L’Organe du dimanche 15
janvier 1905 donne
comme d’habitude l’intégralité du compte-rendu sténographique du conseil
communal du 11 ct. Il y est abondamment question du cimetière de Salmchâteau
dont une bonne moitié ne sert pas et que l’on dénomme « le trou des chiens » ! Un conseiller demande que l’on ne fasse pas
comme à Vielsalm où lorsqu’on doit entrer un monument au cimetière, on est
obligé de démolir le mur.
Une
mise au point concernant la séance précédente est demandée par un autre
conseiller : l’école des filles avait été fermée dix jours sans
autorisation préalable, l’institutrice souhaitant se rendre à un pèlerinage. Un
conseiller reproche à un autre de réclamer contre cette futilité et lui dit
qu’il est un sale calotin. Et l’autre
de rétorquer que lui est un espèce de
socialiste. En fait le rapporteur aurait ajouté le mot sale qui n’aurait pas été prononcé.
On le
voit, à cette époque, les séances du conseil ne manquaient pas d’ambiance.
De
nouveau un gros incendie à Lierneux où quatre habitations viennent encore
d’être détruites. Le feu s’est déclaré dans la grange du fermier Monfort dans
un tas de bruyères dessèchées. Activé par le vent qui soufflait en tempête le
feu s’est communiqué aux habitations des fermiers Saigers, Parmentier et à
celle occupée par le frère du premier sinistré. Six têtes de bétail ont péri
ainsi qu’une douzaine de porcs. Les frères Monfort avaient déjà perdu une maison
dans le précédent incendie signalé le 1er janvier dernier.
Toujours
à Lierneux, une grave affaire de détournement dont il sera question très
souvent à l’avenir dans les colonnes du journal, celui commis par le Directeur
de la Colonie. Il
aurait fait figurer dans les comptes des notes au nom de personnes décédées et
enterrées depuis longtemps et aurait gonflé certaines dépenses.
Dans l’Organe du 11 janvier 1914 : A la
suite de la fonte des neiges et d’une pluie torrentielle une énorme crue d’eau
s’est produite. C’est ainsi que les prés Les
Doyards sont complètement submergés.
Voyant la rapidité avec laquelle s’amenaient les eaux, on fit évacuer les
chevaux de la brasserie Kieffer : à l’heure qu’il est l’eau a pénétré dans
ce bâtiment et y a atteint 50cm de hauteur. A la gare, les usines Jacques sont
également malmenées par les eaux : le concierge a dû transporter ses
pénates à l’étage et ses meubles et son poêle ont disparu sous l’eau.
Salmchâteau n’est pas non plus épargnée ; plusieurs habitants de la Basse-Ville
ont dû déménager. Mais l’Organe du 18
janvier indique que vendredi dernier vers 6 heures
du soir, la digue des étangs alimentant l’usine centrale électrique de Cierreux
s’est rompue par suite de la trop grande quantité d’eau. C’est principalement
ce qui a provoqué les inondations relatées ci-dessus.
Robert NIZET ( A suivre)
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