vendredi 6 novembre 2009

Burtonville.

SOMMAIRE :


1. Origine de la localité.
2. La population.
3. Les chefs de ménage.
4. Personnages divers.
5. La chapelle. Les desservants.
6. Le presbytère.
7. Deux anciennes fermes importantes.
8. Petites industries.
9. L’enseignement.
10. Faits divers.
11. Les noms de lieux.


1. Origine de la localité

Burtonville n'est pas cité aux dénombrements de 1472, 1495, 1501, 1525, 1561.
Il est mentionné à celui de 1575, et avec cette remarque : « Burtonville qui sont maisons nouvellement érigées ».
Ces faits portent à admettre que la localité est née dans la deuxième moitié du XVIe siècle.
Le village est né au passage de deux voies fort fréquentées jusqu'à la moitié du siècle dernier. L'une descend vers Sart Hennard et Petit-Thier ; elle conduisait à Stavelot et Malmedy, presque en ligne droite, les habitants de Rogery, Ourthe, Bèche, Cierreux, Bovigny.

L'autre chemin, venant de Vielsalm et Salmchâteau, court vers la direction de Saint-Vith, et le langage local l'appelle toujour « vôye deu saint Vé ».
Une eau de bonne qualité abonde à ce croisement : une fontaine près de la maison Octave, et un ruisselet issu de Laguespré (aujourd'hui capté pour alimenter une grande partie de la commune de Vielsalm).
Rien d'étonnant donc que des habitations se soient établies à cet endroit de passage.
A l'autre extrémité du village, du côté de l'Ouest, de vieux bâtiments pourraient être du XVIIe siècle. Toutefois, l'approvisionnement de ce lieu en eau n'a pu se faire que par un bief artificiel, toujours visible, d'environ 500 m., amenant une partie de l'eau de Laguespré.
Le nom de la localité signifie, semble-t-il bien ; village de Burton. Ce dernier terme sera repris, à la fin du XVIe siècle, comme surnom de « Jehan marteau dicte Burthon », habitant et originaire de l'endroit. Nous pensons que ce terme « burton » est un nom de métier, celui de creuseur de « beur » (terme wallon local signifiant : galerie, fosse, excavation), ou y travailler, activité en rapport avec les fosses et galeries des environs créées pour l'extraction du schiste ardoisier notamment.

(Aux actes de la Cour de Salm (AESTH), on note: « Jehan dict Burthon leur frère » (des enfants Marteau), le 14.3.1579 ; et « Jehan marteau dict le burthon » (AESTH, Cour de Salm, 1614, 22.2., et 1579, 14.5., registres 4.117 V° et 16/53))

2. La population.

Divers dénombrements et recensements donnent 1e nombre de feux ou d'habitants de Burtonville, à diverses dates:

En 1575 : 7 ménages « qui sont maisons nouvellement érigées ».
En 1589 : 6 ménages.
En 1604 : 9 ménages.
En 1611 : 11 ménages.
En 1656 : 12 ménages.
En 1766 : 19 ménages et 97 habitants.
En 1846 : 43 ménages et 210 personnes.
En 1896 : 213 habitants.
En 1900 : 233 personnes.
En 1910 : 208 personnes.
En 1922 : 145 ; la frontière du pays, à l’Est, ayant été déplacée, les douaniers résidant à Burtonville ont quitté la localité avec leur famille.
En 1947 : 104 personnes.
En 1964 : 102 personnes.

(AELUX, Dénombrements de 1589, 1604, 1611, 1656 ; AGR, Dénombrements de 1575 et 1766 ; AC Vielsalm)



3. Les chefs de ménage.

En 1575 :

ISRAËL - Léonard QUELIN - Henry BLAISE - Léonard COLETTE - La vefve Léonard gros HENRY -Georges MARTEAU - Jean le BURTON - Total : 7 ménages.

(AGR, Chambre des comptes, 718)

En 1604 :

Jean LEONARD - Henry BLAISE - Jean FRANÇOISE - ISRAËL - Jean le Buisson - Henry le ROCQ - Jean LEONARD - Colla MIGEAU - Vefve Georges MARTEAU.

(AELUX, Archives du Gouvernement)



En 1611 :

Jean MARTEAU - Guilleaume Henri GERARD - Jean FRANÇOISE - La vefve Matthieu GERARD - ISRAËL - Léonard COLLETTE - La vefve Colla MIGAU - Jean LEONARD - Henry Jean BLAISE - Henry BLAISE.

(AELUX, Archives du Gouvernement)

En 1656 :

Henry Jean LEONARD - Jean CHRISTOPHE - Jean RENA - Jennon vefve du HOURY - Catherine vefve BLAES - Magdalaine vefve ISRAËL - Servais COUVELIER - Closs WILLEM - Henry le CUVELIER - Henry HOURY.

(AELUX, Archives du Gouvernement)

En 1766 :

COMTE Gérard, époux de ENGLEBERT Catherine. 9 personnes.
CUVELIER Servais, époux de LEJEUNE Marguerite. 7 pers.
GAYE Hubert. 9 personnes.
RENARD Elisabeth, veuve de BODEUX Jean-Henri, 3 pers.
ISRAEL Jean-Joseph, époux de SCHEUREN Anne-Gertrude. 5 pers.
CAHAY Jean-Joseph, époux de Burton Marie-Jeanne. 7 pers.
HOURY Noël, époux de COMTE Anne-Catherine. 6 pers.
RENARD Jean. 4 pers. veuf.
BLAISE Nicolas, époux de PITER Catherine. 4 pers.
CUVELIER Jeanne-Elisabeth, veuve de DEROCHETTE Jean-Henri. 4 p.
CLOSSE Jacques, époux de GERARD Marguerite. 2 pers.
LEBECQUE Henri, époux de Catherine. 6 pers.
JEUNEJEAN Jean, époux de COMTE Marie-Catherine. 10 pers.
WOZ Barthé1emey, époux de HOFFAY Marie-Elisabeth. 4 pers.
BURTON Guillaume. 4 pers.
SCHMITZ Jean, époux de WOZ Marie-Joseph. 5 pers.
NELIS Henri~Joseph, époux de RENARD Marie-Agnès. 4 pers.
RENARD Catherine. 2 pers.
COMTÉ Servais; vicaire. 2 pers.

