Schlede, finage du dit Salm joindant d'un côté à veuve Jean le Bègue, d'autre aux terres du Seigneur, estimé de rapport annuel au moins à trois escalins. Willem Wairenne donne une journée de champ au finage de La Comté, joindant desseur au sentier de Goronne, dessous à veuve Warnier Wairenne ; item encore demi journée au même endroit, joindant dessous à veuve Jean Begue desseur à Bertrand Guillaume du Bas Château, estimées les deux pièces au moins à douze escalins de rapport annuel. Bertrand Guillaume du dit Salme et Michel Gutkin de Commanster donnent ensemble une bonne demi journée de champ fief indivis, situé au lieu dit entre deux bouvières, joindant desseur à Laurent Collette, dessous à veuve Herman Wairenne, estimé de rapport annuel au moins à un écus. Catherine veuve Jean Lebecque donne une pièce de bien au dessus de Mirenne, finage de Provedroux, joindant desseur à Jean Remi du dit lieu, dessous à Gengoux estimé de rapport annuel au moins à trois escalins. Mathieu Maréchal promet et s'oblige de donner une somme de six écus, dont il paiera une rente annuelle de deux escalins jusqu'à namplissement de la dite somme, laquelle en ce cas s'emploira par les mambours à la création d'une rente au plus grand profit de la dite chapelle. Marie veuve Herman Wairenne donne une pistole qui sera aussi mise à rente par lesdits mambourgs et finalement Willeme Héban résidant au château, Jean Lebecque, Bertrand Guillaume et Willeme Winand du Bas Château, le Sr Henri Demonty échevin de ce comté, Willeme Barthélemy, tant pour lui que pour son frère Pierre, Henri Winand, Hubert Delseme, Henri Laplume dit dapont, Glaude Devose, Mathieu Evrard, Bertrand Fréçon, Winand Laplume, Guilleaume Benoit, Henri fils à Joannes Laplume, Jean Denne, Jean François Bihain, veuve Jean Laplume dit Gros Jean, Henri Delseme, Jean Wathelet, François Laplume, et Henri fils à Willeme Manuel, ont tous ensemble et chacun en particulier, tant pour eux que pour leurs voisins et cohabitants dudit Salm château déclaré qu'en cas les pièces cy dessus cédées ne se trouvent d'un raport suffisant pour l'entretien de leur dite chapelle, ils s'obligent d'y fournir et la pourvoir du nécessaire, et ce sous l'obligation de leurs biens, ce qu'ils ont déclaré avoir été ainsi convenu et résoud, en plaine assemblée de leure communauté aiant en outre les dits comparants déclaré vouloir fournir tous les ornements et pourvoir à la décoration de leur dite chapelle, tellement qu'elle soit au plutot en état d'y être célébré. Et comme il est encore à cette fin nécessaire de pourvoir à l'entretien d'un prêtre, qui ait les qualités requises aux bons desseins des susdits comparans et leurs voisins, ils déclarent avoir unanimement réglé le salaire de leur chapelain à venir, à un stier d'avoine, demi-stier de seigle, deux escalins en argent, un pain, une livre de boeur et un demi quartron d'oeufs par ménage, qu'ils s'obligent tant pour eux qu'au nom de leurs cohabitants, qui ont à ce consenti de paier audit chapelain annuellement et régulièrement au moien de ce, sera ledit chapelain obligé et chargé de dire tous les dimanches et les lundi de l'année la messe à l'intention des dits comparans leurs cohabitants et bienfaiteurs de leure chapelle, et cela outre les messes fondées dont le souvent dit chapelain sera paié à parte, et outre le salaire réglé ci dessus le, tout quoi est mis en garde et rtenance des loix par lesdits prévôt, lieutenant Mayeur et Eschevins ut supra ce que j'atteste par duplic. Ainsi signé E.A. Ruth, greffier avec paraphe.


(AP Salmchâteau)

8) Le cimetière.

A partir du l octobre 1807, les défunts de Salmchâteau, Bèche et La Comté n'ont plus été enterrés à Vielsalm, mais désormais à Salmchâteau.

Le dernier défunt de Salmchâteau enterré à Vielsalm a été le 29 juillet 1807, Anne-Catherine RULMONT, enfant de 3 ans, fille de François Rulmont. Le premier enterré à Salmchâteau a été Laurent EVRARD, de La Comté, âgé de 20 ans, fils de Marie-Catherine MASSON, décédé le 16 décembre 1807.

Après l'érection de Salmchâteau en paroisse, donc au début du XIXe siècle, un cimetière fut aménagé autour de la chapelle locale. Il occupait en partie un petit terrain appelé le « neuf courtil » et qui avait été donné par Guillaume WAIRENNE.

Il occupait aussi un petit terrain situé devant l'église actuelle, et appartenant précédemment à la fabrique d'église. La grand-route, construite en 1846, recouvre cette partie. Ainsi, le cimetière entourait l'église.

A la suite du projet de construction de la grand-route, la création d'un nouveau cimetière fut envisagée. En 1843, achat d'un terrain à cet effet, à Jean-Guillaume THUNUS. C'est le cimetière actuel. Une collecte dans la paroisse, pour payer le terrain, avait rapporté 263 Frs.

Le cimetière actuel a été agrandi une première fois en 1911.

9) La paroisse. Les curés.

C'est donc au début du XIXe siècle que Salmchâteau est devenu centre paroissial, pour les localités de Bèche, La Comté, Salmchâteau. On baptisa à Salmchâteau et on y célébra les mariages religieux à partir du 1 octobre 1807.

Les prêtres desservants furent non plus des vicaires, mais des curés.

Voici leurs noms :

L'abbé Jean-Baptiste GUILLAUME, auparavant vicaire déjà à Salmchâteau. Né à Cierreux le 5 novembre 1748. Fils de Gérard­ Baptiste GUILLAUME et de Marie PAQUAY. Vicaire à Salmchâteau et Goronne en 1779. A Fraiture de 1781 à 1789. A Salmchâteau en 1790. Décédé à Salmchâteau le 24 juin 1824.

Jean-Henri LENFANT, né à Hourt-Grand-Halleux le 16 septembre 1767. Fils de Denis LENFANT et Marie-Elisabeth MEURICE.

Vicaire à Rogery de 1808 à 1824. Curé à Salmchâteau de 1824 à 1833. Décédé à Salmchâteau le 5 avril 1833 et enterré à Salmchâteau.

Jean-Lambert TIGNY, né à Salmchâteau le 17 juillet 1802. Fils de Jean-Lambert TIGNY et Marie-Catherine LANGE. Vicaire à Commanster de 1828 à 1833. Curé à Salmchâteau de 1833 à 1864. Décédé à Salmchâteau le 24 mars 1865 et y enterré.

Jean-Gaspar CUVELIER, né à Hénumont-Wanne le 29 août 1825. Fils de Jean-Pierre CUVELIER et Marie-Jeanne DELVENNE. Curé de Provedroux de 1864 à 1900. Administrateur de Salmchâteau de décembre 1864 à janvier 1866. Décédé à Salmchâteau le 13 février 1905, où il s'était retiré en 1900. Enterré à Provedroux.

