mercredi 29 juillet 2009

A travers l’histoire régionale, Vielsalm et ses environs :

(publié dans ?; le 28 octobre 1978)

Au temps de la préhistoire.

On appelle préhistoriques, les temps sur lesquels on n’est renseigné par aucun document écrit et précédant l’ère chrétienne. On se bas alors, pour connaître cette époque, sur des vestiges matériels. Ceux-ci ne manquent pas dans notre région ; ils permettent d’admettre qu’elle a été habitée déjà depuis fort longtemps et même par une population très active. De l’examen de ces vestiges, on peut conclure qu’ils se rapportent pour la plupart aux derniers siècles avant J.-C., ce qu’on appelle l’époque de la Tène, ou l’âge du fer, et qui a vu dans nos régions des populations celtiques.
Voici quelques-uns de ces vestiges.
  • Le camp dit abusivement « romain » au sommet du Gros-Thier entre Bèche et Salmchâteau. Il n’a rien de « romain » ; il a été édifié pour servir de refuge et de défense aux populations de ce temps-là.

  • Plusieurs tombes ont été découvertes et fouillées sur le territoire de la commune de Bovigny et aux abords, livrant des poteries, anneaux et bracelets, une hache.

  • Autre vestige : des pierre taillées en forme de fève de café, d’environ 40 cm. De longueur et destinées à servir de meules à broyer le grain. On en retrouve encore sur le banc d’arkose qui va des Quatre-Vents (Neuville) vers l’est, ainsi que près de Provedroux ; on a dû en fabriquer des quantités considérables.

  • Une longue série d’excavations pour l’extraction de la pierre d’arkose constitue un indice encore de cette époque. Partant des environs de Joubiéval, on la retrouve à l’est des Quatre-Vents, puis plus loin au-delà des Mauvaises-Pierres (Petit-Thier). On ne peut que lui donner un âge d’environ deux millénaires.

  • Entre autres, deux noms antiques de cours d’eau de la région témoignent aussi de la présence celtique. Il s’agit de GLAIN et SALM, deux termes que l’on rencontre dans toute l’Europe. Termes hydronimiques, c’est-à-dire désignant de l’eau. GLAIN se rapporte à « eau brillante » ; SALM à « eau un peu trouble ».

  • Le long de plusieurs de nos ruisseaux, particulièrement celui de Louxibou descendant vers Cierreux, celui de Bèchefa descendant vers Bèche, ainsi qu’aux sources du Salm, on constate la présence d’une quantité de tertres irréguliers et d’origine artificielle, des « tambales » dit le langage du pays. Ils appartiennent à une bande qui va du plateau des Tailles jusqu’à la haute Amblève. Les archéologues sont d’accord pour reconnaître qu’il s’agit là de résidus de délavages aurifères et ils situent leur origine à l’âge du fer. Il y a là une activité considérable.

  • On sait que la Gaule a été jadis un des pays grands producteurs d’or. César en a tiré des sommes considérables ; elles lui ont permis de conquérir Rome où l’abondance d’or, après la guerre des Gaules, fit tomber le rapport de valeur de l’or à l’argent de 1/11,91 en 150 à 1/8,39 en 50 avant J.-C.

  • D’autres vestiges plus anciens encore ont été trouvés non loin de notre région. Par exemple, des haches en pierre polie, près de Gouvy, près de Baclain, entre Hébronval et Bihain en 1947.

Ndlr:

Cet article a déjà été publié, morcelé, de 1972 à 1974, sous la rubrique "Connaissons notre région".

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire