L’Organe du dimanche 1er
janvier 1905
Dans
un petit village des bords de l’Ourthe, on a aperçu tout récemment une
limousine automobile arrêtée près d’un appareil photographique sur pied. L’auto
était en fait un laboratoire complet de photographe avec vitres rouges,
cuvettes, révélateur, fixateur pour développer un cliché. L’opérateur
travaillait pour un éditeur de cartes postales illustrées de Paris et avait
réalisé quatre cents clichés de « La Belgique en hiver » en dix jours de givre.
Grâce aux plaques rapides et à une automobile tout aussi rapide, les clichés se
faisaient à la douzaine. Où est le temps du collodion liquide où l’on faisait
trois clichés par jour ?
Mais
que sont devenus ces clichés ?
A
Lierneux un incendie a détruit au centre du village quatre maisons occupées par
MM. Monfort, Germain, Habotte, Constant Gaspard et Jean-Jos. Mathieu. On n’a pu
préserver que les récoltes avoisinantes et sauver le bétail sauf une chèvre et
un porc. Il ne reste que quelques murs.
Dans l’Organe du dimanche 8 janvier on
apprend que les religieuses dominicaines établies à Provèdroux, n°18 sont à la
disposition des malades pour aller les soigner à domicile.
Qui
se souvient de ce service particulier ?
L’Organe du 7 janvier 1906 commence par un avis aux lecteurs :
L’Organe créé en 1885 vient donc de doubler le cap de sa vingt-unième (sic)
année. Le plus vif désir de l’éditeur a toujours été de rendre son journal le
plus intéressant possible. Il organisera cette année dans chaque village de la
contrée un service sérieux de reporters afin que les plus petits faits lui
soient renseignés et que la moindre nouvelle n’échappe pas à la connaissance de
ses lecteurs.
La
dame de L’Annonce ne devrait-elle pas
faire de même ?
Mr
l’abbé Hautôt, vicaire d’Etalle, vient d’être promu curé à Commanster.
Si
l’on dit que c’est une promotion…
Innovation
dans l’Organe du 12 janvier 1913 :
une chronique des livres que l’on va retrouver tout au long de l’année et même
au-delà et qui est signée G. de Prouves.
Je me
demande si c’est un ancêtre de Guy don de Bêche. Je me promets de poser la
question à celui-ci !
Dans
la nuit de mercredi à jeudi dernier, les habitants furent réveillés par les
cris de Au feu, Au feu puis le
clairon et le tocsin lancèrent aussi le signal avertisseur d’un incendie.
Le
feu qui s’était déclaré soudainement (route de Neuville c'est-à-dire actuelle
rue du Général Jacques) dans l’atelier de M. Rommès, charron, ne tarda pas à
s’étendre à deux autres maisons, l’une habitée par M. Jacoby et l’autre, le
local du cercle catholique, occupée par le tenancier. Ces constructions
vieilles de plus de cent ans ne tardèrent pas à être transformées en un immense
brasier et furent bientôt réduites en
cendres. Les pompiers et les habitants accourus sur les lieux mirent
tout en œuvre pour circonscrire les flammes mais il fallut se borner à
préserver les maisons voisines. On ignore les causes qui ont provoqué
l’incendie dont les dégâts sont évalués à plus de 25.0000Fr.
A
Limerlé, un vol d’environ 80m de fil de cuivre a été commis au préjudice de
l’Administration des téléphones et télégraphes. Ce fil fut coupé sur la ligne qui reliait Limerlé à Cherain.
Il
n’y a vraiment rien de neuf sous le soleil.
Il
n’y avait, en ce temps- là dans notre localité, aucune difficulté pour faire soigner ses dents :
Maurice
Sasserath peut être consulté à l’Hôtel
Molhan-Renard à Vielsalm-Gare le troisième mardi de chaque mois ou chez Joseph
Denis entrepreneur aux Quatre-Coins ; Ad. Leloup dentiste à Malmedy peut
être consulté tous les premiers mardis du mois au café de la Renaissance Emile
Lekeu-Lambert ; Amédée Hesse de Verviers se signale aussi à l’attention
des lecteurs et reçoit le premier lundi du mois chez Cahay, hôtelier à la Gare ; le Dr Legros de Vielsalm s’est aussi
spécialisé dans l’art dentaire.
Robert
NIZET
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