Jean-François GOTALE, né à Bovigny le 25 a0ût 1831. Ordonné prêtre le 20 décembre 1856. Vicaire à Neuville en 1857. Curé à Salmchâteau de 1860 à 1896. Décédé à Bovigny, où il s'était retiré, le 19 juin 1897.

Louis NOËL, né à Gimnée le 20 décembre 1862. Ordonné le 15 août 1887. Vicaire à Marche le 1 octobre 1887. Vicaire à Neuville-Vielsalm le 26 mars 1888; Curé à Grosfays le 26 avril 1893. Curé à Salmchâteau du 30 septembre 1895 à 1907. Curé à Namur le l"octobre 1907. Décédé à Namur le 21 mai 1947.

Jean-Baptiste JACQMIN, né à Bastogne le 6 novembre 1868. Ordonné le 30 mars 1895. Vicaire à Saint-Loup (Namur), puis à Fisenne en 1895. Curé à Sommerain le 30 mars 1898. Curé à Salmchâteau du 18 septembre 1907 à 1920. Curé à Tavigny le 20 avril 1920. Retraité à Bastogne en 1938. Décédé à Bastogne le 4 février 1954.

Alphonse CLESSE, né à Haut-Bellain le 15 juillet 1879. Ordonné à Namur le 10 août 1903. Surveillant au Séminaire de Bastogne en 1903. Coadjuteur à Géhonville et vicaire à Virton en 1904. Curé à Radelange en 1907. Curé à Salmchâteau du 10 mai 1920 à 1958. Retraité à Stavelot.

Lucien WUIDART, né à Hompré le I2 mars 1910. Ordonné le 28 juillet 1935. Surveillant au Séminaire de Bastogne de 1935 à 1938. Vicaire à Bastogne de 1938 à 1944. Curé à Rogery de 1944 à 1958. Nommé à Salmchâteau le 24 décembre 1958.

Le premier baptême célébré à Salmchâteau a été du 11 octobre 1807 ( de Jean-François LEBECQUE ) ; le premier décès, du 16 décembre 1807 ; le premier mariage religieux, du 25 octobre 1807.


10) Le presbytère.

D'après les archives du Cadastre et autres documents, la première maison presbytérale de Salmchâteau était le bâtiment occupé actuellement par les familles BRUNSON - THUNUS et THUNUS - WINAND. Il appartenait au village de Salmchâteau, qui l'avait mis à la disposition du prêtre desservant.

Le 30 octobre 1864, probablement parce qu'il était devenu vétuste et défectueux, il fut vendu à M. Bertrand LOUIS, de Salmchâteau, pour 2 020 Frs. Plus tard, par succession ­ partage, il est passé dans la famille Thunus.

Un peu avant cette vente et durant quelques années, l'abbé TIGNY occupa la maison Warlomont.

Le 27 octobre 1865, la localité acheta (pour 8 100 Frs.) pour servir de presbytère, la maison occupée jusqu'à il y a peu de temps par M. Maurice THUNUS. L'abbé GOTALE, qui venait d'arriver à Salmchâteau en 1866, s'y installa, ainsi qu'à partir de 1895, son successeur l'abbé NOËL.

Cet immeuble fut revendu le 5 août 1901, à la famille THUNUS pour 6 825 Frs., vente permise par arrêté royal du 5 juillet 1901.

Toutefois, en 1899 déjà, un nouveau presbytère avait été acheté, c'est-à-dire l'actuel, pour environ 14 000 Frs. Auparavant, le bâtiment appartenait à Mlles LAPLUME, et avait été bâti en 1885 par Thérèse-Julie ROUCHE, veuve Jean­ Nicolas LAPLUME.

Un arrêté royal du 16 décembre 1899 approuva cette acquisition. Les écuries faisant partie de l'immeuble ont été aménagées et converties en salles de réunions par M. l'abbé NOËL.

(AC Vielsalm)

11) Les chapelles.

Il y a dans la paroisse, deux chapelles édifiées la même année 1916.

L'une, à La Comté, sous le vocable de Notre-Dame de Lourdes, édifiée par la famille LEMAIRE-LEMAIRE de l'endroit. Le maçon fut RENARD, de Provedroux.
L'autre est au lieu-dit « Calvaire » ; elle termine les quatorze stations d'un chemin de croix escaladant la colline.

Elle a été édifiée par la famille SCHEID (Jean et Marie SCHEID). Elle fut bénite par M. le Doyen HALLET, de Vielsalm à l'occasion d'une mission prêchée cette année-là. Elle remplace une plus ancienne qui était datée de 1766.

(Une pierre ainsi datée, a été replacée dans la maçonnerie.)

Le chemin de croix est de 1916 également, et il a été établi aux frais des paroissiens. Il remplace quatorze stations en pierre d'ardoise, placées probablement en 1766 également et, en tous cas, existait sûrement déjà en 1777.

12) Les cloches de l'église.

Deux cloches sont au clocher, toutes deux de 1900.

La grosse, pèse 750 Kgs., est en sol dièse. Diamètre extérieur du bas: 1 mètre. Fondeur: Constant SERGEYS, de Chênée.

Elle est dédiée à Saint Clément, dont elle porte l'image, et a eu pour parrain et marraine F. LAPLUME et Zélie BIGOURD.

La deuxième cloche est de 400 Kgs., et donne le do.

Diamètre extérieur du bas : 88 cm. Fondeur: C. SERGEYS de Chênée.

Elle est dédiée à Saint Servais, patron de la paroisse, et a eu pour parrain et marraine Henri GREGOIRE et Catherine GROMMERSCH. Elle porte une image de Saint Servais.

La grosse cloche a été enlevée le 2 mai 1944 par l'autorité allemande.

Elle resta à la caserne de Bastogne jusqu'au commencement d'août 1944, puis transportée à Hambourg. Elle en est revenue le 18 octobre 1945.

13) Prêtres issus de la paroisse de Salmchâteau.

Antoine « de Salm » dit « de la Comté ». Est signalé le 12 août 1557 comme résident à Stavelot et y exerçant certaines charges ecclésiastiques. Il s'y trouvait encore le 24 octobre 1581.

Pierre LHOSTE, né à Salmchâteau. Baptisé le l mars 1673. Fils de Toussaint LHOSTE et Marie RENARD. Vicaire à Vielsalm en 1700. Vicaire marguillier à Wanne en 1708. Vicaire à Commanster en 1711, 1713,1714. Puis vicaire à Regné et y décédé le 27 mai 1735. Avait étudié à Cologne en 1695.

Jean-Henri DEMONTY, né à Salmchâteau. Baptisé le 23 février 1716. Fils de Henri DEMONTY et Marie EVRARD. Son titre clérical fut constitué le 7 novembre 1741 devant la Cour de Salm. Décédé à Salmchâteau le 18 oct0bre 1750.