(AGR, Comité pour le dénombrement du Luxembourg ; RP Salm, baptêmes et mariages).

En 1846 :

COLLIN Marie-Thérèse, 45 ans, veuve Henri-Joseph PAHAUT. 4 pers.
GOFFINET Henri-Joseph, vicaire, 26 ans. 4 personnes.
BURTON Jean, 42 ans, époux de Marie-Catherine ANDRIANNE, 43 ans. 5 personnes.
ERNOTTE Guillaume, 67 ans, époux de Marie-Catherine BRIANT, 53 ans. 5 pers.
FREDRICH Jean-Hubert, 46 ans, époux de JEUNEJEAN Marie-Catherine, 40 ans. 10 personnes.
SCHAUS Pierre, 49 ans, époux de THOMAS Marie-Jeanne, 46 ans. 5 personnes.
SCHMLTZ François-Joseph, cordonnier, 20 ans, époux de SCHAUS Marie-Catherine. 6 pers.
GABRIEL Jean-Pierre, 48 ans, veuf de BONTEMS Marie-Elisabeth. 4 personnes.
BONTEMS Guillaume-Joseph, 48 ans, époux de KLEIN Jeanne. 6 pers.
COUNSON François-Joseph, 37 ans.
GOFFINET Jean-Henri, 44 ans, époux de JEUNEJEAN Marie-Pétronille, 36 ans. 6 pers.
ZINNEN Nicolas, 70 ans, époux de SCHMITZ Marie-Catherine, 62 ans. 4 pers.
LABERGER Pascal, 69 ans, époux de HOURY Marie-Catherine, 66 ans. 4 pers.
COMTE Jean-Laurent, 52 ans, époux de LABERGER Marie-Anne, 37 ans. 6 pers.
COMTE Jean- Mathieu, 48 ans, époux de CUVEILLER Agnès, 38 ans. 5 personnes.
HOURY Jean-Henri, 40 ans, époux de SIMETTE Marie-Catherine, 35 ans. 6 personnes.
THOMAS Jean-Mathieu, 41 ans, époux de GREGOIRE Marie-Anne, 26 ans. 4 personnes.
HOURY Thérèse, 53 ans, veuve de Clément-Joseph CUVELLIEZ. 3 pers. DEROCHETTE Guillaume, veuf de BEAUPAIN Marguerite, 89 ans. 5 pers. BONTEMPS Pierre-Joseph, 53 ans, époux de BARTHELEMY Anne-Catherine. 8 pers.
BONTEMPS Antoine-Joseph, 38 ans, époux de BONTEMPS Marie-Thérèse. 7 pers.
BONTEMPS Anne-:Marie, 63 ans, veuve de LESAINT Jean-Antoine. 3 pers.
HOURY Jean-Henri, 64 ans, époux de DEPRELLE Marie-Catherine. 3 pers.
HOUPERTZ Nicolas, 42 ans, époux de HANTZEN Marie-Marguerite. 5 pers.
HOURY Michel, 2 ans, époux de COTTIN Catherine-Thérèse. 3 pers.
PAQUAY François, 49 ans, époux de LIGNOUL Marie-Joseph. 5 pers.
CAHAY Jean-Joseph, 25 ans, époux de RENARD Marie-Catherine, 4 pers.
TOUSSAINT Clément, 64 ans, veuf. 2 personnes.
CAHAY Jean-Henri, 44 ans, époux de JEUNEJEAN Madeleine. 5 pers.
RAULET Jean-Baptiste, brigadier-douanier, 35 ans, époux de GUYOT Jeanne-Marie. 5 pers.
DESOIS Théophile, sous-brigadier douanier, 27 ans, époux de GERIN Félicie. 4 pers.
DUBUISSON Henri-Joseph, douanier, 45 ans; époux de JADOT Marie-Thérèse. 6 pers.
LABERGER Nicolas, 44 ans, époux de ISRAEL Marie-Elisabeth. 4 pers.
GABRIEL Jean-Joseph, veuf. 5 pers.
SCHMITZ Jean-Joseph, 53 ans, veuf de CAHAY Marie-Elisabeth. 6 pers.
CAHAY Nicolas, 49 ans, époux de LEMAIRE Catherine. 3 pers.
ADAM Marie-Jeanne, 45 ans, veuve de JACQUEMIN Laurent. 3 pers.
HERMAN Henri-Joseph, 27 ans, époux de PIRARD Marie-Catherine. 5 pers
SCHMITZ Barthélemi, 37 ans, époux de GENGOLFS Catherine. 4 pers.
ANDRIANNE Clément-Joseph, 45 ans, époux de THEIS Catherine. 3 pers.
SCHAUS Thérèse, 65 ans, veuve de COMTE Joseph. 2 pers.
COMTE Louis, 56 ans, époux de RENTMEISTER Marie-Barbe. 5 pers.
LAMBERT Pierre-Joseph, 37 ans, célibataire. 5 pers.
GUILLAUME François-Alexandre, douanier, 32 ans; époux de KEMP Marie-Jeanne, 36 ans, 5 personnes.
COMTE Jean, 64 ans, époux de ISRAEL Anne-Marie, 59 ans. 4 pers.

