dimanche 13 septembre 2009

Un clairvoyant.

Un fermier de Neuville avait vendu son cochon à la foire de Vielsalm.

L’animal, d’ailleurs mal venu, était barbouillé de boue et ne payait pas de mine. Aussi, son proprio n’en avait-il obtenu qu’un prix dérisoire. Bon débarras quand même, se dit-il.

Seulement, il s’agissait de remplacer avantageusement le goret, avait recommandé la cinseresse. Notre homme fit donc un tour sur le marché, examinant, palpant, affectant l’air connaisseur, se montrant difficile pour fixer son choix.

Enfin, il avise une bête, un peu maigre, peut-être, mais qui semblait lui adresser ses grognements comme pour sympathiser. Le prix demandé est bien plus élevé qu’il a obtenu de l’autre. Tant pis. Marché conclu.

Le brave nourrain ne fut nullement difficile à ramener à la maison. Bien au contraire, il trouva tout seul l’entrée de la porcherie…

C’était celui-là même, au préalable débarbouillé, que notre Neuvillois venait de vendre une heure auparavant.

Mais les injures que le propriétaire du goret entendit de sa femme, je vous les laisse deviner !

ROUVA

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