Jean-Antoine EVRARD, né à Salmchâteau et baptisé le 15 octobre 1720. Fils de Mathieu EVRARD et Catherine PHILIPPE. Vicaire de Commanster de 1746 à 1751. Vicaire à Froidthier et y décédé le 27 juin 1754.

Bertrand-Joseph LEMAIRE, né à Salmchâteau. Baptisé le 19 mars 1755. Fils de Jean-Henri LEMAIRE et Marie MICHEL. Etudiant à Cologne en 1782. Son titre clérical fut constitué le 28 janvier 1783.

Hubert DELSEMME, né à Salmchâteau. Baptisé le 11 mai 1756. Fils de Jean-Henri DELSEMME et Anne:Marie BURNAY. Son titre presbytéral fut constitué par sa mère veuve le 24 août I781, à la valeur de 214 florins. Vicaire à Vielsalm. Administra la paroisse de Salm de fin avril 1798 jusqu'à la fin de 1803, en l'absence du curé BARTHELEMY. Nommé, le 29 août 1803, desservant de Ligneuville. Décédé à Ligneuville le 20 octobre 1814. Avait été étudiant
à Cologne en 1780.

Jean-Lambert TIGNY, né à Salmchâteau le 17 juillet 1802. Fils de Lambert TIGNY et Marie-Catherine LANGE. Vicaire à Commanster de 1828 à 1833. Curé à Salmchâteau de 1833 à 1864. Décédé le 24 mars 1865 à Salmchâteau, et y enterré.

Louis-Joseph RULMONT, né à Bèche le 17 mars 1870. Fils de Jean-Louis Rulmont et Catherine Colla. A été curé à Arbrefontaine de 1895 à 1909, puis curé à Tohogne.

Jean-François-Eugène WATHELET, né à Salmchâteau le 12 avril 1823. Fils de Jean-Nicolas WATHELET et Marie-Catherine CHAPELLE. Curé à Ville-du-Bois d'octobre 1848 au 14 novembre 1874. Transféré à Gesves en 1874, puis à Lomprez où il est décédé le 16 septembre 1885. Inhumé au cimetière de Ville-du-Bois.

Du 23 septembre 1860 au 20 octobre 1865, il administra également la paroisse de Commanster.

Albert WINAND, né à Salmchâteau le 13 février 1912. Fils de Constant WINAND et Joséphine GABRIEL. Ordonné prêtre le 14 mars 1937. Missionnaire en Afrique jusqu'en 1945. Curé à Pussemange, à Longwilly, puis à Longchamps en 1960. Décédé à Longchamps le 19 juin 1967.

14) L'enseignement primaire.


C'est en 1828 seulement, que l'autorité publique se préoccupa d'un enseignement aux enfants de Salmchâteau.

Auparavant, seul le vicaire de l'endroit, comme en d'autres localités, aurait pu se soucier d' une telle activité, mais on n'en a aucune information. Toutefois, le 6 frimaire an 14 (1806) le vicaire Jean-Baptiste GUILLAUME, voulant enseigner les enfants, prêtait serment entre les mains du maire de la commune, à cet effet. On peut dès lors supposer qu'il réalisa son intention.

(AC Vielsalm)

15) L'enseignement communal.

Le 22 novembre 1828, le Conseil Communal de Vielsalm décida l'organisation d'un enseignement primaire dans la commune, avec la création d'une école permanente à Vielsalm, et d'une école temporaire dans cinq autres localités de la commune, dont Salmchâteau (avec Bèche et La Comté). L'école temporaire devait se tenir du 1 décembre au 1 juin.

A Salmchâteau, la tenue d'une école exigea la location d'un local.

Comme rémunération, l'instituteur reçut, en 1829, et pour l'année, 106 florins (1 fl. = 2,10 Fr.).à répartir entre les habitants, plus 14 florins de la part de l'administration communale.

La part des habitants était assurée par une rétribution à payer par les élèves. Ils procurèrent encore a l'instituteur le logement, la table, le blanchissage, un « beau local », le chauffage et le mobilier scolaire.

L'école primitive de la localité était donc payante.

Au début, l'intervention des parents des élèves s'établissait comme suit : 0,50 florin par mois pour ceux qui apprenaient à lire, écrire et calculer; 0,70 pour ceux qui y ajoutaient l'étude de la grammaire.

Plus tard, selon un règlement de 1845, appliqué encore en 1860, la redevance mensuelle était de 1,25 Frs. pour les « grammairiens », et de 0,75 pour les « commençants ».

A partir de 1837, l'école de Salmchâteau devint permanente.

Elle comptait alors environ 90 élèves de Bèche, La Comté et Salmchâteau, en hiver, et une cinquantaine à partir du printemps. Ces chiffres prouvent qu'il y avait dans la localité un réel désir de l'instruction.

Parmi les élèves, il y avait toutefois quelques indigents, ne payant rien; la même situation se présentait d'ailleurs dans les localités voisines, beaucoup de familles vivant difficilement.

A partir de 1845, un nouveau règlement étant intervenu, à la suite de la loi scolaire de 1842, l'école devint permanente du l octobre au 30 août. Les « grandes vacances » ne duraient donc qu'un mois.

Vu le manque de locaux, depuis longtemps on avait décidé de construire. L'administration communale approuva plans et devis le 3 avril 1841, à la somme de 5 183,35 Frs. Les travaux furent réceptionnés en juillet I843. En 1879, d'autres travaux importants furent entrepris, sans parler d'autres travaux plus récents.

Les enfants de Bèche continuèrent de venir à l'école à Salmchâteau jusqu'en 1875. A partir de cette date, il y eut également une école à Bèche, avec instituteur communal: MM. BEAUDART, AREND, DUMONT, HUET, SANTKIN, LEBECQUE.

En 1889, l'école communale, qui était mixte, comptait 70 élèves. Le 14 juillet, le Conseil Communal décida la séparation des sexes et la création d'une école de filles.

Après avoir rappelé quelques détails sur les débuts de l'organisation scolaire, mentionnons maintenant le nom des membres du personnel enseignant de Salmchâteau jusqu'à nos jours. La liste, qui en est longue, prouve qu'il n'a pas toujours été facile d'assurer l'enseignement dans la localité.

BREDO Jean-Joseph, de Grand-Halleux, est proposé en novembre 1828, comme instituteur, par le Conseil Communal.

PARMENTIER Sébastien-Joseph, de Rencheux, 23 ans, lui succède le 6 novembre 1829, BREDO allant à Grand-Halleux.

ENGLEBERT Gengoux, de Petit-Thier, remplit les fonctions fin 1838.

BARTHOLOME Jean-Henri enseigne dès le 1 octobre 1840, jusqu'à fin 1843.

LOISEAU Henri-François est nommé le 8 janvier 1844, BARTHOLOME ayant démissionné. Il quitte en mai afin de continuer ses études.

THOUMSIN Jacques Joseph, de Louveigné, est nommé le 8 septembre 1844. Démissionne en août 1845.

PAQUAY Jean-Mathieu, de Neuville, nommé le 23 août 1845. Démissionne en juin 1848.

PARMENTIER Sébastien-Joseph, déjà cité, 41 ans, de Rencheux. Venant de Durbuy, est nommé le 25 juin 1848. Démissionne en 1849.

