dimanche 30 août 2009

Sur les ruines du château de Salm.

(inédit ?)

Ce qui subsiste actuellement du château de Salm est dénommé traditionnellement, par les habitants de Salmchâteau, « la vieille prison ». l’appellation est exacte.

Les deux tours d’entrée, dont il reste le bas, comportaient un sous-sol ; on peut encore voir l’escalier qui y conduisait.
Un passage souterrain reliait le sous-sol des deux tours, ainsi qu’il vient d’être dégagé récemment par M. De BREMAECKER.

Une grande salle s’étendait au-dessus de l’ogive d’entrée ; elle était probablement la salle de justice dont on parle dans certains documents.

Le corps de logis se situait à gauche de l’entrée. Il n’en subsiste rien de façon visible. En 1964, M. SIMONT, propriétaire à ce moment, m’a décrit l’emplacement de la grande cuisine, selon détails au parquet qu’il avait constatés en son jeune âge, et dont on pourrait trouver des vestiges en grattant le sol. Cette cuisine comportait un puits.

Devant la porte d’entrée et l’emplacement du pont-levis, se trouvait un fossé, aujourd’hui comblé. Il devait être assez profond, à en juger d’après le creux qui s’étend à droite.

En face de l’entrée, et l’autre côté du chemin, s’élevaient des écuries et remises.

Enfin, un souterrain au moins débouchait au flanc de la colline, au-dessus de l’emplacement du vieux moulin.

En septembre 1944, après la libération par les troupes américaines, celles-ci entreprirent de prélever des pierres aux ruines du château, en vue de les utiliser comme matériau de remblai en d’autres endroits. Le bourgmestre GOMEZ intervint rapidement pour arrêter ces déprédations.

Au cours de l’offensive des Ardennes, l’ogive d’entrée fut endommagée ; une restauration l’a remplacée par un plein cintre.
Quelques indications sur la succession des divers propriétaires des ruines du château.
Le 12 novembre 1807, Michel-Dieudonné SAUVEUR, de Liège, en avait fait l’achat, comme il a été rappelé ailleurs.

Le 19 août 1821, vente par SAUVEUR à Guillaume-Joseph THUNUS, de Salmchâteau.
(A.E.S.T.H. Notariat JACQUES, Vielsalm, 1821)

Le 12 juin 1857, vente par Marie-Catherine THUNUS, épouse TROUET, fille de Guillaume-Joseph THUNUS, à Duncan DAVIDSON of TULLOCK, écossais, pour 900 frs., le château seul. L’épouse TROUET en était propriétaire depuis le partage familial du 8 mai 1857.
(A.E.S.T.H. Notariat JACQUES, Vielsalm, 1857)

Le 7 février 1865, Joseph OFFERGELD, de Vielsalm, devient propriétaire des biens DAVIDSON, saisis, pour 10 500 frs.
(A.E.S.T.H. Notariat JACQUES, Vielsalm, 1865)

Le 1er mai 1865, OFFERGELD met ces biens en vente.
(Journal l’Annonce de Stavelot)
Mais c’est le 1er octobre 1865 que les achète Gustave JOTTRAND, de Bruxelles, puis qui construisit un chalet à proximité des ruines en 1874.

Après le décès, le 7 août 1912, à Salmchâteau, de Léonie-Henriette BERNARD, veuve de Gustave JOTTRAND, les biens immobiliers en question devinrent propriété des époux BERNARD-JOTTRAND (Eugène BERNARD et Julie JOTTRAND, décédés respectivement le 3 février 1915 et 7 avril 1922, Julie étant sœur de Gustave JOTTRAND précité).



carte envoyée par Madame BERNARD à Madame Henri SIMONT, oblitérée le 13-14 août 1905.

La succession BERNARD-JOTTRAND fut recueillie par leurs trois enfants, Georges (né en 1871), Cécile (décédée le 28 juin 1933) épouse BOENS, et Hélène (décédée le 23 mars 1952) épouse Henri SIMONT, dont cinq enfants parmi lesquels Henri-Georges SIMONT (né en 1898).





Cartes envoyées par Juliette SIMONT.

La succession de Cécile alla à son frère Georges (décédé après 1954) et sa sœur Hélène, veuve SIMONT, puis les cinq enfants devinrent seuls propriétaires.

En 1965, Henri-Georges SIMONT a vendu la propriété à Pierre De BREMAECKER, 24 Avenue DUPUICK, Uccle.

Gaston REMACLE, 1966


Ndlr. :

Merci à Raphaël MONTLAHUC pour ces cartes intéressantes !

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