En
huit ans, l’ensemble de la propriété non bâtie est donc aliéné. Pour les
constructions, il faudra attendre quatre années de plus.
En
effet, le 30.06.1965 le pharmacien
Robert Delcominette-Grutman , établi en haut de la place comme successeur des Moxhet, acquiert la
maison en ruines d’une superficie de 10 ares 42 ca.
En 1966 intervient l’événement le plus
spectaculaire du démantèlement de la propriété : la destruction de la grosse
maison Sépult et de ses dépendances. L’Annonce de Vielsalm du 12 février signale que les
entreprises Schröder démolissent actuellement les immeubles Sépult, place
P.Moxhet. Monsieur Delcominette va
construire sur leur emplacement, en 1968, un nouvel immeuble à usage de pharmacie et de
maison d’habitation. Il sera toutefois exproprié d’une partie pour élargir la
grand-route qui était particulièrement étroite à cet endroit. Si étroite
d’ailleurs que lors de la création du tram vicinal Lierneux-Vielsalm en 1904
l’origine de la ligne qui devait se trouver au bas de la place du marché avait
été déplacée jusque devant la Boutique Klons actuelle vu l’impossibilité d’établir une double voie pour ramener les
motrices en tête du convoi dans ce véritable goulet.
Je
me souviens aussi qu’à cet endroit le trottoir était taillé dans le rocher.
Voilà
donc détruite cette grosse demeure qui figure sur tant de cartes postales de la
place du marché et qui, durant les dernières années avant sa destruction, était
à l’abandon et donc un terrain de jeu rêvé pour les jeunes du quartier.
Certains pourraient nous raconter leurs expéditions dans les nombreuses pièces
qui étaient encore partiellement meublées. Je n’étais pas de ce quartier :
je n’y suis donc pas allé et j’en suis frustré.
Actuellement,
le nouvel immeuble a été partagé : côté Place Moxhet il abrite la
pharmacie Séghers, deux commerces en-dessous (Laines et tricots d’Anita Lugen
et salon de coiffure d’Anne-Sophie meunier) et un appartement ; à
l’arrière, un immeuble à appartements.
Le
26 février 1978, soit cinq jours avant son décès, en Suisse donc, elle teste en
faveur des œuvres paroissiales de Vielsalm : sans doute la parcelle
d’accès à la rue de l’Hôtel de ville est-elle incluse dans ce legs. Celle-ci,
acquise par la Commune, vient d’être aménagée pour conduire
au nouveau parking chargé de délester les rues du centre.
La
vieille propriété Biever puis Sépult a
ainsi vécu.
En
lieu et place de la grand muraille de schiste, à l’aspect rébarbatif diront
certains mais tellement représentative de l’extraction et de la transformation
du schiste dans nos carrières, on trouve de nos jours une suite ininterrompue
d’entreprises commerciales – à deux
exceptions près – qui constitue une partie de l’artère principale de la
localité.
Merci
à Marie-Rose Bodson-Fransolet, Pierre Christophe, Marcel Roth, Georges Benoit,
Joseph Léonard, l’ASBL Val du Glain, Terre de Salm pour la consultation de la
collection de L’Annonce de Vielsalm, Geneviève
Fourneau-Orianne, Jeanine Wayaffe, Christine Hoyoux et bien sûr à Joseph
Toubon..
Ce
texte enrichi de quelques documents
iconographiques peut être obtenu en fascicule.
Á
partir de la droite : mur de la parcelle Lambert, maison Edgar Hoffmann,
maison André Lejeune, magasin d’électro-ménager de René Huart, magasin UNIC,
magasin Super Fémina, pas encore de galerie du Vieux Marché, espace libre,
magasin d’électro-ménager Gustin, garages Bechet, pas encore d’Hôtel des
Myrtilles, mur de la propriété Delcominette. La photo date
de la toute fin des années ’60.
Bien cette dernière photo. Photo de années 60, ou on pouvait rouler à 60 en double sens et sans embouteillage ;)
RépondreSupprimerPar contre, on a du mal à s'imaginer qu'on roulait dans les deux sens rue Général Jacques...
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