PETERS Jean-François, auparavant instituteur à Remoiville. Nommé le 6 mai 1849.

LAMBERT Joseph, nommé pour un an le 19 décembre 1852, en remplacement de J.F. PETERS, parti.

BOULANGE Jean-Jacques , venant de Tohogne et originaire de Bihain, instituteur à Salmchâteau de 1854 à fin 1875.

BEAUDART Ernest, de Braibant-Ciney, est nommé le 21 décembre 1875, mais il n'acceptera pas et préférera aller à Bèche, puis à Bovigny, puis à Ville-du-Bois.

LEPAGE Ernest, né à Liège, nommé le 29 décembre 1875. Décédé à Salmchâteau le 26 juin 1880 à 36 ans.

CALOZET Théophile, d'Awenne, intérimaire à partir d'octobre 1879, puis nommé le 1 juillet 1880.

BALON Auguste, de Vance, nommé à 22 ans, le 20 avril 1883, au traitement annuel de 1 200 Frs., en remplacement de Th. CALOZET démissionnaire. Démissionne en 1890.

SERVAIS Alphonse-Adolphe, de Rettigny, 24 ans, nommé le 25 mars 1890.

ETIENNE Jacques, puis MASSART Léonce, KUNTZ Joseph, puis BOSQUET J.B., remplacent comme intérimaires, A. SERVAIS, malade en 1907, 1908, 1909.

BOSQUET Jean-Baptiste, est nommé le 28 novembre 1909. A enseigné jusqu'à sa retraite en 1948.

ARCHAMBEAU René, actuellement, nommé en 1948.

GELISE Joseph, du l juin 1957 à juillet 1960. Transféré à Neuville le 18 juillet 1960.

DEMOULIN Maurice, de Bèche, pour la deuxième classe, à partir de juillet 1960.


En 1889, l'école qui était mixte, comptait 70 élèves. Le 14 juillet, le conseil communal de Vielsalm décida la séparation des sexes et la création d'une école de filles avec institutrice.

CUVELLIEZ Marie-Constance, née à Lierneux en 1866. Nommée le 26 septembre 1889. Démissionna en 1907.

BEAUPAIN Marie-Aune-Joseph, née à Bovigny en 188I. Nommée le 8 septembre 1907.

DAUNE Yvonne, sa fille née en 1909.

DONEUX Marie-Jeanne, désignée intérimaire le 27 novembre. 1909 et KLEPPER Gabrielle, intérimaire, le 7 juin 1924.

Le premier bâtiment d'école communale se trouvait près de l'église, derrière le magasin MOSTER, jusqu'en 1930.

Ecole actuelle : travaux entrepris vers 1913; interrompus en 1914-1916 à cause de la guerre, puis du décès de l'entrepreneur ROTH de Rencheux. Repris et terminés en 1930.

(AC Vielsalm)

16) L'école libre de filles.

Une école libre pour filles fut fondée par M. le curé JACQMIN en 1909, et elle débuta le 1 octobre. L'école communale de filles était alors surpeuplée, dans des locaux trop exigus.

La nouvelle école compta longtemps une trentaine d'élèves, pour arriver à une cinquantaine, puis jusqu'à 56, y compris quelques enfants de la commune de Lierneux, et deux classes à partir de 1946.

Voici le nom des institutrices :

DAVE Eugénie, de Ciney ( née le 4.6.1886 ), du l octobre 1809 au 20 octobre 1920.

GOURDANGE Angèle, de Hatrival, du 26 octobre 1920 au 11 novembre suivant, étant nommée à Orgéo.

MONFORT Léonie, de Banneux-Lierneux, ( née en 1900 ), du 12 novembre 1920 à janvier 1929.

MASSOZ Clarisse-Joséphine-Julienne, de Villettes-Bra (née en 1905 à Hussigny-France ), du 14 Janvier 1929 au 17 août 1944.

WINAND Henriette, de Salmchâteau, du 18 septembre 1944 au 6 novembre 1950.

ANDRE Marie-Thérèse, du 16 septembre 1946 au 31 août 1949, avec une classe primo-gardienne, deuxième classe.

CLOSE Agnès, de Sart-Sainte-Walburge, intérimaire du 10 janvier 1947 au 15 mars, pendant le congé de H. WINAND.

GUYOT Marie-Louise, de Vielsalm; du 1 septembre 1949 au 31 août 1954. Chef d'école succédant à H. WINAND, le 6 novembre 1950.

PLAINCHAMP Marie-Thérèse, de Bertrix. Intérimaire du 6 novembre 1950 au 11 janvier 1951. Classe primo-gardienne.

BAURET Monique-Julie-Victorine, de Florenville, du 13 janvier 1951 au 31 août 1953, avec classe primo-gardienne.

L'école a donc cessé le 31 août 1954. Elle se tint dès le début dans une salle louée à la maison Bertrand ANDRE, à partir de 1946 ; la deuxième classe, prime­gardienne, se tint dans une annexe du presbytère.

(D’après les archives de l’école, à la paroisse)

17) L'occupation des hommes. Les professions.


En I766, le dénombrement à cette date de tous les habitants du Luxembourg note comme suit la profession des hommes de Salmchâteau :

52 « Laboureurs, manoeuvres et domestiques de campagne ».
5 « artisans et gens de métier » (travailleurs indépendants), soit l boulanger, 2 cordonniers, l meunier, l tailleur de pierres.

3 personnes « vivant de leurs gages ou autres rétributions ».

1 aubergiste et cabaretier (Jean-François LAPLUME)

1 prêtre et 1 homme « hors d'état de gagner sa vie ».

Ces personnes en comprenaient 27 s'occupant aussi, mais à titre indépendant et accessoire, de la fabrication de pierres à rasoir, et 2 « ouvriers en ardoises ».

(AGR, Comité pour le dénombrement du Luxembourg, registre N° 75, pp. 260 – 265)



Pour ce qui est des cultivateurs, leur bétail comportait un total de 15 chevaux, 146 bêtes à cornes, 230 moutons et 30 porcs.

(AGR, idem, reg. N° 86, p. 30)


En 1846, le relevé des professions, pour ce qui concerne les hommes de 21 à 65 ans accomplis, donne les indications suivantes :

26 cultivateurs, 2 cordonniers, 1 plafonneur, 1 maréchal, 1tailleur, 1 chapelier, 1 rémouleur, 6 fabricants de pierres à rasoir, 1 boutiquier, 1 négociant, 1 marchand, 1 aubergiste et cabaretier, 20 journaliers, 18 ouvriers en ardoises, 4 domestiques, 2 meuniers, 1 ouvrier mineur, 1 cantonnier, 1 facteur des postes, 1 garde-champêtre, 4 sans profession, 1 prêtre.

(D'après le registre de population de la commune de Vielsalm)

D'après enquête locale en 1959, la répartition par catégorie professionnelle des 137 hommes de 21 à 65 ans donne le résultat suivant :

9 cultivateurs, 23 autres travailleurs indépendants, 103 salariés, appointés, pensionnés, 2 étudiants et divers.

