mercredi 9 septembre 2009

Après le Rallye Touristique des Hautes Ardennes.

( publié le 24 mai 1964)

Les questions posées aux participants du Rallye du 10 mai ont provoqué bien des recherches et des échanges de vues. Elles nous invitent à faire part de quelques notes.

Catherine la muette.

Plusieurs participants au rallye n’ont pu parvenir à découvrir le petit monument élevé en souvenir de ladite Catherine, en 1760.

Il s’agit d’une croix en mauvais schiste, se dressant dans la forêt, au bord de l’ancien chemin de Petit-Thier à Commanster. Son emplacement, sur la commune de Beho, est à une quinzaine de mètres de la limite séparant les communes de Beho et de Petit-Thier.
La croix porte cette inscription :

« Ici git tombé morte Catherine Freson de Comaster le 4 juin 1760 ».

L’acte de décès de Catherine note bien qu’il s’agit d’une mort subite. Catherine est ici nommée FRESON, mais c’est là le nom de son mari.
En réalité, elle s’appelait Catherine WOMMES, originaire de Heinischeid. Elle avait épousé, le 4 novembre 1728, Léonard FRESON, de Commanster.



(photographie de Gaston REMACLE)

Le général NIELLON.

La question relative à ce personnage a intrigué plus d’un chercheur.
NIELLON est signalé dans plusieurs documents comme résidant à Burtonville, il y a environ 130 ans.
Un fils est né de lui à Burtonville le 22 avril 1837, prénommé Alexandre ; ses parents sont désignés, à l’acte de sa naissance, comme étant NIELLON Charles, général de brigade, 43 ans, et FORRIS Louise, Christine, Amélie, Marie, Charlotte.

Le général se trouvait encore à Burtonville en 1848 et 1851. Il n’était pas d’origine belge puisque, le 16 mars 1837, la grande naturalisation lui était accordée par sanction royale.

Toutefois, il avait commandé des troupes belges aux premiers temps du royaume de Belgique ; il participa, en 1830, aux combats du pont de Waelhem, Lierre, Berchem, Borgerhout puis, en 1831, à la campagne des dix jours.

Qu’il ait dirigé des troupes belges sans avoir leur nationalité n’a rien d’étonnant, l’armée belge ayant à l’époque, compté plusieurs officiers étrangers.
Mais comment était-il arrivé à Burtonville ? Nous ne savons.

La foire de Saint-Jacques.

L’époque retenue, par les organisateurs du rallye, pour l’origine de cette foire a été le quinzième siècle. C’est possible. Seul un document peut servir de base à une telle affirmation, mais on aimerait de savoir lequel.
Toujours est-il que la foire en question est signalée en 1561. Voici en quels termes :

« Item, salvons et wardons que d’an à an et chascun an la nuit del Sainct-Jacque à Fosse, maire et justice, se doyent transporter à moustier à Fosse, à l’heure de vespre, pour addresser un chascun qui viendrat illecq avecq densrée vénalle, ou aultrement faire assistence ou la loy du pays pour tous ceulx qui en seront requérant, parmy leurs drois paiant.
… Item, salvons et wardons que la ditte feste delle Sainct-Jacque à Fosse doit estre franche … »


Existant en 1561, et certainement depuis quelque temps déjà puisqu’elle est ainsi mentionnée dans un « record de coutumes », elle pourrait en effet avoir son origine au quinzième siècle. Mais, encore une fois, il serait intéressant de connaître le document qui la mentionne à cette époque.
Quant au onzième siècle, qui a été avancé, on ne voit pas bien comment la vie économique rudimentaire de la région et la vie politique à ce moment, auraient favorisé et même permis une telle foire.

Gaston REMACLE.

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