(AC Vielsalm, Registre de population)

4. Personnages divers.

1655. Hommes capables de porter les armes.

Sevais COUVELIER, 45 ans
Henry COUVELIER , 42
Geore CHRISTOPHE, 19
Jean BLAESE, 25
Henry HOURY, 40
Englebert HOURY, 28

1805. Propriétaires fonciers.

Paul JEANPIERRE, 15,41
Jean HANSEN, 9,35
Nicilas COLLIN, 5,72
Barthélemy BONTEMS, 5,32
Guillaume DEROCHETTE, 25,20
Jean Henry HOURY, 6,23
Héritiers Jean SCHMITZ, 13,35
Henri François MELCHIOR, 6,5
Veuve Nicolas SCHMITZ, 12,95
Aubin SERVAIS, 2,19
Gengoux BONTEMS, 9,94
Jean JEUNEJEAN, 75,3
Nicolas BURTON, 5,37
Paul CAHAY, 8
Nicolas CORNESSE, 100,73
Veuve Jean COMTE, 30,25
Clément ANDRIANNE, 26,69
Jean LESAINT, 12,59
Guillaume ISRAEL, 7,8
Michel SCHMITZ, 1,61
Eustache BODEUX, 5,11
Mathieu BEAUPAIN, 30,10
Henri-Joseph RENARD, 11,92
Noël HOURY, 11,52
Gérard COMTE, 6,93
A. FAVRAY, 0,36
Burtonville, pour ses bois, 26,57

(AEL, Fonds français, 1816. Document du 7 floréal 13, extrait du rôIe foncier de la commune de Vielsalm. Les nombres sont en francs et centimes; ils sont ceux du montant de contribution foncière)



1809, 4 septembre.

HANZEN Jean, 54 ans
COLLIN Nicolas, 51
BONTEMS Jean Barthélemi, 22
DEROCHETTE Guillaume, 49
HOURY Jean-Henri, 29
COMTE Gérard, 54
BERGER Pascal, 34
SERVAIS Aubin, 59
SCHMITZ Michel, 46
BONTEMPS Gengoux, 48
JEUNEJEAN Nicolas, 46
THOMAS Mathieu, 39
CAhay Paul, 59 ans
GABRIEL Godfroid
GABRIEL Joseph
COMTE Joseph, 32
COMTE Jean-françois, 36
COMTE Jean, 26
SCHMITZ Jean, 34
LESAINT Jean-Joseph, 22
ISRAEL Guillaume , 52
BODEUX Eustache, 45
GENGOUX Jean-Joseph, 35
RENARD Henri-Joseph, 46

(AEL, Fonds français, 426)

Conseillers communaux :

Ont été conseillers de la commune de Vielsalm :
FREDRICH Jean-Hubert. De 1840 à son décès, le 27 septembre 1871, à 71 ans.
CLOTUCHE Louis. Né le 22 février 1843. Conseiller en 1876, puis réélu jusqu'à son décès le 16 octobre 1898. Echevin nommé par arrêté royal du 28 juin 1881.
DEROCHETTE Jean-Servais. Né le 24 novembre 1868. Succéda à CLOTUCHE, puis réélu en 1903.
RINCK Camille. Né le 12 juillet 1860. Elu le 15 octobre 1911.
COMTE Théophile. Né en 1879.

5. La chapelle.

Une première chapelle a été construite vers 1703.

(D. GUILLAUME, L'archidiaconé d'Ardenne, 1913. - Et notes de l'abbé Cél. GUILLAUME)

Son emplacement, le même que celui de l'édifice actuel, était contigu à la propriété de l"ancienne famille CUELIER, celle-ci fort aisée, et le premier desservant de la chapelle fut le fils Pierre CUVELIER. On peut dès lors, raisonnablement penser, de ces faits, que c'est la famille Cuvelier qui a cédé cet emplacement pour la construction de l'édifice religieux, à quelques pas de sa demeure.

(AC Vielsalm, Plans cadastraux)

Monseigneur LIBOY, évêque de Liège, vint la consacrer en 1714.

(D. GUILLAUME, L'archidiaconé d'Ardenne, 1913)

Elle a été démolie en 1878, pour permettre l'édification d'une nouvelle chapelle; la première avait donc vécu 175 ans. Moins grande en longueur, mais aussi large et haute à l'intérieur que la chapelle actuelle, elle avait un porche extérieur qui en garantissait l'entrée contre pluie et vent.
En 1878, devenue défectueuse, sans doute, elle fit place à une nouvelle construction. Pendant les travaux s'y rapportant, les offices eurent lieu dans la grange du presbytère, les hommes étant perchés sur le fenil, les femmes occupant l'aire. On y avait transporté l'autel d'aujourd'hui, mais sans son couronnement, de même que les bancs, des statues, et le banc de communion, qui servait de balustrade au fenil pour empêcher de tomber. L·unique cloche de la chapelle avait été suspendue à une branche de cerisier où on la mettait en branle pour lui permettre de remplir son office

(Souvenirs recueillis auprès de personnes âgées, et notes de Cél. GUILLAUME)

La nouvelle chapelle, l'actuelle, ne manque pas de beauté, étant bien proportionnée, de style dans toutes ses parties. Les murs sont en pierre d'arkose, extraite des environs , au lieu-dit « Les fosses » ; les encadrements des fenêtres et des portes sont en pierre blanche de France. Malheureusement, on ignore le nom de l'architecte : créateur des plans de l'édifice.
Le meuble le plus intéressant de la chapelle en est le magnifique autel. C'est l'autel de la première chapelle. Il est du maître-menuisier Thomas SCOLLE, de Saint-Vith.