En 1977, il n'y a plus que 3 cultivateurs.

On constate que le nombre de cultivateurs et autres travailleurs indépendants n'a cessé de diminuer, tandis qu'augmente celui des travailleurs salariés et assimilés. Manifestation d'un phénomène général ? L'évolution continue.


18) Industries. La fabrication de pierres à rasoir.

La pierre à rasoir est exploitée et façonnée depuis longtemps à Salmchâteau. C'est vraiment ici le premier endroit où ce travail a été effectué.

Il y a trois siècles et plus, l'extraction se faisait à l'endroit situé près du vieux moulin banal, sur la rive gauche de la rivière, en la Basse-Ville, l'endroit portait le nom de Hottay.



Plus tard, on a extrait en « Côrû » (jusqu'en 1970), « dri le château », au Thier-du-Mont, et près de Bèche au lieu-dit « Sârt-Clese ».

L'extraction se fit d'abord par le moyen de petites galeries ou « trous » dans lesquels se glissait un homme en rampant. Travail fort malsain et fort pénible ; heureusement il• s'est ensuite amélioré par l'utilisation de nouveaux moyens techniques.

Vers 1650, s'occupaient de la sorte à Salmchâteau, Willem Laplume, Pierre BERTRAND et Denis le BEGUE.

(Dénombrements de 1656 et 1659, AALUX et AEA)

Après avoir façonné quelques pierres, l'ouvrier en faisait le colportage au moyen de la hotte, et parfois par le fait de longs voyages à pied jusque dans les pays étrangers.

Vers 1735, il n'y avait toujours que deux ouvriers de pierres à rasoir à Salmchâteau.

(FAHNE, Codex…, p.323)


Vers 1760, l'industrie avait pris de l'ampleur; s'en occupaient alors à Salmchâteau 28 ouvriers et marchands dont voici les noms de famille :

LEBECQUE, LAPLUME, NOËL, ARNOLD, DELSEMME, FREÇON, LANGE, ANDRE, TIGNY, MASSON, BENOIT, DUBOIS. Plus tard d'autres familles ont eu même activité : ANDRIANNE, WANSART, NICKELMAN, PUTZ.

(Dénombrement de 1766, AGR)


A ce moment, la pierre à rasoir de Salmchâteau était connue et appréciée aux Pays-Bas, en Espagne, en Angleterre, et d'autres pays. Depuis, sa réputation a fait le tour du monde.
Plusieurs petits ateliers de fabrication ont ainsi existé dans la localité, dont le dernier, assez vaste toutefois, en l'endroit nommé « trasteul » créé vers 1920.
Des ateliers ont existé aussi au siècle passé sur le territoire de la rive gauche de la rivière, dont les ateliers JACQUES qui ont occupé à la fois jusqu'à plus de cinquante ouvriers cet atelier avait été édifié après l'achat par Jules Jacques, en 1874, de la carrière du « Côrû » ; avec son fils Gustave, il a cessé son activité.

La quantité de pierres façonnées à Salmchâteau a été énorme. Un seul exemple suggestif: le 27 avril 1862, l'inventaire des biens mobiliers de feu Jean-Nicolas LAPLUME dénombrait, à son domicile, 35.110 pierres, en caisse ou en vrac plus 9 tas de pierres non comptées.

(Acte du notaire JACQUES)
19) La brasserie.


Au début du XIXe siècle, existait à Salmchâteau une petite brasserie que Henri-Joseph MASSON vendit aux époux Jean-Nicolas WATHELET-CHAPELLE le 15 mai 1822, pour 462 florins.

(Acte du notaire JACQUES, Vielsalm, n°84 de 1822)

En 1841, Jean-Hubert LODOMEZ en était l'exploitant. Le 12 juin, il la loua à Jean-Henri TROUET, pour 75 Frs. annuels. Toutefois, le 30 septembre suivant ; il la vendait, avec d' autres immeubles, à Pierre NICKELMAN, ,âgé de 73 ans, auparavant fermier à Hermanmont.

(Acte du notaire DENIS, Vielsalm, n°117 et 279 de 1845)

NICKELMAN ne la garda pas longtemps. Le 13 septembre 1845 Jean-Antoine LAPLUME, de l'endroit, pour 3.250 Frs. en devint acquéreur, à 36 ans.

(Acte du notaire DENIS, n°287 de 1845)

Par Jean-Nicolas-Adolphe LAPLUME (1857-1920), d'abord, la brasserie passa au fils de ce dernier, Fernand LAPLUME (1881- 1948) qui a brassé pendant de nombreuses années.

20) La construction de machines agricoles.

Le 18 avril 1878, les frères NICKELMAN, Bonaparte (1851- 1933) et Romain, étaient autorisés par le Conseil Communal de Vielsalm à établir un atelier de construction de machines agricoles à Salmchâteau.

(Registre aux délibérations du Conseil communal de Vielsalm)

Leur production a été considérable. Elle comprenait des batteuses à bras et à manège, charrues, coupe-racines, extirpateurs, hache-paille, herses, rouleaux, tarares. Ils devinrent porteurs de plusieurs brevets d'invention et de perfectionnement, et ils remportèrent plus de 400 médailles aux divers concours et expositions agricoles.

(Annonce de Stavelot, des 13.10.1878, 31.8.1879, 11.9.1881, Par arrêté royal du 22 août 1881, les frères NICKELMAN obtenaient la décoration de 1ère classe à l'occasion de l'exposition nationale de 1880. Prix de certaines de leurs machines ; en 1878 : hache-paille 70 Frs., machine à bras, à battre : 180 Frs., machine à battre avec manège : 525 Frs. Leur père, Gaspard NICKELMAN était forgeron. Cfr. aussi E.TANDEL, Les communes luxembourgeoises, T.I, 1889 , Arlon, pp. 451 et 452)




21) Le monument commémoratif de la guerre de 1914-1918.



C'est le 21 août 1921 qu'eut lieu l'inauguration de ce monument qui se dresse sur la grand-place de la localité. Elle donna lieu à une belle manifestation.

(D'après plusieurs journaux de l'époque)


Voici l' ordre du cortège qui en donne un aperçu :

1. Conseil Communal, Comité - 2. Fanfare La Concordia, Salmchâteau - 3. Groupe de petits garçons - 4. Groupe de petites filles - 5. Combattants (Salmchâteau) - 6. Fanfare La Fraternelle, Gouvy - 7. Déportés, Salmchâteau - 8. Les Zélés orphéonistes, Bèche - 9. Fanfare Union Sainte-Walburge, Sart - 10. Combattants, Vielsalm - 11. Combattants, Gouvy - 12. Combattants, Lierneux – 13. Garde Saint-Gengoux, gymnastes, (Vielsalm) - 14. Char Les alliés (Bèche) - 15. Ex-militaires - 16. Fanfare Les Echos de la Salm, Vielsalm - 17. Chorale Cécilia, Neuville - 18. Croix-Rouge, Vielsalm - 19. Char Elise Grandprez, Salmchâteau - 20. Chorale L'Alliance, Bovigny - 21. Fanfare La LYre lierneusienne, Lierneux - 22. Char L'Ardenne à ses soldats, Salmchâteau - 23. Dramatique, Bovigny - 24. Fanfare La Renaissance, Sart - 25. Avant-Garde Saint-Servais, gymnastes, Salmchâteau - 26. Sâm-po-tot, Salmchâteau.



