Pour la plupart d’entre nous, le choléra
évoque des images de camps de réfugiés en Afrique, de pays ravagés par la
guerre ou par des catastrophes naturelles …
Pourtant au XIXème siècle, nos régions ont
été traversées par plusieurs vagues d’épidémies de choléra ; c’est
notamment le cas à Ville-du-Bois en 1849
A l’époque, un membre de la commission
médicale provinciale se rendait sur place pour faire rapport au gouverneur de
la province. Quant à elle, l’administration communale était tenue de rédiger régulièrement
un bulletin de choléra.
L’épidémie débute le 28 septembre : la
première victime est le garde champêtre Gengoux, âgé de 42 ans « maladif depuis longtemps »
Le Docteur Henroz de Marche qui rédige le rapport conclut que la cause est
la malpropreté du village : « malpropreté qui ne doit être attribuée
qu’à l’insouciance des habitants »
Cette remarque ne plait pas au bourgmestre
de Vielsalm qui à son tour écrit au gouverneur : « C’est à tort qu’on attribue l’origine de
cette épidémie à l’excessive malpropreté des rues et des habitations comme on
s’est plus à vous le dire avec exagération, attendu que les villages et
communes voisines ne sont pas plus propres que Ville-du-bois et surtout que la
classe en général des habitants de Ville-du-bois est une des plus aisée des
environs. Je suis porté à croire que cette épidémie aurait été plutôt apportée
par des voituriers et des marchands de Ville du bois qui se rendent
régulièrement à Verviers et dans le pays de Liège ; le ménage de l’un deux a
été atteint en premier » Le bourgmestre avait raison.
L’épidémie de choléra se termine le 20
octobre, elle aura touché 37 habitants (17 hommes et 20 femmes) on
déplorera 4 décès.
Hugo
PIERRARD
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