(publié dans ?)
Au beau matin de la guerre de 1870, un Allemand vint s’installer à Honvelez, avec sa femme et ses deux fillettes. Il s’appelait BISMARCK. Oh ! Ce n’était certes pas le prince Otto, chancelier du même nom. De pauvres hères, en somme.
Bien que l’homme fût, de son propre aveu déserteur, nul ne songea à le faire interner. Le couple n’ayant pas de gagne-pain valable vécut pratiquement de la charité publique, jusqu’au jour où, leurs deux filles, ayant grandi, celles-ci devinrent marchandes ambulantes.
L’aînée devint une sorte d’homasse de 1 m.80, solide comme une cathédrale. Elle épousa un gringalet, camelot comme elle : « Savonnette vouss’nin ? Fil ass’co ? » Il avait nom KAISER…
Voyez-vous, sur la rate de nos bons villageois, l’effet produit par la juxtaposition de ces deux contraires et la juxtaposition de ces deux noms illustres et redoutés, à l’époque : KAISER – BISMARCK ?
Fatalement (mes amis les hommes me comprendront), ce fut la femme qui porta la culotte. Le petit KAISER ne parvint même jamais à se faire obéir par les enfants qui survinrent et dont il devait assurer le soin et la garde, en l’absence de sa BISMARCK d’épouse, en tournée.
Aussi l’entendait-on souvent s’écrier, en s’arrachant les cheveux : « Ah ! si djesteus seulemin voss’ mére ? ».
ROUVA
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