Sur le monument sont gravés les noms des six soldats morts pour la patrie, des quarante-quatre combattants et des dix-neuf déportés de la paroisse de Salmchâteau.

Les six soldats ainsi mentionnés sont les suivants :

MOSTERT Jules. Caporal au 1er de ligne. Fut transféré au 21e de ligne à la formation de ce régiment. Tombé à Lierre le 7 octobre 1914.

BIHAIN Hubert; Concourut à la défense de Namur. Fut des troupes qui regagnèrent les Flandres en traversant la France. Tombé le 22 novembre• 1914 à la défense de Dixmude.

SIQUET Louis. Agé de 17 ans et demi. Volontaire au 12e de ligne depuis moins de six mois. Tombé le 6 août 1914 à Queu­du-Bois lez Liège.

RATZ Adolphe. Volontaire de carrière et sergent-fourrier au régiment des carabiniers. Nommé sous-lieutenant à la réorganisation de l'armée fin 1914. Tombé le 15 avril 1915, sur sa mitrailleuse.

EFFLING Mathieu. En 1915, franchit le fil à la frontière hollandaise et rejoint l'armée. En 1918, était dans l'artillerie lourde. Tombé le 4 août 1918.

PUTZ Julien. Volontaire de carrière. Dans un régiment d' artillerie. Nommé officier lors de la déclaration de guerre. Capitaine en 1918. Tué d'un éclat d'obus le 7 octobre 1918.

Voici les noms des combattants et des déportés gravés sur le monument :

Combattants : LAPLUME Jules - ARNOLD Alphonse - ARCHAMBEAU Victor - ANDRE Lucien - BIHAIN Joseph - COLSON Constantin ­ CHAPELLE Hector - CLARES Henri - COTTIN Victor - DEROCHETTE François - DEROCHETTE Joseph - DELSEMME Louis - EVRARD Alphonse - EVRARD Théophile - FUTVOYE Adolphe - FRAIKIN Jules - GREGOIRE Désiré - GREGOIRE Julien - GUILLAUME Hyacinthe - GILLARD Hubert – JUNGBLUTT Jean - JACOB Théophile - ANDRE Emile ­ KLENES Ernest - LEBECQUE Adolphe - LERUSE Louis - LEMAIRE Oscar.- MASSOZ Arsène - MASSON Auguste - MASSON Antoine - PUTZ Arthur - PERROT Gustave - PERROT Nestor - RINCK Camille­ RULMONT Alphonse - RUCHE Jules - REMY Joseph - SANTKIN Joseph - TIGNY Didier - THUNUS Joseph - VIDUA Célestin - WINAND Nicolas - WAGENER Jean.

Déportés : ARNOLD Jules - ARNOLD Charles - BIHAIN Julien ­ BOSQUET Jean - CORDONNIER Alfred - CLARES Emile - EVRARD Célestin - EVRARD Edouard - L'abbé JACQUEMIN - JACOB Joseph ­ LEBECQUE Adolphe - LEBECQUE Joseph - Mme. LAPLUME-BUSARD ­ LAPLUME Fernand - PUTZ Jules - PARMENTIER Louis - RULMONT Alexis - RENARD Jules - TIGNY Victor - SERVAIS Fernand.

Sur la face avant (nord) figurent aussi les noms suivants : sous les chiffres « 40 – 45 » :

CORDONNIER P. - BOURGEOIS A. - KLENES E. - ROCROY R; - THIRION J. - CONVENT M. - PUTZ A. - PUTZ J. - COUNSON M. - MICHEL P.


22) Les bourgmestres.


Trois habitants de Salmchâteau ont rempli les fonctions de bourgmestre de la commune de Vielsalm.

1. ROUXHE Jean-Henri, né à Salmchâteau le 11 janvier 1802 et y décédé le 5 septembre 1866. D'abord secrétaire communal à partir du 5 février 1831, au traitement annuel de cent florins, il fut nommé receveur communal le 25 mars de la même année, fonctions qu'il abandonna à la fin de 1831. Il démissionna ensuite comme secrétaire le 7 avril 1833.

Par arrêté royal du 10 août 1836, il fut nommé bourgmestre. Il en exerça les fonctions jusqu'à son décès en 1866. Comme il n'y avait pas de maison communale avant 1848, jusqu'à cette date il tint à son domicile les réunions du Conseil Communal et y 'célébra la plupart des mariages.

2. MASSON Constant-Joseph. Né à Salmchâteau le 10 février 1834. Epoux de Marie-Thérèse GILLIS, de Tavigny. Il fut nommé bourgmestre par arrêté royal du 11 janvier 1896, et il le resta jusqu'à son décès à Salmchâteau le 8 décembre 1902.

3. MASSOZ Michel-Arsène. Né le 15 octobre 1890. A été nommé bourgmestre par arrêté du Régent du 6 juillet 1948, et en a exercé les fonctions jusqu'à la fin de 1953.

23) Au service de l'Impératrice.


Au cours du XVIIIe siècle, et librement, plusieurs jeunes hommes de Salmchâteau ont porté les armes au service de leur souverain de l'époque, c'est-à-dire l'Impératrice Marie-Thérèse.

Voici les noms de ces jeunes gens :

Sébastien DEVOS, né en 1713, du régiment d'infanterie du prince de Ligne.

Jean-François DELSEMME, né en, 1732, grenadier au régiment royal.

Mathieu DEPRELLE, au régiment du prince de Ligne.

Frédéric LEBECQUE, né en 1743, au régiment de Ligne.

Jean-Pierre MASSON, soldat au régiment d'infanterie de Kaunitz, en garnison à Mons en 1766.

Laurent LEBECQUE, né en 1740, dans la compagnie major du comte Albert.

Winand HE BAN, né en 1757, grenadier dans le régiment de Kaunitz, en garnison à Luxembourg en 1780.

Jean-Joseph BRAGARD, de Bèche, né en 1713, du régiment d'infanterie de Ligne, décédé à Bruges le 15 juin 1763.

(D’après plusieurs actes de la Cour de Salm, AESTH)

24) Au temps de Napoléon.



Beaucoup de jeunes gens, dans les armées de Napoléon. Jusqu'en 1814, ne revinrent jamais de leurs randonnées à travers l'Europe ; ils restèrent sur les champs de bataille ou moururent dans les hôpitaux. Voici le nom de plusieurs de ces jeunes gens, de Salmchâteau et Bèche :

Jean-Hubert RULMONT, de Bèche. Né le 21 janvier 1790 ; fusilier au 51e régiment d'infanterie de ligne. Décédé le 2 novembre 1809 à l'hôpital militaire de Bruxelles.

Jean-Guillaume LEMAIRE. Né à Salmchâteau le 24 décembre 1784. Conscrit de l'an 14, incorporé le 16 septembre 1806 dans la 2e compagnie du le bataillon de sapeurs, corps impérial du génie. Décédé le 3 février 1808 à l'hôpital militaire d'Ancone (Italie) « par suite de fièvre ».

Guillaume MASSON. Caporal au 1I5e régiment de ligne (armée d'Espagne), tué le 23 mai 1809 à « l'affaire Dalcauiz, province: d'Aragon ».

Noël LAURENT. Né le 22 décembre 1887. Sapeur à la 2e compagnie du bataillon des sapeurs de Walcheren. Entré à l'hôpital de Gand le 19 septembre 1811 et y décédé le 29 novembre 1811.

André-François LEMAIRE. Né le 23 février 1794. Chasseur au 21e régiment d'infanterie légère, compagnie des voltigeurs. Entré à l'hôpital de Dobernai, département du Rhin, le 29 octobre 1813, et y décédé le 4 novembre 1813.

Henri HEBAN. Né le 25 mars 1787. Entré au 26e régiment de chasseurs à cheval en février 1807. Mort à Victoria (Espagne) le 4 juin 18I2.

François LAPLUME. Né le 16 décembre 1789. Du 30e régiment d'infanterie de ligne. Décédé le 19 janvier 1814 à l'hôpital de Maestricht.

Gengoux LAPLUME. Né le 12 mai 1787. Décédé à Ratisbonne le 9 mars 1809.

Paul-Louis EVRARD. Né le 15 janvier 1788. Décédé à l'hôpital de Beneveck, près de Vielle, le 29 mars 1810, à 22 ans.

(D’après actes de décès, aux registres d’Etat-civil de Vielsalm)

25) Centenaires.


Plusieurs personnes de la localité ont vécu cent ans ou presque.

En 1670, le 14 août, « est décédé Jean L'host de Salme, âgé de presque cent ans », disent les archives.

Le 1 juillet 1743, mourut « Bertrand Guillaume de Salme château de plus de cent ans ».

Le 19 août 1854, mourut Marie-Elisabeth REMACLE, veuve de Jean-Henri LHOTTE, de Salmchâteau, âgée de 99 ans. Elle était née à Ville-du-Bois le 7 septembre 1755.


26) Le chemin de fer. La gare.


La voie de chemin de fer passant à Salmchâteau a été livrée au service public en février 1867. Mais ce ne fut que plus tard que le train fit arrêt à Salmchâteau.

Quand il s'agit d'établir une gare aux environs de Vielsalm, les projets en prévoyaient l'emplacemeat entre Rencheux et Vielsalm. C'était un peu loin pour les habitants de Salmchâteau. C'est pourquoi le bourgmestre Jean-Henri ROUCHE voulut-il aller plaider sa cause à Bruxelles, auprès de ses anciens condisciples de collège, ANSPACH-PUISSANT, bourgmestre de Bruxelles, et D'HOFFSCHMIDT, ministre des chemins de fer ; si bien qu’on décida de construire la gare de Vielsalm à son emplacement actuel.

Hélas, rentré à Salmchâteau après un pénible voyage, ROUCHE, atteint du choléra contracté dans la capitale, mourut quatre jours après, le 5 septembre 1866.

Pour ce qui est de la halte de Salmchâteau, c'est sous l'impulsion de l'abbé GOTALE, curé de la paroisse, que des démarches furent entreprises à son sujet ; elles aboutirent en 1895.
Le 3 janvier 1895, à 5,35 h. du matin, le premier train s'arrête à Salmchâteau. L'événement fut salué par de nombreuses pétarades et, toute la journée, il y eut, dans la localité, de la gaieté et de l'animation.

27) La Saint-Martin.


En 1725, les habitants de Salmchâteau ayant bâti une chapelle, ils exprimèrent le désir de la mettre sous le patronage des saints Servais, Martin et Clément. L'autorité épiscopale accéda à leur désir.

Depuis lors, saint Martin, soldat converti, missionnaire admirable par la charité, évêque de Tours, décédé en 397, est l'un des patrons de la paroisse.
Sa fête se célèbre le 11 novembre.

Autrefois, elle constituait, dans toute la région de Salm, un événement d'importance par le fait d'une grande foire qui se tenait à Salmchâteau, après une messe solennelle le matin. C'était un jour de fête dans la vie rurale du moment et il clôturait l'année agricole.

La foire voyait l'arrivée d'une quantité de bétail et de marchands de toutes sortes. Les petits herdiers à gages y terminaient leur année de travail.

Après la guerre de 1914-1918, et l'interruption de ces années de guerre, les foires de la Saint-Martin à Salmchâteau ont fini par tomber.

28) L'Offensive des Ardennes.


La localité a beaucoup souffert de l'Offensive des Ardennes. Les troupes allemandes y arrivèrent le 23 décembre 1944.
Le 16 janvier suivant, des soldats américains, descendant de la colline du vieux château, les en délogèrent et notamment les soldats réfugiés dans le clocher de l'église et la maison MASSON-LIESCH.
Beaucoup de personnes des villages environnants s'étaient réfugiées ici.

Les bombardements et les tirs firent 15 victimes civiles, dont 9 de Grand-Halleux. Il y eut aussi 24 blessés, dont 3 de Vielsalm et 4 de Grand-Halleux.

Pour ce qui est des dégâts matériels, il faut signaler 15 maisons totalement sinistrées, et 13 autres fortement endommagées. L'église reçut 7 obus ; ils occasionnèrent de grands dégâts.



29) Sociétés.


En 1888, un groupe d'ouvriers de l'atelier de pierres à rasoir exploité par Frédéric JACQUES fondèrent une chorale. Trois ans plus tard, celle-ci se transforma en fanfare. Celle­ ci prit le nom de « La Concordia » ; elle existe toujours et a un passé prestigieux. Elle porte maintenant le nom de « Royale Concordia ».

Aujourd'hui la société compte toujours une quarantaine d'exécutants qui, sous l'uniforme lie-de-vin rehaussé des armes de Salm, ont vraiment belle allure et remportent de beaux succès.


Une société de gymnastique, dénommée « Avant-garde Saint­Servais » fut créée en 1911, sous la direction de J .B. BOSQUET, instituteur. Elle dura une dizaine d'années.

Un autre groupe de gymnastes s'organisa vers le même temps, en 1912, et sous le nom de « Salm athlétique ».

Peu de temps après, il se transforma en la société « Sâm-po-tot », qui devint société d'agrément, jusqu'aux environs de la seconde guerre mondiale.

La société de football « Société sportive salmienne » est née après la première guerre mondiale. D'abord affiliée à la « Ligue wallonne de l'Ourthe », elle le devint en 1924 à l' « Union Belge ».

Toujours bien vivante à l'heure actuelle, elle a connu des heures de gloire, gagnant par exemple, en 1958, le championnat de seconde division sans avoir connu une seule défaite ; puis elle évolua, durant quatre années, en division provinciale.

