vendredi 18 mai 2012

Les ceux de chez nous

PASSION : L’HORLOGERIE

Il m’est assez difficile de présenter Jean-Louis Grognard parce qu’il y a six décennies que je le fréquente. Nous étions déjà ensemble chez Madame Denis, à l’école gardienne disait-on alors !
C’est le deuxième enfant d’un des deux frères Grognard qui avait la grosse scierie à la sortie de la localité vers Grand-Halleux (Magasin Hubo actuellement). Il a fait une formation d’électro-mécanicien, a été indépendant jusqu’en 1987 puis salarié à la scierie Koos à Lierneux en tant que responsable de la production. Il est marié et a deux enfants.

S’il est la « vedette » des Ceux de chez nous de cette semaine, c’est surtout grâce à son papa Jules qui lui a légué sa passion pour tout mécanisme horloger. Alors que celui-ci n’avait qu’une dizaine d’années, le réveil familial tomba en panne. Il l’ouvrit, le démonta, constata que le petit balancier était cassé, le remplaça et remonta le tout. Le réveil fonctionnait à nouveau mais n’allait plus juste car la dimension de la pièce remplacée ne convenait pas. Voyant travailler son père dans les horloges, Jean-Louis se mit à l’imiter, travaillant avec lui puis petit à petit vola de ses propres ailes, cherchant la cause des pannes et y remédiant autant que faire se peut.






Jean-Louis est un vrai passionné, d’horlogerie donc comme on le voit, et de musique aussi puisqu’il joue depuis plus de 55 ans. Le bouche à oreille fonctionnant assez bien, de nombreuses personnes ou collectivités lui confient la réparation ou la mise au point d’horloges ou de pendules. Il ne répare ni montre ni réveil car c’est trop petit et un matériel spécifique est nécessaire. Il se limite donc aux grosses pièces. C’est ainsi qu’il est intervenu jadis sur les horloges de l’église de Vielsalm et que actuellement il répare un mécanisme (la photo) qui prendra place dans une chapelle (dont la première pierre n’est pas encore posée) d’un château de la région. Il a aussi électrifié un autre mécanisme pour faire remonter les poids sans l’intervention quotidienne d’un servant.

Les travaux ne manquent pas pour Jean-Louis mais il n’en cherche pas à tout prix : ça doit rester un passe-temps même s’il est maintenant pensionné !


Robert NIZET

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