(AELUX, requêtes au Conseil provincial, liasse 215. SHOLL effectua ces ouvrages à la demande de Jean CUVELIER, de Burtonville (requête du 4 mai 1720)).


Un tableau de bonne facture, représentant la résurrection du Christ, figure entre les colonnes à chapiteaux corinthiens surmontant la table d'autel.
Dans l'entablement de l’autel, une statue en bois, de saint Fiacre, patron de la chapelle. De chaque côté de l'autel, surmontant les portes de la sacristie, une statue de saint François d'Assise, du côté de l'Epître, et une statue de saint Ignace du côté de l'Evangile ; ces deux saints étant les patrons secondaires de la chapelle.
Autres statue s: dans le chœur, de Notre-Dame de Lourdes, et du Sacré-Cœur ; puis, à d'autres endroits, de saint Joseph, sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, saint Monon, et saint Donat.
L'Agneau symbolique de l'Apocalypse en cuivre doré, qui se trouve sur le devant de l'autel, y a été placé par l'abbé FRAITURE.
Le chemin de croix a été donné par la famille DHAENENS, de Saint-Nicolas-Waes, laquelle a des propriétés dans le voisinage.
Il a été bénit le 19 novembre 1911 par l'abbé HALLET, curé-doyen de Vielsalm.
Les cloches. une vient de la première chapelle. La seconde, « Marie », qui donne le mi-bémol, en haut, est une ancienne cloche de Ville-du-Bois et a été rachetée en 1884 quand on renouvela le clocher de Ville-du-Bois.

En 1930, l'autel de la chapelle et même la chapelle faillirent être la proie des flammes, par suite d'une imprudence des enfants de chœur. La partie endommagée de l'autel fut restaurée dans d'excellentes conditions par les frères Alfred et Louis OCTAVE, de Burtonville.


Les desservants de la chapelle.

Voici quels ont été les prêtres vicaires de résidence à Burtonville, et connus :

- CUVELIER Pierre, né en 1650 à Burtonville, fils de Henri et Catherine. Vicaire jusqu’à son décès le 7 octobre 1722.
- GERARDY Georges, cité en 1724.
- LATOUR Jean-François. 1735-1738.
- BILLIARD Nicolas. Cité en 1754. le 11 novembre 1754, signe le testament de Guillaume BAPTISTE de Neuville. (CS 1749-1763/316)
- COMTE Servais, cité au dénombrement de population de 1766. Né le 25 avril 1719, fils de Henri et de Catherine. Décédé le 26 juillet 1782 à Vielsalm.
- ISRAEL Jean-Henri, de Burtonville. Né le 7 janvier 1726, fils de Guillaume et d’Anne-Marie ENGLEBERT. Décédé le 5 août 1793.
- RAPHAEL Jean-Baptiste, de Vielsalm. Né le 1er septembre 1731, fils de Jean et de Barbe-Catherine. Décédé le 23 décembre 1802.
- BREYRE. Cité en 1804.
- MICHEL Bertrand-Joseph, de Neuville. Baptisé le 28 janvier 1755. Fils de Bertrand, et Jeanne-Thérèse DAIROMONT. Cité en 1804 et 1807. Décédé le 22 octobre 1807.
- GOFFINET Henri-Joseph, de Dochamps. Né en 1820. A Burtonville à partir de 1845.

La présence d’un vicaire à Burtonville a été interrompue à plus d’une reprise, notamment de 1880 à 1910.

- RASKIN. Jusqu’en 1880. Retraité à Soy-Fisenne.
- BAUREK Jean-Marie. Du 4 novembre 1910 à 1912. Né à Les Bulles. Parti à Gomery.
- AUBRY Alphonse. Né à Moircy le 28 octobre 1886. Décédé à Resteigne le 11 janvier 1973. A Burtonville de 1912 à fin 1918, puis curé à Neuville.
- SELECK Nicolas. Né à Odeigne. A Burtonville en 1924, parti à Chêne-al-Pierre.
- VERDAY Hubert. Né à Harre le 28 janvier 1893. Ordonné le 26 mars 1921. A Burtonville en 1924, puis à Courtil-Bovigny en 1925. Décédé à Moscou (URSS) le 3 septembre 1977.
- FRAITURE Servais. De Goronne. Parti à Rogery.
- GUILLAUME Célestin. Né à Courtil-Bovigny le 15 janvier 1868. A Burtonville de 1931 à son décès le 28 décembre 1944, à 9 h. du matin. Enterré à Courtil, mais d’abord en son potager, au cours de l’offensive des Ardennes.


6. Le presbytère.

La première chapelle, de 1703, occupait l’emplacement de la chapelle actuelle, et orientée comme elle.
(Notes de l’abbé Célestin GUILLAUME)

A côté, vers le Sud, était une maison vicariale ; vrasemblablement pour le moins aussi âgée que la chapelle, elle fut démolie en même temps que celle-ci, en vue de la construction d’une nouvelle chapelle en 1878.

(Plans cadastraux de la commune de Vielsalm)

toutefois, peu auparavant, le desservant local avait pu disposer d’une autre maison vicariale, nouvellement construite, et certainement plus confortable.

