vendredi 26 décembre 2014

Dans l'Organe de Vielsalm, il y a bien longtemps

L’Organe de Vielsalm du 10 décembre 1911 : Aux Tailles était arrivé au mois d’août un individu français qui, quoique dépourvu du moindre diplôme, se donna comme un guérisseur d’affections rhumatismales et prétendait avoir une méthode de massage miraculeuse et d’un effet certain. Beau parleur il capta la confiance de certaines gens qui devinrent ses clients. Il concluait avec eux un contrat suivant lequel le  paiement ne se faisait qu’après guérison ! Cependant il toucha une somme de 175 f d’une personne qui était loin d’être guérie et dans le même temps il se rendit coupable de détournement au détriment de l’aubergiste chez qui il louait une chambre et tenta même de fabriquer de la fausse monnaie ! La gendarmerie ayant fait rapport au Parquet celui-ci ordonna l’arrestation du dénommé Tasce Alexandre, 27 ans, originaire de Reims.
Le 17 du même mois,  le journal relate le violent incendie qui a détruit le café Joseph Bruyère au carrefour de Beho (Voir carte postale : les chasseurs à courre y faisait souvent halte)  et un début d’incendie à l’église de Goronne qui a pu être arrêté à temps.

L’Organe du 3 novembre 1912 annonce la fête traditionnelle de la saint Hubert dont il a été question récemment. La grand -messe sera chantée par des artistes amateurs ; après celle-ci, les membres du « Rallye-Vielsalm » vêtus de l’habit rouge seront transportés en automobile au lieu de rendez-vous et galoperont par monts et par vaux à la suite des molosses formant le réputé équipage. Le soir, après un splendide  laisser-courre le banquet aura lieu à la Villa des Dragons.
Le 10 novembre,  le journal nous apprend la descente à Regné d’un ballon de dimensions respectables et monté par deux personnes de nationalité allemande.

L’Organe de Vielsalm du 28 décembre 1913 commence par un genre d’éditorial de l’éditeur. On va voir que celui-ci est bien optimiste et peu réaliste.
1913 se meurt dans la neige et les brumes qui laissent flotter dans les cieux gris comme de lourdes tristesses d’adieux.
Plus rapides, plus pressés semblent fuir ces derniers jours comme si, dirait-on, ils avaient hâte d’effacer de  nos esprits les chiffres lugubres de l’année qui agonise…
Mais voici 1914 dont les syllabes fusent, vives, alertes, sonores, enjouées, avec dans la voix des rires cristallins d’une toute jeune fille…
C’est d’un heureux présage. Et j’entrevois, lointaine, dissipant le rideau de grisaille et de mélancolie, l’aube nacrée, teintée d’azur de l’année nouvelle.
A nos lecteurs et abonnés, L’ORGANE DE VIELSALM présente ses meilleurs vœux.
La Rédaction.

Celle-ci ne pouvait évidemment pas prévoir  l’événement de Sarajevo et la tragédie qui allait s’en suivre pour le monde entier.


                                                                                     Robert Nizet

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