L’Organe
du 17 janvier 1909 : A Langlire, dimanche
dernier, les gens qui se rendaient à la messe du matin ont découvert au milieu
de la route, couché dans la neige et ne donnant aucun signe de vie le nommé X Emile
, graveur sur pierre. On doit attribuer sa mort à l’alcool et au froid
puisqu’il s’était attardé une nouvelle fois la veille dans les cabarets. A
l’heure où sont écrites ces lignes, le corps se trouve toujours à l’endroit où
on l’a découvert ! Il n’est pas inutile de rappeler qu’on n’est pas obligé
d’attendre l’arrivée des autorités avant de porter secours aux victimes et que
la charité et l’humanité commandent même de les secourir ou de reconduire le cadavre, sauf s’il porte
des traces de violence. Langlire est distant d’une lieue du chef- lieu de commune
et de deux lieues et demie de la gendarmerie la plus proche : voilà
pourquoi les autorités tardent à venir.
A Grand-Halleux, une tentative de
déraillement a été perpétrée dans la gare : une grosse pierre avait été
placée contre l’aiguille dans le but de faire dérailler l’express. La vigilance
des employés a permis d’éviter la catastrophe et la police informe.
A Petit-Halleux, la gendarmerie a
procédé dernièrement à l’arrestation de trois personnes qui sont accusées de
port d’armes prohibées et de tentative de meurtre.
Le
2 janvier 1910 : Une descente de police
a eu lieu à Ourthe pour indaguer au sujet d’une affaire. Les sieurs B...et K…
sont accusés de maltraiter leur vieux père simple d’esprit. Les juges auraient
constaté des traces de coups.
Le
16 janvier : le parquet de
Marche a fait une descente à Ourthe au
sujet des faits relatés ci-dessus. Il s’est aussi rendu à Limerlé où une femme
C. pour se venger de son mari avec lequel elle vit en mauvaise intelligence
aurait mis le feu à un hangar leur appartenant. Et tant qu’il y était, il a
aussi constaté à Bovigny un vol d’objets divers et d’argent au préjudice de M.
Jos. Blanjean, cabaretier.
Une belle excursion rentable pour le
Parquet ! Région bien mal famée puisque :
Toujours
le 2 janvier : A Cierreux et pour la
deuxième fois en dix jours, la caisse de l’administration du chemin de fer s’est envolée. Mais
différentes arrestations ont été opérées par la gendarmerie de Vielsalm.
Sous toutes réserves, elle serait sur le point de trouver les voleurs qui ont
dévalisé les gares de Vielsalm et de Cierreux
Le
9 janvier 1910 : différentes personnes
de notre localité ont été arrêtées en cours de route par des vagabonds leur
réclamant de l’argent. La police est sur les dents et nous n’en doutons pas
mettra à l’ombre ces détrousseurs de grands-chemins.
Vendredi soir, grand branle -bas dans la localité et particulièrement
place Léopold [Aux Quatre-Coins, où se trouvait le café de Léopold Colson. Il existe des cartes postales montrant
celui-ci et portant l’une, la légende Café Leopold, l’autre
Carrefour Léopold, une troisième, Quartier Léopold !] : une
troupe de quarante Romanichels accompagnée d’une quinzaine de gendarmes faisait
sa dernière étape vers l’Allemagne. Ces
nomades arrêtés à Durbuy où ils
s’étaient rebellés contre la force publique campèrent dans la cour de l’école
communale et furent le lendemain conduits à la frontière.
On le voit, en ce temps- là, les
gendarmes étaient occupés tous azimuts bien que l’automobile ne fût pas encore
très répandue, ce qui allait leur causer un surcroît de travail.
Robert NIZET
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