Celle-ci était le résultat d’une donation à la Fabrique d’église, par Henri-Joseph BONTEMPS, originaire de Burtonville, curé de Xhoris, et selon son testament du 2 octobre 1871.

(Acte notaire LEURQUIN, de Liège. Donation approuvée par arrêté royal du 20 avril 1873, et comportant d’autres biens immobliliers que la maison vicariale, et à charge de célébration de messes (RP Vielsalm). Henri-Joseph BONTEMPS était né à Burtonville le 28 février 1796. Etait fils de Barthélemy BONTEMPS et Marie-Catherine HOURY.)

Avant la destruction du premier presbytère et lors de la construction de la chapelle actuelle, on célébra les offices durant quelque temps, dans la grange, les hommes perchés sur le fenil, les femmes occupant l’aire.

Comme on peut le constater actuellement encore, le presbytère actuel, tout en restant proche de la chapelle, s’en écarte toutefois un peu ; il n’a donc pas été construit sur l’emplacement de l’ancien.

Après le décès de l’abbé Célestin GUILLAUME, dernier desservant, le 28 décembre 1944, le bâtiment est resté longtemps inoccupé, ayant d’ailleurs été endommagé lors de l’Offensive des Ardennes, puis, finalement, il a été vendu publiquement avec le terrain d’aisance, le 10 novembre 1972, pour 365 000 frs., à Mr. CHOQUE.

7. Deux anciennes fermes importantes.

Deux groupes de bâtiments importants d’exploitation agricole sont à remarquer à Burtonville : celui qu’occupe la famille BAILLY, et celui de la ferme ANTOINE.

Le premier montre, sur le mur longeant le chemin, une pierre portant la date de 1765.

En 1766, y habite « Jean Jeune Jean senior, marchand ». Il est, à ce moment, propriétaire d’un bien important. Originaire de Ville-du-Bois, né le 18 mars 1709 (fils de Paul et Anne REMACLE), il a épousé, le 3 août 1738, Marie-Catherine COMTE, de Burtonville, originaire d’une autre maison de Burtonville (née le 21.2.1712, fille de Jean, et Catherine CUVELIER). D’autre part, la date de 1765 figure en évidence sur une pierre du bâtiment. Ces faits permettent d’en déduire, sans doute, que JEUNEJEAN aura été le constructeur du bâtiment et peut-être sur un bien de la famille COMTE.

(AEA, Cadastre de Marie-Thérèse, tabelle 11 de Burtonville)

Après lui (décédé le 5 mars 1777), selon des souvenirs de famille et des sources documentaires, le bien est resté longtemps dans sa descendance. D’abord lui a succédé son fils prénommé Jean également (1739 – 1819), marié le 21.11.1764 à Marie-Catherine MIGEAL, puis le fils de ceux-ci, Jean-Nicolas (1765 – 1830), époux de Elisabeth SCHNEIDERS ; puis les deux filles de ces derniers, qui se partagèrent l’immeuble pour en faire deux demeures : Anne-Catherine (épouse de François-Joseph DANTINE), et Marie-Catherine (épouse de Jean-Hubert FREDRICH).

La part d’Anne-Catherine a été vendue par les enfants de la propriétaire, le 28 janvier 1845, ce à Jean-Aubin MICHEL, de Stavelot, pour 4 660 frs, puis est passée plus tard en d’autres mains.

(Acte du notaire DENIS, Vielsalm)

la part de Marie-Catherine, la principale, est restée dans sa descendance jusqu’aux environs de 1950, et a été achetée par l’occupant actuel, BAILLY Jacques-Joseph, auparavant à Christine PONCELET.

L’autre bâtiment important de Burtonville est celui qu’occupe actuellement le fermier ANTOINE, locataire.

Au début du XVIIe siècle, s’établirent, à Burtonville, les frères Servais et Henri CUVELIER, originaires de Ville-du-Bois, nés respectivement en 1610 et 1613. (Ils ont respectivement 45 et 42 ans en 1655 (AEA, Hommes capables de porter les armes).
Défricheurs et travailleurs, sans doute, ils arrivèrent à constituer un bien immobilier d’importance, effectuant même la fabrication et le transport de « potasse ».

(AEA, Dénombrement de 1656)

Petits-enfants de Servais, et enfants de Jean et Catherine, Jean (1668 – 1742), Catherine (1666 – 1749) et Eve ( 1679 – 1743) se partagèrent la succession de leurs parents en 1713.

(AELUX, Cons. prov. Requête du 4.2.1719, liasse 211)

Catherine, épouse CORNESSE, de Stavelot, eut la moitié des biens, et le reste finit par aller à Eve, puis de celle-ci, célibataire, à son filleul Nicolas-Jacques CORNESSE (né en 1706) de Stavelot, puis à un fils de ce dernier, c’est-à-dire Nicolas-Denis CORNESSE.

En 1766, la propriété CORNESSE à Burtonville comprenait notamment environ 15 hectares de terres labourables et 12 de prairies. Elle était louée à un censier pour 130 écus annuels.

(AEA, Cadastre de Marie-Thérèse, tabelle 15 de Burtonville)

Le 10 avril 1810, Nicolas CORNESSE était encore propriétaire à Burtonville, puisque à cette date il est repris comme tel à une liste de contribuables de Burtonville, et avec sa cote d’imposition qui était la plus forte de celles qui frappaient les habitants de Burtonville.

(AEL, Fonds français, liasse 1191)

Vers 1820, acheta le bien Jean-Baptiste BURNAY, de Courtil-Bovigny, mais établi à Lisbonne (Portugal). Son beau-père, Mathieu BEAUPAIN, de Cierreux, assurait la gérance du bien., le louant, le 2 novembre 1823, à Godefrin MARQUET, de Rogery, pour 219,24 florins annuels. Bail renouvelé le 16 janvier 1833, moyennant 464 frs. Par an.

