L’Organe
de Vielsalm du 10 décembre 1911 : Aux Tailles était
arrivé au mois d’août un individu français qui, quoique dépourvu du moindre
diplôme, se donna comme un guérisseur d’affections rhumatismales et prétendait
avoir une méthode de massage miraculeuse et d’un effet certain. Beau parleur il
capta la confiance de certaines gens qui devinrent ses clients. Il concluait
avec eux un contrat suivant lequel le
paiement ne se faisait qu’après guérison ! Cependant il toucha une
somme de 175 f d’une personne qui était loin d’être guérie et dans le même
temps il se rendit coupable de détournement au détriment de l’aubergiste chez
qui il louait une chambre et tenta même de fabriquer de la fausse monnaie !
La gendarmerie ayant fait rapport au Parquet celui-ci ordonna l’arrestation du
dénommé Tasce Alexandre, 27 ans, originaire de Reims.
Le
17 du même mois, le
journal relate le violent incendie qui a détruit le café Joseph Bruyère au
carrefour de Beho (Voir carte postale : les chasseurs à courre y faisait
souvent halte) et un début d’incendie à
l’église de Goronne qui a pu être arrêté à temps.
L’Organe
du 3 novembre 1912 annonce la fête traditionnelle de la
saint Hubert dont il a été question récemment. La grand -messe sera chantée par
des artistes amateurs ; après celle-ci, les membres du
« Rallye-Vielsalm » vêtus de l’habit rouge seront transportés en
automobile au lieu de rendez-vous et galoperont par monts et par vaux à la
suite des molosses formant le réputé équipage. Le soir, après un splendide laisser-courre le banquet aura lieu à la
Villa des Dragons.
Le
10 novembre, le journal nous apprend la descente à Regné
d’un ballon de dimensions respectables et monté par deux personnes de
nationalité allemande.
L’Organe
de Vielsalm du 28 décembre 1913 commence par un genre
d’éditorial de l’éditeur. On va voir que celui-ci est bien optimiste et peu
réaliste.
1913 se meurt dans la neige et les brumes qui
laissent flotter dans les cieux gris comme de lourdes tristesses d’adieux.
Plus rapides, plus pressés semblent fuir ces
derniers jours comme si, dirait-on, ils avaient hâte d’effacer de nos esprits les chiffres lugubres de l’année
qui agonise…
Mais voici 1914 dont les syllabes fusent, vives,
alertes, sonores, enjouées, avec dans la voix des rires cristallins d’une toute
jeune fille…
C’est d’un heureux présage. Et j’entrevois,
lointaine, dissipant le rideau de grisaille et de mélancolie, l’aube nacrée,
teintée d’azur de l’année nouvelle.
A nos lecteurs et abonnés, L’ORGANE DE VIELSALM
présente ses meilleurs vœux.
La Rédaction.
Celle-ci ne pouvait évidemment pas prévoir l’événement de Sarajevo et la tragédie qui
allait s’en suivre pour le monde entier.
Robert
Nizet
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