lundi 4 février 2013

Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps


L’Organe du dimanche 15 janvier 1905 donne comme d’habitude l’intégralité du compte-rendu sténographique du conseil communal du 11 ct. Il y est abondamment question du cimetière de Salmchâteau dont une bonne moitié ne sert pas et que l’on dénomme « le trou des chiens » !  Un conseiller demande que l’on ne fasse pas comme à Vielsalm où lorsqu’on doit entrer un monument au cimetière, on est obligé de démolir le mur.
Une mise au point concernant la séance précédente est demandée par un autre conseiller : l’école des filles avait été fermée dix jours sans autorisation préalable, l’institutrice souhaitant se rendre à un pèlerinage. Un conseiller reproche à un autre de réclamer contre cette futilité et lui dit qu’il est un sale calotin. Et l’autre de rétorquer que lui est un espèce de socialiste. En fait le rapporteur aurait ajouté le mot sale qui n’aurait pas été prononcé.

On le voit, à cette époque, les séances du conseil ne manquaient pas d’ambiance.

De nouveau un gros incendie à Lierneux où quatre habitations viennent encore d’être détruites. Le feu s’est déclaré dans la grange du fermier Monfort dans un tas de bruyères dessèchées. Activé par le vent qui soufflait en tempête le feu s’est communiqué aux habitations des fermiers Saigers, Parmentier et à celle occupée par le frère du premier sinistré. Six têtes de bétail ont péri ainsi qu’une douzaine de porcs. Les frères Monfort avaient déjà perdu une maison dans le précédent incendie signalé le 1er janvier dernier.

Toujours à Lierneux, une grave affaire de détournement dont il sera question très souvent à l’avenir dans les colonnes du journal, celui commis par le Directeur de la Colonie. Il aurait fait figurer dans les comptes des notes au nom de personnes décédées et enterrées depuis longtemps et aurait gonflé certaines dépenses.

L’Organe de Vielsalm du 21 janvier 1906  informe que les carrières d’ardoises de M.M. Jos. Gomez, Constant Siquet et autres, situées à Vielsalm, sont réunies en Société Anonyme sous la dénomination « Ardoisières du Gros Thier, Gomez et Cie ». On fait remarquer que les ardoises proviennent uniquement des anciennes couches du gros thier de Vielsalm, qu’elles sont reconnues par tous les architectes comme étant de toute première qualité, exemptes de pyrite de fer. Elles sont admises pour les constructions de l’Etat belge et préférées partout à l’étranger aux ardoises d’autres provenances.

Dans l’Organe du 11 janvier 1914 : A la suite de la fonte des neiges et d’une pluie torrentielle une énorme crue d’eau s’est produite. C’est ainsi que les prés Les Doyards  sont complètement submergés. Voyant la rapidité avec laquelle s’amenaient les eaux, on fit évacuer les chevaux de la brasserie Kieffer : à l’heure qu’il est l’eau a pénétré dans ce bâtiment et y a atteint 50cm de hauteur. A la gare, les usines Jacques sont également malmenées par les eaux : le concierge a dû transporter ses pénates à l’étage et ses meubles et son poêle ont disparu sous l’eau. Salmchâteau n’est pas non plus épargnée ; plusieurs habitants de la Basse-Ville ont dû déménager. Mais l’Organe du 18 janvier   indique que vendredi dernier vers 6 heures du soir, la digue des étangs alimentant l’usine centrale électrique de Cierreux s’est rompue par suite de la trop grande quantité d’eau. C’est principalement ce qui a provoqué les inondations relatées ci-dessus.

                                                                           Robert NIZET ( A suivre)

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