(Acte notaire Pierre-Joseph JACQUES, Vielsalm)

En 1835, apparaît Charles NIELLON, général français retraité à Bruxelles. Il loue la ferme pour trois ans, à raison de 600 frs. Par an. Le 24 décembre 1836, il achète le bien pour 21 164 frs. Fin 1840 déjà, la propriété de NIELLON était à vendre, par expropriation forcée.

(Journal L’écho du Luxembourg, du 2 décembre 1840, qui donne le détail des immeubles à vendre)

Acheteur : Toussaint-Joseph LAMBERT, de Hourt-Grand-Halleux, ingénieur à Gand.

(On le retrouve comme propriétaire à L’Atlas des chemins vicinaux, de Vielsalm, de 1844 (au secr. Comm. de Vielsalm))

Nouvelle vente en 1862, ce à Théodore PETY de THOSEE, président de la Cour d’appel de Liège ; il dirigeait alors lui-même, durant quelque temps, l’exploitation de la ferme.

(Archives du cadastre, Vielsalm)

En 1871, devient propriétaire, Adèle, fille de Th. PETY de THOSEE, épouse Adolphe MAILLET, d’Avenailles, et décédée en 1879. Montant de la vente : 55 000 frs.

A. MAILLET-PETY étant décédé en 1879, la propriété passe à sa fille Catherine-Julia, chanoinesse au monastère de Berlaymont. Le 25 mars 1889, cette dernière vend le bien, pour 55 000 frs. A Marie-Catherine ARRASSE (1838 – 1897), épouse TOUBON Jean-François, de Menil-Arbrefontaine.

(Archives de l’Enregistrement, Vielsalm)

La descendance de M.C. ARRASSE est toujours, actuellement, propriétaire du bien, en la personne de Mme DUSSART-GEORIS, de Vielsalm.

N.B. Sur cet immeuble, voir aussi G. REMACLE, Les destinées d’une vieille ferme, à Burtonville, dans Ardenne et Famenne, 1966, n°4.

8. Petites industries.

Le recensement des manufactures en Luxembourg, de 1766, note la présence à Burtonville d’une fabrique de potasschen (à l’aide de cendres de bois), depuis 1756.

Une seule personne, mais dont on ignore le nom, s’en occupait.

La production en était de 25 000 livres, annuellement, évaluée à 420 florins ; elle s’écoulait en Brabant, en Flandre, par transporteurs et attelages.

(AGR, Conseil des Finances, n°6439)


Brasserie. Les souvenirs ont rappelé la présence, près de la ferme ANTOINE actuelle, d’un petit bâtiment pourvu d’un ancien matériel de brasserie.
De fait, Jean CUVELIER, qui habitait l’endroit à ce moment, à fourni, en février 1687, « une tonne de bière » au curé de Salm, pour paiement à l’occasion d’un décès, de « Henri le Houri » de Burtonville.

(RP Salm, décès)

Tannerie. Le recensement des manufactures, de 1766, signale l’existence à Burtonville, depuis 1753, d’une petite tannerie, dépendant du propriétaire à ce moment – c’est-à-dire Nicolas CORNESSE, de Stavelot – de la ferme ANTOINE actuelle.

(AGR, Conseil des Finances, n°6439)

En fait, selon des documents de l’époque et certains souvenirs, le travail des cuirs, qui avait besoin d’eau, se faisait à Beaufays en des bâtiments aujourd’hui démolis et que nous avons encore vus, près de la maison TALBOT.

En 1766, la tannerie occupait 16 cuves, et tannait annuellement 6 000 livres de cuir à semelles, évaluées à 3 000 florins. Les cuirs finis étaient entreposés à Burtonville même, dans un bâtiment qui subsiste encore, en face de la ferme ANTOINE ; et, dit le document de 1766, le débit s’en faisait « partie à Francfort et partie en France » ; le transport vers ces endroits devait se faire nécessairement par attelage de chevaux.

Un moulin à tan, à moudre les écorces de chênes, se trouvait en amont de la tannerie, et depuis 1753 également. Il payait annuellement 2 florins 2 sols au comte de Salm pour le coup d’eau .
(D’après notamment document AGR, Conseil des Finances, n°6.139)

A la fin du siècle suivant, le petit bâtiment de ce moulin a été agrandi et transformé en maison d’habitation. La mouture des écorces s’est alors effectuée près de la tannerie, l’établissement d’un moulin à tan y ayant été autorisée par le Conseil communal le 22 avril 1889.

Vers 1815, la famille CORNESSE vendit ses biens de Burtonville et environs à Jean-Baptiste BURNAY, de Bovigny, gendre de Mathieu BEAUPAIN qui, de Burtonville, venait de s’établir à Cierreux. Pau après, l’existence d’une tannerie, sous le nom « d’usine » est bien signalée à Beaufays en 1839 déjà, et appartenant à la famille BEAUPAIN ; celle-ci l’exploitait encore en 1917, mais elle cessera son activité peu après.

(Des fournitures d’écorces de chêne pour fabrication de tan ont encore été effectuées en 1917 par des personnes de Ville-du-Bois et que nous avons vues travailler à l’écorçage des chênes. La tannerie payait les écorces à 11 frs les 100 kgs, à ce moment-là. Le dernier ouvrier tanneur à Beaufays a été Henri-Joseph REMACLE (né en 1859) de Ville-du-Bois.)

