L’Organe de Vielsalm
du 9 octobre 1938 relate de façon assez
succincte, compte tenu de l’ampleur du sinistre et de la réputation de l’Hôtel
de Belle-Vue qui dépassait de loin les limites de la commune, l’incendie de
celui-ci survenu le 2 octobre courant. [Il y a donc, à quelques jours près, 76
ans]
Dans
la nuit de dimanche à lundi, un incendie d’une violence extrême s’est déclaré à
l’Hôtel de Belle-Vue à Vielsalm.
En
un laps de temps assez court, le bâtiment et les annexes étaient en feu et,
malgré le dévouement habituel, on ne put le circonscrire : il fallut se
borner à préserver les constructions voisines.
Il
n’y eut heureusement pas d’accident à déplorer, tout se borne à des dégâts
matériels.
Il y
a assurance.
Dans
L’Organe de Vielsalm du 11 décembre suivant,
on lit :
1) Madame
Thonard informe le public qu’il est strictement interdit de circuler dans la
propriété de l’Hôtel de Bellevue (sic) et qu’elle décline toute responsabilité
en cas d’accident.
2) Echo
d’un important incendie.
Madame
Veuve Thonard, propriétaire de l’Hôtel de BELLEVUE (sic) détruit par l’incendie
survenu le 2 octobre, nous informe qu’elle avait confié la sauvegarde de ses
intérêts au BUREAU TECHNIQUE D’ASSURANCES, 33, rue de l’Université à
Liège ; cette importante firme d’Assureurs Conseils Spécialistes avait
procédé à l’étude ainsi qu’à la mise au point gratuite de son dossier
d’assurances.
Les
contrats d’assurances négociés par cet organisme n’ont donné lieu à aucune contestation de la part des assureurs.
Madame
Thonard tient à rendre publiquement
hommage à ses assureurs conseils et à Monsieur Léon Crismer en particulier,
pour l’énergie et le dévouement apportés dans le règlement du sinistre, et leur
exprime toute sa reconnaissance pour les résultats obtenus et pleinement
satisfaisants.
[]Au
moment de cet incendie, l’hôtel était donné en location à une personne
d’origine polonaise, Ignatz Nestel : ce serait à une
malveillance ou à tout le moins à une très grosse imprudence de celui-ci que
l’incendie serait dû.]
Comme
le montrent les deux cartes postales prises respectivement du haut et du bas de
la rue (à l’époque Avenue de Golonfa) cet hôtel se trouvait à l’emplacement
actuel du parking sous l’église et n’avait donc rien à voir avec l’Hôtel
Belle-Vue, situé, lui, en face de l’église, anciennement propriété de la
famille Archambeau, existant toujours et devenu une maison de vacances privée.
Une
histoire de l’Hôtel de Belle-Vue Thonard paraîtra dans le prochain numéro de la
revue Glain et Salm, Haute Ardenne.
Robert
NIZET
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