La tenue des joueurs est culotte blanche, et maillot rouge avec col et parements blancs.


30) Le commandant LAPLUME.

Parmi les personnalités de Salmchâteau, il faut citer particulièrement Jules-Henri LAPLUME.

(D’après plusieurs publications de l’époque)


Né le 16 novembre 1866, il était fils de Lucien LAPLUME et Marie-Thérèse MASSIN.
Après des études d'instituteur, il s'engagea à l'armée pour cinq ans, au 1er régiment des guides, en 1888.

En 1892, il entra au service de l’Etat indépendant du Congo. Il s' illustra dans plusieurs actions contre les Madhistes, les Arabes et les marchands d'esclaves. Il rentra définitivement en Belgique en 1911.

Au Congo, il était nommé « Musunghu Mukubi », c'est-à­dire « le grand homme de l'Uele ». Il s'occupa aussi activement de la domestication d'éléphants, et il a écrit sur ce sujet des études intéressantes.

(« La domestication des éléphants », dans Expansion belge, p. 14. « Le dressage et la capture des éléphants », dans Belgique Coloniale, 1902, pp. 220 - 221 et 232 – 233)

Il est décédé à Spa le 1 juin 1929.

A Salmchâteau, une plaque commémorative rappelant son souvenir a été apposée sur sa maison natale, le 13 septembre 1931.

31) Salmchâteau - Lierneux.

Le comté de Salm ne comprenait ici rien qui fut sur la rive gauche de la rivière de Glain. Le nom de Salmchâteau doit donc être réservé à l'agglomération se trouvant sur la rive droite.

Sur la rive gauche est née assez récemment, une petite agglomération qu'on appelle parfois, abusivement, du nom de Salmchâteau-Lierneux.

En 1723, il y avait là déjà, et depuis peu seulement, un ménage seul, celui de Jean MASSON, époux de Madeleine.

(Conseil provincial, Luxembourg, requêtes, liasses 230 B)
Un document de l'époque désigne l'endroit où se trouvait sa maison sous le nom de « Salma angula ». Le baptême des enfants de ce Jean MASSON a eu lieu à Sart, ce qui était normal.

(RP Lierneux)

Vers 1846, l'endroit comportait six ménages dont voici les noms :

Jean-Guillaume ANDRIANNE, 39 ans, époux de Marie-Elisabeth LAPLUME - Paul-Joseph THUNUS, 29 ans, époux de Marie-Thérèse LAPLUME - Henri-François LANGE, 52 ans, veuf - Marie-Thérèse LEBECQUE, 62 ans, veuve PUTZ - Paul ARCHAMBEAU, 6I ans, veuf ­ Jacques-Joseph FRANCK, 41 ans, époux de Marie-Barbe RENARD

(Registre de population de la commune de Lierneux)

En 1942, l'endroit comptait 142 personnes.

(AP)

Actuellement, il y a une quarantaine de ménages.


1778. Personnes de Salmchâteau et La Comté propriétaires, de biens immobiliers situés sur le territoire compris entre la rive gauche du Glain et la rive droite du Golnay (70) donc sur la commune de Lierneux d'avant 1977.

( D'après un document reposant aux AEL (Lierneux 114), intitulé: « Dénombrement des biens appartenant aux habitants de Salmchâteau, et de La Comté, situés au ban de Lierneux, suivant la mesure en faite le 14 may 1778 ,et jours suivants en présence des Srs Echevins P.M.NIZET et J.B. LEONARD avec le greffier, au renseignement et estimation qu'en ont fait, sous serment, là même prêté, Jean-François LAPLUME et Guilleaume ANDRE de Salm-Château assumés par la Cour à cet effet ». Les noms ici publiés le sont selon leur orthographe même dans le document en question.)


Les biens immobiliers en question sont au nombre de 223, se répartissant comme suit selon leur situation, et notés selon l'orthographe du document qui les mentionne.

Pour Salmchâteau :


Jean Henri DUBOIS
Jean Henri Le BEGUE
Michel LAPLUME
Jean MASSON
La veuve Henri BENOIT
Laurent WATHELET
Guillaume MASSON
La veuve Laurent ANDRE
Joseph TIGNI
La veuve Jean PHILIPPART
Le fils Léonard LAPLUME
La veuve Henri LAPLUME
Jean-Baptiste LAPLUME
Jean-François LAPLUME
Les enfants BARTHELEMI
Gaspar MASSON
Henri MASSON
La veuve Henri SERGENT
Joannes ANDRE
Jean Henri L'HOTE
Bathelemi ANDRIAN
La veuve Lambert ARNOLD
La veuve Joannes HEBAN
La veuve Pierre LAPLUME
La chapelle de Salm
Marc SIQUET
François SIQUET de Becharprez
La veuve Hubert FREÇON
Hubert DELSEMME
François HEBAN
Les enfants Guillaume EMMANUEL
La veuve BIHAIN
La veuve Adolphe LAPLUME
Pierre LAPLUME.
Le Sr GOBERT
La veuve Joseph DELSEMME
Noël Gengoux ORIANNE
Marguerite FREÇON
Bertrand Le BEGUE
La veuve Melchior Le BEGUE
La veuve Julien ARNOLD
Jean François BIHAIN
Nicolas LAPLUME

Pour La Comté :

Henri MASSON
Louis ANDRIAN
La veuve Henri COUNET
Henri HUART
Jean-François LEMAIRE
Henri GILLET
Servais EVERARD le jeune
Louis THUNUS
Gengoux EVERARD

Les biens immobiliers en question sont au nombre de 223, et se répartissent comme suit selon leur situation, et notés selon l'orthographe du document qui les mentionne (7I).

sur le sartai, 2
dessous le sartay, 5
derrière la semme, 15
ès champ le Dame, 14
a l'anglire, 10
amont l'eau, 4
sur les fanges, 2
es grands prez, 10
au chesa, 18
ès prez du wez, 1
à la herdavoye, 17
es prez Sabai, 5
sur moraifat, 30
sur le fournil, 16
prez du vivier, 1
au vivier, 1
à la fange Colin, 3
es champ pierre, 7
fange en Golnai, 4
entre deux bouvières, 4
derrière le moulin de Sart, 1
a la Basse, 1
es ter…pree, 1
en miraine, 2
à la pixherotte, 1
derriere gros thier, 2
prez es thiers, 3
au wez, 8
f ange dite loumière, joignante du levant au wez, 1
grande fange, 2
a la Bedinne, 5
derrière mont le Chevolet, 1
devant le journal, 1
dessous la ville, 1

Les derniers, ainsi que « wez » semblent bien être près de La Comté.

( Le nombre qui suit chaque dénomination indique combien fois cette dénomination a été mentionnée au document)



Gaston REMACLE.

4 commentaires:

  1. Bravo pour la publication de ce précieux travail. Puisse-t-il attirer l'attention de nombreux lecteurs.

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  2. Très intéressant pour l'histoire locale et les recherches généalogiques. Merci.

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  3. Tres intéressant en y voyant le nom de mon ariere grand pere j´en ai apris un peut plus sur son histoire

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