Les environs de Burtonville, à l’Est et au Sud, et jusque dans la partie boisée vers Beaufays, sont parsemés d’une quantité de blocs d’arkose.

Parmi eux, nous avons découvert un grand nombre, plus de septante, de meules de moulin circulaires, en arkose, à différents degrés d’achèvement, ainsi que bien des déchets du travail de taille de pierres qui ont été probablement enlevées après achèvement. Vu leur type et leurs dimensions, ces pierres ne peuvent que se rapporter à une industrie des premiers siècles de notre ère.

Dans la même région, nous avons trouvé également, gisant sur le sol, quelques petites meules ovoïdes, de même nature, et de type préhistorique.

(Cfr. G. REMACLE, Les meules en arkose de la région de Salm, dans Ardenne et Famenne, 1960)

Les hommes qui ont taillé ces pierres, en quantité, devaient certainement avoir leur habitation non loin de leur travail. Etait-ce, du moins partiellement, au site devenu Burtonville ? On l’ignore.

La fabrication de « potasse » (potaschen) a aussi occupé autrefois quelques personnes de Burtonville.

Il s’agit d’un produit provenant de cendres de bois, dont le lessivage donne ces carbonates impurs, utilisés en savonnerie, chamoisage des peaux, blanchiment, etc.

Le dénombrement de 1656 note que « Servais Couvelier » de Burtonville est « faiseur de potasse ».

(AELUX)

En 1766, le rencensement des manufactures au comté de Salm note aussi, pour Burtonville, la fabrication de potaschen, depuis 1756, pour une quantité de 2 500 livres évaluées à 420 florins, et que le débit de ce produit s’en faisait en Brabant et en Flandre.

(AGR, Conseil des Finances, n°6.139)

Nous avons vu, venus de familles de Burtonville, plusieurs blocs de pierre dite « de Prüm », de nature sableuse, creusés en forme de réservoirs et qui, de tradition, servaient de dépôt pour la potaschen ; le plus grand portait la date de 1763.

9. L’enseignement.

C’est à partir de l’application de la loi scolaire du 23 septembre 1842 que Burtonville comporta une école primaire publique ; l’administration communale de Vielsalm la créa à ce moment, ainsi qu’en d’autres sections de la commune. Auparavant, l’école la plus proche de Burtonville était à Neuville, créée par l’Administration communale de Vielsalm pour Neuville et Burtonville, à partir du 1 décembre 1828.

Instituteur désigné : MICHEL Henri-Joseph, de Neuville (né le 4 octobre 1799), au traitement mensuel de 92 florins (environ 190 francs) dont il fallait déduire 10,97 florins pour bois de chauffage de l’école.

L’école devait se tenir à partir du 1er décembre (plus tard, à partir du 15 novembre) et jusqu’au 30 juin de l’année suivante. En été, les enfants qui le désiraient, pouvaient alors fréquenter l’école de Vielsalm qui, elle, était permanente sauf en septembre.

L’application de la loi organique de l’enseignement primaire, du 23 septembre 1842, modifia sans doute quelque peu la tenue de l’école. Comme dans les autres sections de la commune, il y eut désormais à Burtonville une école primaire permanente, et communale. Elle était mixte, et tenue par un instituteur.

Voici le nom des membres du personnel enseignant de Burtonville :

- COUTURIER Antoine, de Tavigny. Epousa, en 1846, 13 juillet, Marie-Thérèse SCHMITZ, de Burtonville, et devait donc, à ce moment, résider à Burtonville depuis quelque temps déjà. Démissionna en 1848, à l’âge de 24 ans.
- COLLIN Jean-Félix, de Tavigny. Né le 20 décembre 1824. Nommé le 28 février 1848. En fonctions jusqu’à septembre 1882. Avant sa nomination, il exerçait déjà depuis trois mois, ses fonctions, provisoirement. Epousa Catherine-Joseph GABRIEL, de Burtonville, le 10 octobre 1849.
- SERVAIS Jean-François-Adolphe, de Rettigny. Nomé le 15 septembre 1882. En fonctions jusqu’à fin 1903. Décédé à Petit-Thier.
- SERVAIS Gustave. Fils du précédent. Nommé le 18 février 1906. En fonctions à Burtonville jusqu’à 1920. En fonctions temporaire au début de 1905. Parti pour Géromont-Malmedy.
- SANTKIN Léopold, de Bèche. Nommé le 27 mars 1920. Démissionna en 1923, et nommé à Bèche le 1 juin 1923.
- GERARD Gabrielle, de Wanne. Intérimaire désignée le 7 juillet 1923.
- MALCHAIRE Firmin, de Neuville. Nommé le 20 octobre 1923. Transféré à Ville-du-Bois en 1937, l’école de Burtonvile étant supprimée.

La maison d’école a été bâtie vers 1850. Auparavant, et durant quelque temps, l’ancienne maison vicariale a servi d’école, ont rapporté des souvenirs de personnes âgées.

Le 18 janvier 1848, les habitants de Burtonville désirant faire construire une salle d’école et à leurs frais, demandèrent à l’administration communale de Vielsalm de pouvoir exploiter, au profit de la dite salle d’école, la coupe ordinaire de bruyères de 1847 se trouvant dans le Grand-Bois, sur la parcelle de la section, cette coupe n’ayant pas été exploitée.

(Les notes qui précèdent sont basées notamment sur des donées des archives communales de Vielsalm, et sur des informations recueillies par nous auprès de personnes âgées de Burtonville à l’époque, dont notamment l’abbé Cél. GUILLAUME, vicaire de l’endroit.)

