L’Organe de Vielsalm du 3 avril 1910 reparle du drame de Spa signalé le 2 janvier
de la même année : un quadruple assassinat y avait été commis. On vient de
retrouver, trois mois après donc, sur le comptoir du café, dissimulé sous un
tiroir un poignard ensanglanté !
Cette découverte établit d’éloquente manière l’incroyable incurie de
ceux qui ont dirigé cette instruction et la négligence impardonnable qui a
présidé aux premières constatations. C’est alors qu’on faisait l’inventaire en
vue de la vente publique de l’établissement qu’on a fait cette découverte.
A la chasse à courre de Vielsalm, il y a
chaque jour des prises et les Hallali se font presque dans la localité. Samedi
dernier, un magnifique chevreuil est
venu tomber dans les anciennes carrières ouvertes de Cahay suivi bientôt par
trois chiens. La curée s’est faite à l’entrée de Vielsalm.
L’Organe
du 1er mai rapporte un nouvel accident
sur le chemin de fer : le serre-frein Jos. Brasseur en allant prendre son service a été atteint par un wagon vide lancé
sur une voie de manœuvre. Atteint de blessures et de fractures le malheureux a
été transporté à l’hôpital de Stavelot où il est décédé le lendemain. Il y
avait à peine trois mois que sa fille s’était noyée accidentellement dans la
Salm [le Glain].
Dans la même édition on apprend que le
chien des époux Denis Colson, colporteurs
à Vielsalm avait voulu mordre sa maîtresse et l’on suppose que la bête était
atteinte de la rage.
Dans L’Organe de Vielsalm du 14 avril 1912 : depuis 1905 une ligne
vicinale relie Vielsalm et le chemin de fer de Gouvy à Trois-Ponts à Lierneux,
siège de la colonie wallonne d’aliénés. Ce terminus ne donne qu’une
satisfaction relative et le prolongement de la ligne vicinale revient une fois
encore sur le tapis : on voudrait qu’elle aboutisse à Trois-Ponts ou même
à Stavelot. En fait, comme une route
superbe relie Lierneux à Stoumont en
descendant la vallée de la Lienne, c’est cette route que le vicinal suivra.
Venant de Liège, on ne devra donc plus
faire le détour par Trois-Ponts ou Vielsalm et ce nouveau vicinal permettra
d’admirer une des plus ravissantes
vallées de l’Ardenne.
On sait, depuis, que ce projet n’a
jamais été réalisé.
Le
5 mai 1912 : un accident à Lierneux.
Un brave cultivateur nommé Servais, de la Falize, conduisait un bœuf attelé à
un rouleau-plombeur. L’animal s’est effrayé et le rouleau de 300 kg est passé
sur l’homme dont l’état est grave.
L’Organe
du 11 mai 1913 annonce que des courses de motos traverseront
notre localité les 11 et 12 : départ à Bruxelles et arrivée à Spa via Namur, Marche et Bastogne.
Celui du 18 mai annonce le retour du
Congo de C. Denis, fils de M. Denis-Derochette après y avoir séjourné deux ans. Les Echos de
la Salm dont Denis est membre est venu lui souhaiter la bienvenue. Une foule
énorme était massée sur le quai de la gare pour l’accueillir.
Le 25
mai cet « exploit » d’automobilistes est rapporté par L’Organe :
A Bihain, mercredi dernier vers 9h30 du soir , une automobile grise n’ayant pas
de phare et marchant à une vitesse vertigineuse se dirigeait vers Houffalize et
vint foncer sur un troupeau de moutons appartenant à M. Vincent du Bois
St-Jean. Sans faire attention aux cris et aux appels de ce dernier, l’auto
continuait à avancer dans ce troupeau de bêtes apeurées. Le fermier constata que 11 moutons avaient été tués net et 9
autres furent abattus le lendemain. Les auteurs de cette tuerie volontaire
n’ont pas daigné s’arrêter et ont continué en riant. L’enquête menée de concert
par les gendarmeries des Tailles et de Houffalize ont pu amener la découverte
des auteurs de cette sauvagerie.
Robert
NIZET
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