10. Faits divers.

En 1766, le bétail agricole de Burtonville comportait, pour les 19 ménages de la localité : 20 chevaux, 124 bêtes à cornes, 240 moutons, 18 porcs.

(AGR. Comité pour le dénombrement du Luxembourg, n°86)

Après la construction de la voie du chemin de fer Saint-Vith-Vielsalm, en service actif de 1917 à 1940, une gare exista entre Burtonville et Beaufays, et dénommée de « Burtonville ».

Après la suppression du trafic ferroviaire, à partir du 10 mai 1940, des ponts sur la voie ayant été détruits ce jour, peu à peu les déprédations au bâtiment de la gare ont fini pa la démolir.

En février 1906, des voleurs s’étant introduits en la chapelle de Burtonville, ils y enlevèrent le contenu des troncs, comme ils le firent également à Neuville.

(Journal « L’Organe de Vielsalm », 11 février 1906)

Au cours de difficultés religieuses de la fin du XVIIIe siècle, sous le régime français, un prêtre, parent de la famille se cacha en la maison de Jean-Nicolas JEUNEJEAN, actuellement maison BAILLY. Il y occupait une pièce, fermée, dont l’accès était interdit aux serviteurs de la maison.
Mais une servante, curieuse, regarda par le trou de la serrure et vit, étonnée, le « priesse » lisant son bréviaire. Elle ne résista pas à l’envie de divulguer la chose ; le prêtre dut alors chercher une autre résidence.

Il s’agit vraisemblablement de l’abbé Jonas SCHNEIDERS, ou Jean-Jacques GRITTEN, respectivement cousin et oncle d’Elisabeth SCHNEIDERS, épouse de Jean-Nicolas JEUNEJEAN.

(Souvenirs de famille)

Des traces d’une maison subsistent au Sud de Burtonville, dans le bois des « Bouchons ». Aucun recensement n’en fait mention.

On peut penser qu’il s’agit de la demeure des « Jean des Buissons » et « Léonard des Buissons » son père, signalée plusieurs fois au début du XVIe siècle aux registres de la Cour de Salm.

(AESTH, Cour de Salm)

Le 19 février 1844, Jean-Hubert FREDRICH, de Burtonville, acheta, à Nicolas ENGLEBERT, cet endroit, « place d’un vieux bâtiment avec les décombres, ainsi que les terrains y annexés d’une contenance d’environ onze ares, pour le prix de vingt francs ».

(Acte notaire DENIS, Vielsalm)

Au début de 1905, une société d’agrément se constitua à Burtonville, sous le nom de « L’aurore ».
(Organe de Vielsalm, 15 janvier 1905)

Elle a fêté joyeusement son cinquantième anniversaire en juin 1956.
(Pays de Salm, 3 juin 1956)

Le canton de Saint-Vith, auparavant était du duché de Luxembourg, ayant été annexé à l’Allemagne après 1815, un service de douanes fut établi à la nouvelle frontière.

C’est ainsi que, plus tard, un poste de douaniers exista à Burtonville. Voici quelques noms d’agents de ce poste :

En 1846 :

LEPORCQ Isidore-Joseph, 36 ans, né à Pesches le 13.6.1816.
COUNSON François-Joseph, 37 ans. Entré en 1845. Né à Vaux de Bodeux en 1809.
RAULET Jean-Baptiste, 35 ans. De 1844 à 1848. Né à Saite-Cécile en 1809.
DESOIS Théophile, 36 ans. De 1836 à 1867. Né à Sart-la-Buissière le 22.9.1819.
DUBUISSON Henri-Joseph, 45 ans. De 1843 à 1848. Né à Bonsin.
GUILLAUME François-Alexandre, 32 ans. En 1842. Né à Chantemelle en 1810.

(Registre de population de Vielsalm)

Plus tard, on relève d’autres noms :

BIOT Hubert. Etait à Burtonville en 1893.
FOGUENNE Emile, en 1900.
MACHUROT Léopold, 1901.
PETIFRERE Gustave, 1903.
CHWINNEN Jean-Pierre, 1905.
LAMBERT Jules, 1908.
ROBERT Nicolas-Joseph. 1908.
SEVRIN Alphonse, 1911.
LACHENAL François, 1911.
NEYENS Joseph, 1914.
WINKIN Camille, 1915.
DERNIVOY Aimé, 1917.
KOOP Henri-Joseph, 1920.
HUBERT Alphonse, 1923.

Après la guerre de 1914-1918 et le déplacement de la frontière à l’Est, le poste de douaniers de Burtonville a été supprimé.

(Registre de fréquentation scolaire de Burtonville, qui donne le nom des parents dont les enfants fréquentaient l’école du lieu)

11. Les noms de lieux.

Beurtonvèye
O mayârt sârt
O grand prî
Drî lès rowales
O pachis
O l’acin
O l’raspaye
O l’bayâde
Divant l’bwès
Drî mon blâse
Tchan mitchî
Vôye dès grands prîs
Prî Dumont
Ozès longs sârts
Dizo l’fayi
O l’fagne
A bwès Vincent
Tère do sègneûr
Noû tchan
Dizo lès hèsses
Prî r’bâ
A mon Yanne
Ozès èreus
Prî Bosquèye
Vôye di Saint-Vé
Vôye di C’mansteur
Vôye di Rodj’rî
A laguès’prï
Drî lès rowales
O pachis
A mo Mitchî
Tchan grand Henri
Tchan dès cènes
A l crû tchan Pîre
Tchan Maintelette
A sainfoin
Prî do maire
Azès trôs d’sâvion

(D’après le langage local)


Gaston REMACLE

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